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Le dernier rapport d'activités de Vivre en Tarentaise est en téléchargement ici au format pdf.
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Chers amis,
Vous trouverez ci-dessous le bilan annuel de l’action de votre association.
Vous pourrez constater que VET est de plus en plus impliquée dans des commissions départementales : gestion des déchets, qualité de l’air, commission des sites, gestion de réserves naturelles, directive territoriale d’aménagement. Parallèlement, nous participons à différents groupes de réflexion sur le développement durable de l’agriculture et la mise en place des contrats territoriaux d’exploitation, sur le retour de la vigne, sur la gestion de la faune dans le canton d’Aime. Toutes ces rencontres sont très intéressantes, elles contribuent à la « reconnaissance de l’association », mais elles nous prennent beaucoup de temps . Nous voudrions faire plus et mieux et partout mais ….. Aussi comme chaque année nous lançons un appel pour que les adhérents participent davantage au fonctionnement de Vivre en Tarentaise.
Une association qui ne saurait pas renouveler régulièrement ses animateurs deviendrait très fragile. Nous sommes prêts à partager notre expérience avec toutes les bonnes volontés qui voudraient faire preuve de civisme et de citoyenneté en contribuant à la vie d’une association de protection de la nature et du patrimoine en Tarentaise.
Bonne lecture et à bientôt !
Au nom du bureau: le président Alain Machet
Les Arcs :
Les ruisseaux en aval sont de plus en plus capricieux…..
Madame la Sous-préfète,
Nous avons l’honneur d’attirer votre attention sur la sécurité des habitants des différents villages situés au pied de la station des Arcs : La Ravoire, les Plans, Petit Gondon, les Villards, Le Parchet, et Landry. La plupart de ces villages ont été concernés par un ou plusieurs débordements de torrent. Petit Gondon et les Villards ont été touchés trois fois en une dizaine d’années. La visite que vous avez effectuée récemment sur le terrain vous a sans doute permis de prendre conscience de l’ampleur des dégâts et des risques encourus par la population.
On peut bien sûr s’interroger sur les raisons qui sont à l’origine de l’augmentation de la fréquence des crues torrentielles. Il faut sans doute accuser pour une part le défaut d’entretien des lits des différents cours d’eau. La présence de nombreux troncs en travers des lits favorise la création de barrages dont la rupture est dévastatrice.
Cependant, il faut évidemment prendre en compte la création des nombreuses pistes de ski du domaine des Arcs et de Peisey-Vallandry. Ces pistes ont été progressivement parfaitement aplanies pour favoriser le damage et la conservation du manteau neigeux. Il est clair que la revégétalisation entreprise ne permet pas et ne permettra pas avant longtemps au sol « d’éponger » l’eau des gros orages. Les parkings, les routes et les toitures quant à eux constituent des surfaces parfaitement imperméables. Les ruisseaux en aval héritent alors de quantités de liquide beaucoup plus importantes, et dans un laps de temps plus court, que par le passé.
Aussi, il nous semble indispensable que des mesures soient prises pour assurer la sécurité des habitations. Il nous paraît également important de restaurer les berges, les vergers, les chemins et les pâturages dévastés pour maintenir un paysage de qualité et l’activité agricole.
Ces mesures devraient sans doute être réparties en deux phases :
Dans un premier temps : restauration des rives, réalisation des digues nécessaires, entretien des lits des cours d’eau, remise en état des terrains.
Dans un deuxième temps, mise en place d’un dispositif de captage partiel (compatible avec le maintien de la vie aquatique et un transit modéré des matériaux) de tous les torrents en aval des Arcs. Il faudrait peut-être envisager la réalisation d’une conduite forcée canalisant les eaux collectées et cela jusqu’à l’Isère. En effet le Ponthurin ne semble pas capable de supporter des débits plus importants qu’à ce jour .
En espérant que des mesures rapides viendront répondre à l’attente de la population concernée, nous vous prions de croire Madame la Sous-préfète, à l'assurance de nos sentiments les plus respectueux.
Ce texte signé par 270 personnes directement concernées a été transmis à la sous-préfecture
P.O.S. Notre-Dame du Pré
La commune de Notre-Dame du Pré a procédé à la révision de son Plan d’Occupation des Sols et met aujourd’hui ce document à l’enquête publique.
Notre attention a été attirée par trois points importants au regard de ma qualité de vie, de l’hygiène, de l’environnement et de l’avenir touristique de la commune. Notre association apporte les remarques suivantes :
1- Alimentation en eau potable
Les conclusions, page 22, font apparaître « une eau qui provient de circulation rapide dans le réseau général….l’eau est de bonne qualité mais elle est très vulnérable aux pollutions. En conséquence, les périmètres à établir seront relativement étendus. »
Nous sommes étonnés qu’aucune étude géologique n’ait été encore entreprise pour fixer les périmètres de protection alors que la loi sur l’eau de 1992 définit une procédure précise à mettre en œuvre pour tous les ouvrages de distribution publique. De plus, ces captages sont implantés au milieu d’alpages où l’activité agricole est très active, donc avec des risques de pollution accrus.
Pourquoi une telle négligence au regard de ces protections que toutes les communes auraient du mettre en œuvre ? Pourquoi, dans le dossier, aucun délai n’est précisé quant à ces études et à leur application sur le terrain ?
2- Assainissement
Nous apprenons, page 23, que « le chef-lieu est en réseau unitaire (58%), que « le traitement des effluents est effectué, ou pas, au niveau de chaque habitation par des installations de type individuel dont le rejet est raccordé directement, ou pas, au réseau de collecte. Il n’existe pas de traitement collectif des effluents avant rejet. »
Par contre, le paragraphe « Perspectives » précise que la commune s’est engagée pour la réalisation d’un schéma général d’assainissement ; ce dernier est actuellement en cours de phase 1 (diagnostic de la situation existante).
Cela révèle de graves lacunes de la part d’une commune qui a lancé des opérations de lotissement et de centres de vacances.. Là aussi, aucun délai n’est précisé quant à la réalisation de ces études et encore moins pour le phasage de ces travaux.
Aucune volonté communale ne se dégage véritablement pour faire avancer les dossiers liés à l’eau potable et à l’assainissement. Nous estimons qu’un tel dossier de révision aurait du nous apporter des éléments plus précis et des engagements plus volontaristes ssur des sujets aussi importants.
3- Développer l’activité touristique (page 70)
L’analyse du développement récent de la commune et du contexte touristique l’ont conduit à une réorientation de sa politique qui se traduit par…….une redéfinition du domaine skiable…
Dans l’hypothèse à moyen terme d’un développement de ce domaine en commun avec la station de La Plagne, une partie du territoire a été classée en domaine skiable……une étude UTN sera à terme engagée ; elle vérifiera notamment la compatibilité du projet avec les ZNIEFF (zones naturelles d’intérêt faunistique et floristique) et avec le schéma de cohérence de 1990 .
En effet, la lecture des plans confirme la mise en zone NCs et NDs (skiable) d’une large bande d’alpages allant jusqu’en direction du Mont Jovet, précédemment classé en ND.
Nous trouvons prématuré et déraisonnable un tel classement alors qu’aucune étude sérieuse n’a été engagée ni aucun bilan établi au niveau communal :
- problème de la route d’accès à Notre Dame du Pré, mal adaptée à un gros développement touristique (nombreux lacets, étroitesse, traversée des Plaines….)
- problèmes d’alimentation en eau potable et en assainissement.
- réflexion sur le budget communal et incidence sur celui-ci.
- Enneigement, risques d’avalanches, réserves d’eau pour besoins éventuels en neige artificiel.
Il est bien évident qu’une analyse plus globale des problèmes de toute la Tarentaise s’impose.
Le nombre important de stations, globalement plus de 300 000 lits touristiques, pose déjà de graves problèmes à la vallée.
La DDE souhaite que tous les lits restant à construire ne soient pas réalisés pour cause d’encombrement du réseau routier de Chambéry à Val d’Isère, ce qui tend à prouver que la Tarentaise est déjà suréquipée.
De plus, il nous paraît déraisonnable de vouloir lancer une UTN sur un des derniers secteurs vierges de l’ubac.
Notre Dame du Pré possède un potentiel naturel fort apprécié. Un tourisme doux y attire déjà une certaine clientèle La commune a déjà fait un réel effort dans ce sens : téléski, rocher d’escalade, ski de fond, randonnée, etc… Peut-être est-il possible d’y apporter une dynamisation, profiter du potentiel du bâti existant, de sa qualité architecturale ?
Nous demandons, en l’absence de toutes études de fond, de supprimer les classements en domaine skiable des alpages de Notre Dame du Pré. De tels classements ne pourront être éventuellement pris en compte qu’après un avis favorable sur un dossier UTN sérieusement étudié et mûri.
A l’issue de l’enquête publique, le commissaire enquêteur a dans l’ensemble donné un avis favorable à la modification demandée. Il a reconnu que certains de nos arguments concernant l’accès routier et les problèmes d’eau étaient justes, mais il comprend la volonté communale de vouloir établir une liaison par remontées mécaniques vers la Plagne. Quatre associations s’étaient mobilisées pour déposer contre ce projet. Il paraît indispensable qu’elle restent très vigilantes dans l’avenir.
Pour Vivre en Tarentaise, André Fourmaintraux.
Sainte Foy Tarentaise
Un exemple d’intervention de routine : La chapelle de Nancruet
Monsieur le Maire,
Différentes personnes ont attiré notre attention sur les travaux envisagés dans le village de Nancruet pour permettre le contournement de la chapelle de ce hameau. Nous tenons à signaler qu’il s’agit aussi bien de santaférains que de personnalités extérieures à la commune mais sensibles à la qualité du patrimoine naturel et architectural de votre commune. Connaissants bien les lieux comme promeneurs occasionnels, nous nous permettons de relayer leur inquiétude qui nous paraît légitime.
Si les renseignements qui nous ont été transmis sont exacts, il s’agirait de permettre à la trayeuse d’un alpagiste de traverser facilement le village. Cette traversée serait devenue plus difficile du fait de la mauvaise volonté d’un propriétaire qui refuserait de déplacer deux fois par an un simple piquet gênant le passage de l’engin agricole. Ce type de conflit hélas fréquent, n’est pas facile à résoudre. Mais il serait dommage de porter atteinte à la qualité du site de Nancruet sans avoir tout tenté pour convaincre le propriétaire concerné de faire un effort.
Par ailleurs, le conseil municipal pourrait disposer de moyens de pression sur la personne concernée dans la mesure où elle aurait réaménagé une toiture et un escalier en empiétant partiellement sur le domaine communal.
Les conditions favorables à la recherche d’un compromis semblent donc réunies.
Aussi, très sensibles à la beauté des villages de Ste-Foy, nous espérons, Monsieur le Maire, que vous pourrez privilégier la concertation avec les personnes concernées plutôt que de porter atteinte au caractère « authentique » de Nancruet.
Veuillez croire Monsieur le Maire, à l’assurance de nos sentiments les plus respectueux.
Déchets:
Déchets : incinération ou collecte sélective ?
Le plan départemental de gestion des déchets est en révision depuis plus d’un an.
En effet, Dominique Voynet a publié une circulaire fixant un taux de valorisation de 50% de nos déchets. Il s’agit donc d’améliorer le plan adopté en 1994. On se rappelle par ailleurs qu’un grand nombre d’associations de Savoie s’étaient réunies au sein d’un collectif départemental pour réclamer la révision du plan actuel. Elles ont donc été admises au sein de la commission départementale de gestion des déchets qui comprend une quarantaine de membres. Les associations disposent de quatre places et sont représentées par la FRAPNA-Savoie et Vivre en Tarentaise. Des comptes-rendus fréquents des différentes réunions sont adressés à tous les membres du collectif afin qu’en retour les questions ou remarques des uns et des autres soient exprimées.
Pourquoi une collecte sélective ? Pour économiser de l’énergie (gaz et pétrole) et des matières premières ( bois et métaux). Parce que l’incinération coûte cher (500 à 1000F la tonne), et qu’elle coûtera de plus en plus cher du fait du traitement des rejets toxiques (dioxynes). De la même façon le stockage en décharge des « refioms » (résidus récoltés dans les différents filtres des incinérateurs) sera très coûteux. La Savoie ne dispose pas à ce jour de centre d’enfouissement adapté. Il faudra en trouver au moins un et le faire durer le plus longtemps possible…De plus l’utilisation à long terme des mâchefers pour les travaux publics posera sans doute des problèmes : une tonne de déchets incinérés produit en gros 300Kg de mâchefers….
Le futur plan devrait prendre en compte tous les types de déchets : ménagers, mais aussi ceux des hôpitaux, des industriels ou du bâtiment. Les décharges du département seront l’objet d’un plan de résorption. Le devenir des boues des stations d’épuration n’est pas encore arrêté mais il faudra là aussi prévoir leur traitement.
Pour atteindre l’objectif fixé par l’état, les associations n’ont pas ménagé leur peine : collecte de renseignement , rédactions d’articles sur les fermentescibles, achat de CD-ROM, rencontres nombreuses avec les élus ou les administrations, tableau comparatif des objectifs envisagés et des objectifs fixés par l’état…..
Il s’agit bien sûr de collecte sélective à l’échelle du département. Il faut adapter le type de collecte à la densité de l’habitat concerné. On ne peut pas avoir des exigences aussi fortes en station de ski que dans le reste de la région, mais 20% des déchets du département sont produits par les touristes. C’est pourquoi les associations ont insisté pour que le tri sélectif soit aussi mis en place dans les zones touristiques. L’expérience menée à Valloire est très encourageante, alors pourquoi pas aux Arcs ou à Courchevel ? Mais il faut aussi prendre en compte les situations existantes : usines d’incinération ne respectant pas les normes(Gilly) , broyage des déchets dans le canton de Bozel, exportation des déchets vers la haute Savoie ou l’Isère pour les communes limitrophes. Certaines collectivités ont mis en place une collecte sélective, d’autres ont entamé une réflexion dans ce sens et deux cantons n’ont pas encore réfléchi au sujet : Aime et Bozel….
D’après les estimations du collectif associatif , la capacité d’incinération du département est suffisante à condition que le tri sélectif soit mis en place rapidement partout et de façon efficace. Mais le réflexe du tout incinération est difficile à faire oublier. D’autre part lorsque les nouvelles normes européennes seront publiées, il est probable que toutes les usines du département devront rajouter des dispositifs de filtrage des dioxines et autres polluants. Le coût de l’incinération augmentera encore.
En Tarentaise, l’usine des Brévières est en cours de rénovation, celle de Gilly devrait être mise aux normes dans un an ( à moins qu’une nouvelle unité vienne la remplacer ). Le canton de Bozel envisage une nouvelle unité, mais est-ce bien nécessaire ? La population concernée semble se mobiliser à juste titre contre cette hypothèse. Comment déterminer la taille d’une telle usine alors que rien semble t-il n’a été encore envisagé en matière de recyclage ? Qu’attend donc le canton d’Aime ?
Il est clair que la mise en place du recyclage nécessite beaucoup de civisme de la part de nos concitoyens. Dans les zones concernées actuellement, une part importante des déchets ménagers « triés » est en fait incinérée du fait de la mauvaise qualité du tri effectué (20 %)….Il faudra du temps et de la pédagogie. Le pourcentage de 50% sera t-il atteint ? Rien n’est moins sûr pour le moment. Tout dépendra du sort réservé aux déchets organiques. Les associations ont lourdement insisté pour que le compostage individuel soit mis en place partout dans le département en habitat horizontal (47 % des logements de Savoie). En habitat vertical, ces déchets (compostables) ne seraient collectés que dans les secteurs très urbanisés. Par contre, il faudrait ramasser sur tout le département , y compris en station, les journaux, emballages, revues, métaux, verres pour respecter les objectifs nationaux.
Le sort réservé aux boues des stations d’épuration n’est pas encore scellé. Là encore les associations ont proposé que l’on envisage compostage et méthanisation. L’usage agricole des boues impose évidemment une parfaite transparence sur leur composition . La présence de métaux lourds doit être strictement conforme aux normes . Dans les secteurs industriels ou très urbanisés il faudra avoir recours à l’incinération ou, à la méthanisation qui permet de transformer une partie de la fraction organique. La construction d’une unité départementale paraît souhaitable.
Le temps presse, un plan « provisoire » devrait être proposé début 2001 à enquête publique. Il s’imposera à toutes les communes du département. Il devrait être révisé périodiquement pour tenir compte du résultat des collectes mises en place et des études menées.
Il restera alors à convaincre toutes les collectivités d’investir dans ce domaine. Dans cette optique, nous allons essayer de rencontrer tous les élus locaux responsables de ce problème.
Les associations, comme tous les savoyards, devront bientôt se prononcer sur la mouture 2001 du plan départemental de gestion des déchets. En 1994 la participation avait été minime, souhaitons que le citoyen de base saisisse l’occasion qui bientôt lui sera donnée de s’exprimer sur le devenir de ses déchets.
Actions en justice.
Depuis la dernière assemblée générale, nous nous sommes constitués partie civile et avons obtenu des dommages et intérêts dans plusieurs affaires mettant en cause le respect de l'environnement:
-un survol en avion à basse altitude du Parc de la Vanoise,
-pollution par émission de chlore par l'usine de Pomblière- St-Marcel,
-une circulation de 4x4 dans le milieu naturel,
-une circulation de motos (cinq personnes) dans le milieu naturel,
- une circulation de moto-neige vers un chalet d'alpage.
Une affaire de motos-neige et une de moto-trial n'ont pas abouti à condamnation.
Une affaire d'exhibition illégale d'aigle royal et une affaire de motos-trial impliquant des mineurs sont encore en attente de jugement.
Un permis de construire accordé pour un abri-avion de 200m² sur un terrain d'aviation privé dans un alpage de St Martin de Belleville à fait l'objet d'un recours gracieux au Maire resté sans réponse, puis d'une requête en annulation et demande de sursis à exécution au Tribunal Administratif de Grenoble, qui ont été rejetées au prétexte que les moyens prévus dans nos statuts n'incluent pas les actions en justice; appel en a été fait en Cour Administrative d'Appel de Lyon qui l'a rejeté au motif que les notifications de cet appel au bénéficiaire et à l'auteur du permis ont été faites hors délais.
Ces mésaventures sont dues à notre non-professionnalisme en la matière. Ces procédures très compliquées demandaient l'intervention d'un avocat que nous n'avons pas pu prendre, celui-ci nous demandant une provision de 12000F pour commencer.
L'Assemblée Générale Extraordinaire du 4 octobre a permis de remédier à l'insuffisance des statuts mais cette action de défense d'un site en danger est finalement très compromise.
René Pinck.
Air des Deux Savoie
Cette association regroupe des administrations, des sociétés privées, des élus et depuis peu des associations de protection de la nature. Elle a pour fonction de gérer le réseau de capteurs qui s’implante progressivement sur les deux départements savoyards. Des mesures des taux de polluants présents dans l’atmosphère sont donc effectuées régulièrement et nous sont communiquées une fois par an. Nous disposons d’un siège dans cette structure. D’autre part il n’y a pas de capteurs en Tarentaise. Il est envisagé d’en installer prochainement à Alberville. Nous sommes intervenus de nouveau pour réclamer des mesures régulières des polluants émis par les usines de La Léchère et de Pomblière
proposition….A suivre.
Centron
Faut-il sacrifier le site Centron et la qualité de vie de ses habitants pour que les touristes se rendant à Tignes ou à Val d’Isère puissent circuler plus rapidement et plus sûrement?
Cette question pourrait peut-être résumer la réunion qui s’est tenue au printemps à Moutiers , à l’initiative d’Hervé Gaymard, au sujet des travaux envisagés en Tarentaise pour améliorer à la fois la sécurité et la fluidité du trafic. Etaient invités, les élus, le Préfet , le Sous-Préfet, les services de la DDE, différents géologues experts, et quelques adhérents de Vivre en Tarentaise.
Le problème posé par la déviation de Centron a occupé une bonne part des débats, même si tous les autres points noirs de notre vallée ont été examinés. Si ce sujet retient autant l’attention, c’est que le projet proposé par la DDE est très controversé même s’il a été l’objet d’une DUP. En effet, la construction de deux viaducs relativement élevés et pentus dans une zone humide et sans soleil laisse beaucoup de personnes perplexes. D’autre part le tracé envisagé longerait le camping et la base de raft de la commune. Il réduirait également les surfaces de fauche dont disposent les agriculteurs .Le lit de l’Isère serait déplacé sur 200m. Les nuisances sonores ne seraient pas non plus épargnées aux habitants du village qui dominerait l’ouvrage réalisé.
D’autre solutions existent :
Un tunnel long creusé pour une petite partie dans du gypse, ou un tunnel court percé en arrière de l’éboulement qui menace actuellement le seul accès de la haute Tarentaise en hiver.
Les géologues invités ont confirmé la présence de gypse sur le tracé du tunnel long. Ce matériau impliquerait probablement des travaux d’entretien du tunnel à moyen terme. Par contre la réalisation de l’ouvrage est techniquement faisable. L’entretien de ce tunnel entraînerait sa fermeture, il faudrait donc maintenir en état la route actuelle.
Le tunnel court réalisable également devrait de poursuivre par un élargissement à trois voies sur le tracé actuel. Ces deux alternatives ne sont pas retenues pour le moment pour des raisons essentiellement financières. On vient de le voir, il y a bien d’autres solutions qui seraient beaucoup plus respectueuses du site et de la qualité de vie de ses habitants, mais la DDE avance que les deux alternatives que nous citons coûteraient deux fois plus cher : de l’ordre de 500MF pour un tunnel long à trois voies, mais deux voies seraient suffisantes en maintenant en état le tracé actuel…On a du mal à croire que le percement d’une galerie courte à deux voies prolongée par un élargissement de la chaussée à trois voies reviendrait nettement plus cher que le projet contesté.
Le montage financier trouvé par le Conseil général répartit les dépenses envisagées en Tarentaise entre l’Etat, la Région, le département et les sociétés de remontées mécaniques. Certes l’Etat devrait assumer la totalité de la dépense puisqu’il s’agit d’une route nationale, mais la vallée se doit de défendre son outil de travail…
Parallèlement la mise à trois voies du tunnel du Siaix est envisagée. On ne sait pas pour le moment si l’élargissement de ce tunnel est programmé. Là encore peu de gens raisonnables envisagent trois files de circulation dans l’actuel tunnel. Le passage des cyclistes n’est pas résolu non plus à ce jour. Il devront sans doute patienter encore longtemps avant de pouvoir franchir cet endroit en respirant et sans frôler les automobiles.
Enfin, la commune, différentes sociétés de raft, plusieurs associations ont engagé un recours devant de Conseil d’Etat pour contester la DUP si décriée. Il n’est pas impossible que les arguments juridiques avancés soient reçus ….Dans ce cas il faudrait bien envisager sérieusement les deux tunnels « alternatifs ».
Aussi, l’association « Vivre en Tarentaise » se permet de poser publiquement différentes questions.
Est-il normal que la commune de Montgirod –Centron doive subir un tel préjudice ?
Est-il normal que l’on n’entende pas les protestations de la population locale et d’un grand nombre de communes ? Comment a-t-on pu passer outre à l’avis négatif de la commission d’enquête ?
Qui a permis que l’on construise autant de lits dans cette vallée dont les accès posent désormais des problèmes de sécurité?
Les différents partenaires financiers ne pourraient-ils pas consentir un efforts supplémentaire ?
Ne pourrait-on pas étaler davantage dans le temps, les différents travaux envisagés, de façon à élargir l’enveloppe financière? (La DDE avoue qu’il y aura toujours des embouteillages en Tarentaise, les travaux programmés ne pourront que réduire les périodes d’attente…)
Toutes les solutions techniquement recevables pour solutionner le problème ont-elles fait l’objet d’un chiffrage fin ?
Ne devrait-on pas nous présenter un projet global tunnel du Siaix + déviation de Centron + circulation des cyclistes avant d’engager le moindre chantier ?
La Tarentaise ne vit-elle pas avant tout de la qualité de ses paysages ? Quelle image va-telle donner d’elle même à Centron ?
Toutes ces questions et ces arguments, ont été transmis à la Présidente de la région Rhône-Alpes pour accompagner une demande de contre expertise indépendante. Cette démarche a été soutenue par de nombreux élus locaux et régionaux. En effet, cette instance dispose de crédits à cette fin et aurait pu y regarder à deux fois avant de cofinancer une réalisation aussi contestable.
Malheureusement, madame Comparini vient d’apporter une réponse négative à cette demande. Les associations et toutes les parties hostiles à la déviation ont vraiment l’impression de se heurter à une décision que certains souhaitent irréversible. Peut-être pour ne pas remettre en cause le délicat compromis financier trouvé au sujet du contrat de plan Etat-région-département ? ? ?
Le recours déposé par le collectif associatif pour la défense du site de Centron devrait être examiné en début d’année par le Conseil d’Etat. Il semble que cela soit désormais notre seule chance d’éviter le saccage du site.
Véhicules motorisés dans les milieux naturels
Motoneiges:
Comme les années précédentes, les activités motos-neige illégales ont été nombreuses l'hiver dernier malgré les procès intentés en Tarentaise comme dans les autres régions de montagne.
Rappelons que la loi de 1991 interdit l'usage à fins de loisirs des engins motorisés conçus pour la progression sur la neige, que ce soit pour se promener, rejoindre un chalet ou un refuge, transporter des clients vers un restaurant d'altitude, etc… L'usage à des fins de service public est autorisé.
L'usage à fins de loisirs est autorisé seulement sur des terrains délimités, d'un seul tenant, créés après une procédure d'autorisation particulière; la plupart des terrains qui ont été établis dans un grand nombre de stations, sont en fait des itinéraires, longs de plusieurs kilomètres, qui ne correspondent pas à l'esprit de la loi (voir ci-après la déposition que nous avons faite en octobre dernier à l'enquête publique concernant la création d'un nouvel itinéraire à Tignes).
Il faut dire que l'administration a été très laxiste dans ce domaine, laissant s'installer des pratiques, en ce qui concerne ces itinéraires, qu'il sera très difficile de corriger après des années d'usage.
Une malencontreuse circulaire du ministère Barnier, en 1994, avait par ailleurs donné des armes au lobby motos-neige en admettant le convoyage de clients vers des restaurants d'altitude…
En novembre 1999, à notre grande satisfaction, le Préfet de Savoie, suivi par le Préfet des Hautes Alpes, a publié une circulaire rappelant clairement la réglementation.
Depuis 1993, VeT s'est constituée partie civile dans 13 affaires impliquant ces usages illégaux et néfastes pour la montagne et a obtenu 10 fois des dommages-intérêts; d'autres associations ont aussi mené ce type d'actions, qui ont constitué une jurisprudence solide confirmée parallèlement par des arrêts du Tribunal Administratif de Grenoble et le Conseil d'Etat.
Courant janvier, nous avons été reçus, avec d'autres associations, au Ministère de l'Environnement pour évoquer les problèmes posés par ces engins, et particulièrement pour envisager la publication d'une nouvelle circulaire confirmant le bon usage de cette loi.
Après avoir reçu aussi les élus intéressés et les loueurs de motos-neige, le Ministère a présenté le 29 septembre à Chambéry, devant les élus, les professionnels de la montagne, les loueurs, les associations, son projet de nouvelle circulaire.
Celle-ci, très satisfaisante de notre point de vue, à part une ouverture vers la possibilité de ravitaillement de refuges, a provoqué la fureur de certains élus et des loueurs, se proposant, qui de faire une proposition de nouvelle loi, qui de faire des manifestations.
Début novembre, cette circulaire n'est pas encore parue; des concessions seront probablement faites, mais nous espérons qu'elles ne remettront pas en cause l'esprit de cette réglementation.
Enquête Publique "Terrain ouvert à la pratique de la Moto-neige"
Mairie 73320 Tignes le Lac
Monsieur le Commissaire-Enquêteur,Après étude du dossier, nous faisons les remarques suivantes:
Sur la légalité d'un itinéraire de motos-neige:
D'une façon générale, la dissémination dans l'espace d'itinéraires linéaires pour l'utilisation, à des fins de loisirs, de motos-neige, n'est pas conforme à l'esprit de la loi du 3 janvier 1991 ("terrains ouverts à la pratique des sports motorisés"): cette loi définit ces terrains comme un espace strictement délimité, d'un seul tenant, et non pas comme un itinéraire de randonnée.
Nous nous étonnons que les auteurs de cette demande ignorent ou feignent d'ignorer cette notion de terrain d'un seul tenant, que Monsieur le Préfet de Savoie a rappelé clairement dans sa circulaire du 24 novembre 1999, circulaire que nous joignons à cette déposition.
La dissémination des nuisances, en particulier du bruit, est certainement plus dommageable pour la tranquillité des êtres vivants que sa concentration sur un espace restreint.
Il nous semble également que cette activité nuit à l'image forte de Tignes: la plus grande part du public hivernal n'est pas intéressée par cette activité et risque au contraire d'être rebutée par les stations qui la tolèrent: quoi de plus dérangeant pour un citadin en vacances à la montagne que les nuisances de la circulation motorisée qu'il subit chez lui à longueur d'année?
Nous notons dans ce dossier que le précédent conseil municipal avait supprimé cette activité à cause des nuisances qu'elle générait et qu'une partie du conseil actuel est opposé à sa reprise (4 voix contre, 9 voix pour) .
"..un engin motorisé rejetant bruits et odeurs est toujours une atteinte à l'autre, à l'environnement naturel et humain..."
Sur l'étude d'impact:
La carte présentée n'a pas de légende et est de ce fait peu lisible. L'étude d'impact nous a paru sommaire: les effets du projet sur l'environnement sont minimisés et les mesures pour les diminuer et les contrôler nous semblent insuffisantes. Bien que la présence permanente d'animaux dans le site soit minimisée, l'existence d'une faune relictuelle est incontestable dans les stations de ski; faune discrète parce que dérangée dans la journée, qui doit fournir une activité plus grande le soir et la nuit pour survivre. Les effets du bruit sur la faune ne sont pas évoqués. Les déplacements nocturnes des motos-neige s'ajouteront aux nuisances courantes de l'activité ski.
Parcours:
Le projet consiste non pas en un terrain comme il est défini dans la loi, mais en un ensemble de pistes s'étendant sur une partie importante du domaine skiable, avec des passages au plus près de zones urbanisées (Le Lavachet et Le Lac) et même une traversée de la départementale 87 et d'une voie secondaire. Cet itinéraire de randonnée comporte deux parties principales, avec 4 boucles possibles, sa longueur est d'environ 17 km. La surface de nuisance, si on considère une largeur de 400 mètres, serait d'environ de 700 hectares; Les tracés, conduisant la nuit loin et haut dans la montagne, peuvent permettre d'importantes sorties hors du circuit sans qu'il soit possible de les contrôler.
Nombre de machines:Neuf machines, mais il n'est pas fait mention que le nombre d'exploitant est limité à un, ce qui empêche toute notion de limitation dans les années à venir.
Horaires: 6h-9h, 17h-23h.
Les limites fixées ne tiennent pas compte des besoins vitaux de la faune relictuelle: la période de tranquillité pourrait être réduite de 23h à 6h: condition assurée pour sa disparition totale!
Les nuisances sonores, toujours sous-estimées, seront également une gêne pour les résidents et les vacanciers.
En conclusion, considérant que l'activité moto-neige telle qu'elle est envisagée dans la Commune de Tignes :-ne convient pas à la protection des milieux naturels,-ne respecte pas la loi du 3.1.91,-constitue une gêne pour la faune, les résidents et les vacanciers usagers du milieu montagnard,nous demandons à Monsieur le Commissaire-Enquêteur de donner un avis défavorable à ce dossier .
Pour Vivre en Tarentaise, le Secrétaire, René PINCK.
4x4, motos trials:
La loi de 1991 interdit la circulation des véhicules motorisés en dehors des voies ouvertes à la circulation (qui comprennent les chemins ruraux cadastrés comme tels).
Malgré de nombreuses sanctions, on rencontre pratiquement à chaque sortie en montagne des véhicules en infraction. Gageons qu'ils seraient beaucoup plus nombreux sans l'action des gardes, des associations, de la justice.
Il est possible à chacun de leur signaler leur infraction, de les photographier ou relever l'immatriculation, de prévenir un garde ou la gendarmerie. On peut penser que c'est de la délation, mais c'est en tous cas de la protection!
Quads:
On rencontre de plus en plus ces motos à quatre roues qui, non immatriculées, ne pourraient légalement circuler que sur des terrains privés. Ca ne les empêche pas d'être importées, vendues, et utilisées un peu partout. Là encore, on souhaite que les pouvoirs publics prennent leurs responsabilités avant que le problème soit beaucoup plus difficile à régler.
René Pinck.
CARRIERE DE POMBLIERE (9 novembre 2000)
Un nouveau dossier d’enquête publique est déposé en mairie jusqu’au 17 novembre par la Société Lefèvre, en mairie, pour une extension de la carrière existante.
Ce dossier est un peu différent de celui présenté en 1996 et qui avait eu un avis défavorable du commissaire enquêteur. Certains points suivants ont été modifiés et principalement :
1° L’extension est moins importante : 4,5 ha au lieu de 12 ha (environ 60 m de plus en altitude),
2° Durée d’exploitation : 15 ans, mais la possibilité de 15 ans supplémentaires est évoquée ; il me semble que la Sté Lefevre veuille préparer les riverains à une prolongation encore possible dans le futur !
3° Remise en état des lieux : gradins de 15 à 45 m de haut en partie supérieure, et végétalisation en partie basse, moins de géométrie dans l’espace.
L’étude d’impact est toujours ainsi rassurante sur tous les problèmes de cette carrière. Ainsi, nous notons une suite d’affirmations telle que :
- impact visuel : « peu perceptible de Moûtiers » peut-être du centre même de Moûtiers, mais cet impact va être sérieusement aggravé pour tout le secteur d’Hautecour à Montgirod dominant la vallée et situé en position éloignée dominante (route de St Martin et Lauzière).
- stockage : « il sera déplacé au Sud et Pomblières ne sera plus gêné par les poussières venant par vent secteur sud », sans plus de précisions, il est possible de penser que ce stockage risque de s’implanter sur des zones qui devraient être végétalisées, l’aspect visuel n’en sera pas amélioré.
- sortie camion : ils ne passeront plus par le village mais sortiront directement sur la RN 90 par le pont existant. Il est précisé que « l’exploitant réalisera les élargissements nécessaires pour la sécurité » ; mais comment cela sera-t-il possible, vu la topographie des lieux, entre Isère et Montagne, où la RN90 doit déjà subir un élargissement (voir plan routier Tarentaise). Les problèmes routiers sont « légendaires » dans ce secteur de Tarentaise : circulation intense, éboulement de rocher, « Isère » à maîtriser.
- les bruits : « les plans de tirs optimisés permettront de garantir des seuils de vibrations minimum », beaucoup d’optimisme encore dans toutes ces affirmations. Qu’en pensent réellement les riverains les plus proches ou même du centre des villages ?
Nous comprenons tous les habitants ou riverains plus directement concernés par les diverses pollutions de cette carrière et qui ont dû se battre pour faire respecter les mesures élémentaires auxquelles l’entreprise était déjà astreinte et ne respectait pas, par le passé. Qu’en sera-t-il, à l’avenir ? Communes et administrations sont trop souvent tolérantes, voire incapables de faire respecter certaines prescriptions.
CONCLUSION :
Une telle carrière située à proximité d’habitations était certainement acceptable, il y a quelques années. Mais aujourd’hui est-il judicieux d’autoriser un agrandissement avec une augmentation des nuisances dans une vallée touristique. Une carrière en sous-sol ne serait-elle pas envisageable pour éliminer une partie des nuisances (bruit, aspect, poussière...) ?
Une autorisation pour « 15 ans » n’est-elle pas encore trop longue ? Cette autorisation ne pourrait-elle pas être remise en cause tous les 5 ans par exemple, si la société ne respectait pas ses engagements. Une commission de suivi réunissant associations et populations pourrait être mise en place, à cet effet.
Il est regrettable qu’aucune réunion publique n’ait été envisagée pour mieux informer la population comme cela avait été fait en 1996, à la demande de notre association et de nombreux habitants car les remarques, faites en 1996, restent toujours d’actualité.
Compte tenu des observations ci-dessus, nous émettons un avis réservé sur l’extension de la carrière de Pomblière
Agriculture.
Développement durable de l’agriculture dans les cantons de Moutiers et Bozel.
Ces deux cantons ont été sélectionnés pour faire l’objet d’une expérimentation, financée par la communauté européenne, en vue de pérenniser l’activité agricole. Il faudrait évidemment privilégier la qualité des produits, le respect de l’environnement et l’entretien de l’espace. A cette fin, un groupe de réflexion chargé de proposer des mesures concrètes a été constitué. Nous participons aux travaux de ce groupe avec différents partenaires : élus ou agriculteurs.
Quelques réflexions à propos des vergers.
Les vergers font partie du patrimoine paysager de la Tarentaise. Ils représentent parfois des surfaces importantes à côté des villages. On y trouve de nombreuses variétés anciennes. Ils favorisent à l’évidence l’apiculture. Ces espaces boisés abritent une avifaune riche et variée
Autrefois la production de fruits était importante et s’accompagnait de la fabrication de cidre et de gnôle. Des pressoirs, des broyeurs, des alambics, des bâtiments étaient et sont encore associés à ces vergers.
Le constat.
Il reste de nombreux vergers présentant une certaine unité paysagère en général à côté des villages mais pas toujours.
Les arbres sont souvent vieux, pas ou mal taillés, peu ou pas irrigués.
La présence de ces arbres est une gêne pour les agriculteurs : fauche difficile avec un tracteur.
L’entretien du sol sous les arbres n’est pas très bon.
Progressivement, les vieux arbres s’épuisent, meurent et ne sont pas remplacés. Les pommes ne sont pas toutes cueillies.
Les vergers sont souvent à proximité des villages et dans des zones peu pentûes, donc favorables à l’urbanisation. Ils sont donc menacés par l’extension de l’urbanisation : lotissement. Ils peuvent faire l’objet d’une certaine spéculation foncière.
Les vergers n’échappent pas au problème du morcellement parcellaire. Pour un verger donné, il y a souvent plusieurs centaines de propriétaires et de nombreuses parcelles en indivision.
Que faire ?
Créer une structure de gestion ou comité de pilotage
Organiser et proposer un « service » de plantation, taille, irrigation, fumure, cueillette , fauche…
Restaurer , entretenir les broyeurs, pressoirs, alambics, bâtiments associés.
Comment ?
Evaluer le travail à effectuer pour une surface donnée de verger en terme de temps, de coût, de compétence..
Trouver les moyens financiers pour l’achat des arbres, l’entretien…
Organiser la cueillette et la vente des fruits.
Acheter les parcelles abandonnées.
Geler la spéculation foncière. Cela nécessite une volonté communale forte de protéger ce patrimoine. On peut agir par le POS. On pourrait aussi proposer la rédaction et la signature d’arrêtés de biotope …(signés par les préfets, donc protection plus forte que le POS).
La fin de la spéculation foncière devrait favoriser le regroupement du foncier. Mais on ne peut pas contraindre les propriétaires à céder leurs parcelles.
Quelle voie emprunter ?
Proposer un service contractuel aux propriétaires.
Ceux qui accepteraient, recevraient une partie de la récolte de l’ensemble du verger.
On pourrait proposer la création d’une AFP ou d’un GFA pour chaque verger. Ou encore simplement une association des propriétaires . On peut espérer qu’au fil du temps un grand nombre de propriétaires adhéreraient.
Cette structure pourrait être gérée par une ou plusieurs personnes.
Entretenir une animation autour de ces vergers : sentier de la pomme, maisons de la pomme (voir celle de La Chal à Hauteville Gondon) , marché de la pomme tournant sur chaque commune à l’automne, associer les enfants des écoles, les anciens… à l’entretien, à la greffe….
Qui ?
Des agriculteurs individuels ou organisés.
Des associations de réinsertion type AART avec un encadrement compétent.
Des personnes complétant leurs revenus de cette façon.
Un ou plusieurs emplois jeunes ?
Comment financer ?
Ce dossier pourrait être abordé dans plusieurs « cadres » qui existent déjà :
Article 21 : fauche des vergers.
CTE ?
Contrat global de développement.
Programme « fair » de la CEE.
Ligne entretien des paysages par l’agriculture de la Région.
+….. ?
Mais il faudrait de toute façon monter un dossier en associant tous les partenaires potentiels : communes, Conseil général, région, Europe, état, sponsors, propriétaires, associations…
Proposer aux financeurs potentiels une charte d’entretien, de protection et de valorisation des vergers.
La signature de cette charte par la commune témoignerait de sa volonté de protéger ce patrimoine.
Le dossier serait présenté par l’ensemble des communes favorables à cette opération pour donner du poids à la démarche. Il faudrait solliciter le soutien du PNV, du conservatoire du patrimoine, de la FRAPNA….de croqueurs de pommes
Que mettre dans la charte ?
Engagement des communes à faire signer un arrêté de biotope type. Ou bien a agir de façon ferme par le pos pour protéger les vergers.
Confier la gestion à une structure agréée par le comité de pilotage.
Des recommandations pour l’entretien et la taille des arbres.
Remplacement des arbres morts par des arbres jeunes choisis dans une liste Tarentaise à établir.
Fumure, irrigation, cueillette, commercialisation des pommes, fauche.
Entretien du matériel associé.
Que pourrait faire VET ?
Inventaire des vergers par commune, repérage sur carte IGN, évaluation de la surface.
Inventaire des variétés déjà fait à Macôt et Bourg. A compléter sur la vallée..
Evaluer la travail à effectuer par saison, par surface, en heures et en coût….
Créer une équipe par secteur ?
Organiser une réunion avec les élus, les techniciens agricoles, la presse.
Exposé de VET, diapos, propositions ,débat ?
Reprendre , compléter, réorganiser, rerédiger ce brouillon…pour le transformer en un véritable programme servant de base de discussion avec d’autres partenaires..
A vous de jouer. Alain
La Vigne en Tarentaise
Premières vendanges à Cevins En viticulture, la "3ème feuille" qui correspond à la 3ème année de plantation donne lieu à une première vendange toute symbolique mais toujours attendue. Et à Cevins la première parcelle replantée en 1997 qui signait le départ de la reconquête du vignoble a donné une prometteuse Roussette titrant naturellement 12°7. En attendant la Mondeuse Blanche, le Persan ou la Malvoisie des prochaines années on mesurera le chemin parcouru depuis l'initiative de VET de relancer la viticulture dans la vallée. Il aura fallu beaucoup de ténacité à notre association pour réunir ceux qui sont aujourd'hui les acteurs de ce projet désormais bien engagé. En effet, l'année 2001 marquera la fin du défrichage, les dernières plantations. Les murets de pierre sèche abimés seront relevés et un programme de restauration des maisons de vignerons est arrêté. La création d'une cave à Cevins est actuellement étudiée. L'expérience cevinoise qui démontre que "là où il y a une volonté il y a un chemin" pourrait inspirer le Versant du Soleil en Moyenne Tarentaise. La Chambre d’agriculture assure VET qu'elle n'a pas oublié le projet. La "4ème feuille" à Cevins sera t-elle la "1ère feuille" de la Renaissance du vignoble du canton d’Aime ? VET en tout cas y travaille persuadée que là aussi un beau projet de reconquête est possible.
Ni effet de serre, ni retour à la bougie Par ici la sortie du nucléaire !
Après le succès rencontré par la première édition de la brochure, "Par ici la sortie du nucléaire" (12 000 exemplaires diffusés), le Réseau "Sortir du nucléaire" (fédération de 612 associations), vous invite à découvrir une nouvelle édition remise à jour. Face à la difficulté de s’informer correctement sur cette question du nucléaire, cette brochure, fruit d¹un long travail collectif, a été réalisée pour que chacun puisse disposer de données et d¹explications claires. Les solutions proposées, multiples, permettent d'arrêter le nucléaire et de lutter contre l'effet de serre, tout en imaginant un développement énergétique soutenable au Nord comme au Sud. Sortir du nucléaire, c¹est une décision rationnelle et urgente qui doit être prise sous la responsabilité des citoyens dûment informé. La volonté de puissance et la pulsion de mort exprimées par le nucléaire resteront dans les mémoires comme un mirage tragiquement irréaliste, une tentation totalitaire à laquelle il faut résister. En ce début du 21ème siècle, personne n’a le droit de dire « Je ne savais pas ». Commandez, dès aujourd’hui, la brochure « Par ici la sortie du nucléaire » (44 pages couleur), unité : 30 F (port compris). Réseau « Sortir du nucléaire » 9, rue Dumenge 69004 Lyon (chèque à l’ordre de « Sortir du nucléaire »).
Vous trouverez ci-dessous le bilan annuel de l’action de votre association.
Vous pourrez constater que VET est de plus en plus impliquée dans des commissions départementales : gestion des déchets, qualité de l’air, commission des sites, gestion de réserves naturelles, directive territoriale d’aménagement. Parallèlement, nous participons à différents groupes de réflexion sur le développement durable de l’agriculture et la mise en place des contrats territoriaux d’exploitation, sur le retour de la vigne, sur la gestion de la faune dans le canton d’Aime. Toutes ces rencontres sont très intéressantes, elles contribuent à la « reconnaissance de l’association », mais elles nous prennent beaucoup de temps . Nous voudrions faire plus et mieux et partout mais ….. Aussi comme chaque année nous lançons un appel pour que les adhérents participent davantage au fonctionnement de Vivre en Tarentaise.
Une association qui ne saurait pas renouveler régulièrement ses animateurs deviendrait très fragile. Nous sommes prêts à partager notre expérience avec toutes les bonnes volontés qui voudraient faire preuve de civisme et de citoyenneté en contribuant à la vie d’une association de protection de la nature et du patrimoine en Tarentaise.
Bonne lecture et à bientôt !
Au nom du bureau: le président Alain Machet
Les Arcs :
Les ruisseaux en aval sont de plus en plus capricieux…..
Madame la Sous-préfète,
Nous avons l’honneur d’attirer votre attention sur la sécurité des habitants des différents villages situés au pied de la station des Arcs : La Ravoire, les Plans, Petit Gondon, les Villards, Le Parchet, et Landry. La plupart de ces villages ont été concernés par un ou plusieurs débordements de torrent. Petit Gondon et les Villards ont été touchés trois fois en une dizaine d’années. La visite que vous avez effectuée récemment sur le terrain vous a sans doute permis de prendre conscience de l’ampleur des dégâts et des risques encourus par la population.
On peut bien sûr s’interroger sur les raisons qui sont à l’origine de l’augmentation de la fréquence des crues torrentielles. Il faut sans doute accuser pour une part le défaut d’entretien des lits des différents cours d’eau. La présence de nombreux troncs en travers des lits favorise la création de barrages dont la rupture est dévastatrice.
Cependant, il faut évidemment prendre en compte la création des nombreuses pistes de ski du domaine des Arcs et de Peisey-Vallandry. Ces pistes ont été progressivement parfaitement aplanies pour favoriser le damage et la conservation du manteau neigeux. Il est clair que la revégétalisation entreprise ne permet pas et ne permettra pas avant longtemps au sol « d’éponger » l’eau des gros orages. Les parkings, les routes et les toitures quant à eux constituent des surfaces parfaitement imperméables. Les ruisseaux en aval héritent alors de quantités de liquide beaucoup plus importantes, et dans un laps de temps plus court, que par le passé.
Aussi, il nous semble indispensable que des mesures soient prises pour assurer la sécurité des habitations. Il nous paraît également important de restaurer les berges, les vergers, les chemins et les pâturages dévastés pour maintenir un paysage de qualité et l’activité agricole.
Ces mesures devraient sans doute être réparties en deux phases :
Dans un premier temps : restauration des rives, réalisation des digues nécessaires, entretien des lits des cours d’eau, remise en état des terrains.
Dans un deuxième temps, mise en place d’un dispositif de captage partiel (compatible avec le maintien de la vie aquatique et un transit modéré des matériaux) de tous les torrents en aval des Arcs. Il faudrait peut-être envisager la réalisation d’une conduite forcée canalisant les eaux collectées et cela jusqu’à l’Isère. En effet le Ponthurin ne semble pas capable de supporter des débits plus importants qu’à ce jour .
En espérant que des mesures rapides viendront répondre à l’attente de la population concernée, nous vous prions de croire Madame la Sous-préfète, à l'assurance de nos sentiments les plus respectueux.
Ce texte signé par 270 personnes directement concernées a été transmis à la sous-préfecture
P.O.S. Notre-Dame du Pré
La commune de Notre-Dame du Pré a procédé à la révision de son Plan d’Occupation des Sols et met aujourd’hui ce document à l’enquête publique.
Notre attention a été attirée par trois points importants au regard de ma qualité de vie, de l’hygiène, de l’environnement et de l’avenir touristique de la commune. Notre association apporte les remarques suivantes :
1- Alimentation en eau potable
Les conclusions, page 22, font apparaître « une eau qui provient de circulation rapide dans le réseau général….l’eau est de bonne qualité mais elle est très vulnérable aux pollutions. En conséquence, les périmètres à établir seront relativement étendus. »
Nous sommes étonnés qu’aucune étude géologique n’ait été encore entreprise pour fixer les périmètres de protection alors que la loi sur l’eau de 1992 définit une procédure précise à mettre en œuvre pour tous les ouvrages de distribution publique. De plus, ces captages sont implantés au milieu d’alpages où l’activité agricole est très active, donc avec des risques de pollution accrus.
Pourquoi une telle négligence au regard de ces protections que toutes les communes auraient du mettre en œuvre ? Pourquoi, dans le dossier, aucun délai n’est précisé quant à ces études et à leur application sur le terrain ?
2- Assainissement
Nous apprenons, page 23, que « le chef-lieu est en réseau unitaire (58%), que « le traitement des effluents est effectué, ou pas, au niveau de chaque habitation par des installations de type individuel dont le rejet est raccordé directement, ou pas, au réseau de collecte. Il n’existe pas de traitement collectif des effluents avant rejet. »
Par contre, le paragraphe « Perspectives » précise que la commune s’est engagée pour la réalisation d’un schéma général d’assainissement ; ce dernier est actuellement en cours de phase 1 (diagnostic de la situation existante).
Cela révèle de graves lacunes de la part d’une commune qui a lancé des opérations de lotissement et de centres de vacances.. Là aussi, aucun délai n’est précisé quant à la réalisation de ces études et encore moins pour le phasage de ces travaux.
Aucune volonté communale ne se dégage véritablement pour faire avancer les dossiers liés à l’eau potable et à l’assainissement. Nous estimons qu’un tel dossier de révision aurait du nous apporter des éléments plus précis et des engagements plus volontaristes ssur des sujets aussi importants.
3- Développer l’activité touristique (page 70)
L’analyse du développement récent de la commune et du contexte touristique l’ont conduit à une réorientation de sa politique qui se traduit par…….une redéfinition du domaine skiable…
Dans l’hypothèse à moyen terme d’un développement de ce domaine en commun avec la station de La Plagne, une partie du territoire a été classée en domaine skiable……une étude UTN sera à terme engagée ; elle vérifiera notamment la compatibilité du projet avec les ZNIEFF (zones naturelles d’intérêt faunistique et floristique) et avec le schéma de cohérence de 1990 .
En effet, la lecture des plans confirme la mise en zone NCs et NDs (skiable) d’une large bande d’alpages allant jusqu’en direction du Mont Jovet, précédemment classé en ND.
Nous trouvons prématuré et déraisonnable un tel classement alors qu’aucune étude sérieuse n’a été engagée ni aucun bilan établi au niveau communal :
- problème de la route d’accès à Notre Dame du Pré, mal adaptée à un gros développement touristique (nombreux lacets, étroitesse, traversée des Plaines….)
- problèmes d’alimentation en eau potable et en assainissement.
- réflexion sur le budget communal et incidence sur celui-ci.
- Enneigement, risques d’avalanches, réserves d’eau pour besoins éventuels en neige artificiel.
Il est bien évident qu’une analyse plus globale des problèmes de toute la Tarentaise s’impose.
Le nombre important de stations, globalement plus de 300 000 lits touristiques, pose déjà de graves problèmes à la vallée.
La DDE souhaite que tous les lits restant à construire ne soient pas réalisés pour cause d’encombrement du réseau routier de Chambéry à Val d’Isère, ce qui tend à prouver que la Tarentaise est déjà suréquipée.
De plus, il nous paraît déraisonnable de vouloir lancer une UTN sur un des derniers secteurs vierges de l’ubac.
Notre Dame du Pré possède un potentiel naturel fort apprécié. Un tourisme doux y attire déjà une certaine clientèle La commune a déjà fait un réel effort dans ce sens : téléski, rocher d’escalade, ski de fond, randonnée, etc… Peut-être est-il possible d’y apporter une dynamisation, profiter du potentiel du bâti existant, de sa qualité architecturale ?
Nous demandons, en l’absence de toutes études de fond, de supprimer les classements en domaine skiable des alpages de Notre Dame du Pré. De tels classements ne pourront être éventuellement pris en compte qu’après un avis favorable sur un dossier UTN sérieusement étudié et mûri.
A l’issue de l’enquête publique, le commissaire enquêteur a dans l’ensemble donné un avis favorable à la modification demandée. Il a reconnu que certains de nos arguments concernant l’accès routier et les problèmes d’eau étaient justes, mais il comprend la volonté communale de vouloir établir une liaison par remontées mécaniques vers la Plagne. Quatre associations s’étaient mobilisées pour déposer contre ce projet. Il paraît indispensable qu’elle restent très vigilantes dans l’avenir.
Pour Vivre en Tarentaise, André Fourmaintraux.
Sainte Foy Tarentaise
Un exemple d’intervention de routine : La chapelle de Nancruet
Monsieur le Maire,
Différentes personnes ont attiré notre attention sur les travaux envisagés dans le village de Nancruet pour permettre le contournement de la chapelle de ce hameau. Nous tenons à signaler qu’il s’agit aussi bien de santaférains que de personnalités extérieures à la commune mais sensibles à la qualité du patrimoine naturel et architectural de votre commune. Connaissants bien les lieux comme promeneurs occasionnels, nous nous permettons de relayer leur inquiétude qui nous paraît légitime.
Si les renseignements qui nous ont été transmis sont exacts, il s’agirait de permettre à la trayeuse d’un alpagiste de traverser facilement le village. Cette traversée serait devenue plus difficile du fait de la mauvaise volonté d’un propriétaire qui refuserait de déplacer deux fois par an un simple piquet gênant le passage de l’engin agricole. Ce type de conflit hélas fréquent, n’est pas facile à résoudre. Mais il serait dommage de porter atteinte à la qualité du site de Nancruet sans avoir tout tenté pour convaincre le propriétaire concerné de faire un effort.
Par ailleurs, le conseil municipal pourrait disposer de moyens de pression sur la personne concernée dans la mesure où elle aurait réaménagé une toiture et un escalier en empiétant partiellement sur le domaine communal.
Les conditions favorables à la recherche d’un compromis semblent donc réunies.
Aussi, très sensibles à la beauté des villages de Ste-Foy, nous espérons, Monsieur le Maire, que vous pourrez privilégier la concertation avec les personnes concernées plutôt que de porter atteinte au caractère « authentique » de Nancruet.
Veuillez croire Monsieur le Maire, à l’assurance de nos sentiments les plus respectueux.
Déchets:
Déchets : incinération ou collecte sélective ?
Le plan départemental de gestion des déchets est en révision depuis plus d’un an.
En effet, Dominique Voynet a publié une circulaire fixant un taux de valorisation de 50% de nos déchets. Il s’agit donc d’améliorer le plan adopté en 1994. On se rappelle par ailleurs qu’un grand nombre d’associations de Savoie s’étaient réunies au sein d’un collectif départemental pour réclamer la révision du plan actuel. Elles ont donc été admises au sein de la commission départementale de gestion des déchets qui comprend une quarantaine de membres. Les associations disposent de quatre places et sont représentées par la FRAPNA-Savoie et Vivre en Tarentaise. Des comptes-rendus fréquents des différentes réunions sont adressés à tous les membres du collectif afin qu’en retour les questions ou remarques des uns et des autres soient exprimées.
Pourquoi une collecte sélective ? Pour économiser de l’énergie (gaz et pétrole) et des matières premières ( bois et métaux). Parce que l’incinération coûte cher (500 à 1000F la tonne), et qu’elle coûtera de plus en plus cher du fait du traitement des rejets toxiques (dioxynes). De la même façon le stockage en décharge des « refioms » (résidus récoltés dans les différents filtres des incinérateurs) sera très coûteux. La Savoie ne dispose pas à ce jour de centre d’enfouissement adapté. Il faudra en trouver au moins un et le faire durer le plus longtemps possible…De plus l’utilisation à long terme des mâchefers pour les travaux publics posera sans doute des problèmes : une tonne de déchets incinérés produit en gros 300Kg de mâchefers….
Le futur plan devrait prendre en compte tous les types de déchets : ménagers, mais aussi ceux des hôpitaux, des industriels ou du bâtiment. Les décharges du département seront l’objet d’un plan de résorption. Le devenir des boues des stations d’épuration n’est pas encore arrêté mais il faudra là aussi prévoir leur traitement.
Pour atteindre l’objectif fixé par l’état, les associations n’ont pas ménagé leur peine : collecte de renseignement , rédactions d’articles sur les fermentescibles, achat de CD-ROM, rencontres nombreuses avec les élus ou les administrations, tableau comparatif des objectifs envisagés et des objectifs fixés par l’état…..
Il s’agit bien sûr de collecte sélective à l’échelle du département. Il faut adapter le type de collecte à la densité de l’habitat concerné. On ne peut pas avoir des exigences aussi fortes en station de ski que dans le reste de la région, mais 20% des déchets du département sont produits par les touristes. C’est pourquoi les associations ont insisté pour que le tri sélectif soit aussi mis en place dans les zones touristiques. L’expérience menée à Valloire est très encourageante, alors pourquoi pas aux Arcs ou à Courchevel ? Mais il faut aussi prendre en compte les situations existantes : usines d’incinération ne respectant pas les normes(Gilly) , broyage des déchets dans le canton de Bozel, exportation des déchets vers la haute Savoie ou l’Isère pour les communes limitrophes. Certaines collectivités ont mis en place une collecte sélective, d’autres ont entamé une réflexion dans ce sens et deux cantons n’ont pas encore réfléchi au sujet : Aime et Bozel….
D’après les estimations du collectif associatif , la capacité d’incinération du département est suffisante à condition que le tri sélectif soit mis en place rapidement partout et de façon efficace. Mais le réflexe du tout incinération est difficile à faire oublier. D’autre part lorsque les nouvelles normes européennes seront publiées, il est probable que toutes les usines du département devront rajouter des dispositifs de filtrage des dioxines et autres polluants. Le coût de l’incinération augmentera encore.
En Tarentaise, l’usine des Brévières est en cours de rénovation, celle de Gilly devrait être mise aux normes dans un an ( à moins qu’une nouvelle unité vienne la remplacer ). Le canton de Bozel envisage une nouvelle unité, mais est-ce bien nécessaire ? La population concernée semble se mobiliser à juste titre contre cette hypothèse. Comment déterminer la taille d’une telle usine alors que rien semble t-il n’a été encore envisagé en matière de recyclage ? Qu’attend donc le canton d’Aime ?
Il est clair que la mise en place du recyclage nécessite beaucoup de civisme de la part de nos concitoyens. Dans les zones concernées actuellement, une part importante des déchets ménagers « triés » est en fait incinérée du fait de la mauvaise qualité du tri effectué (20 %)….Il faudra du temps et de la pédagogie. Le pourcentage de 50% sera t-il atteint ? Rien n’est moins sûr pour le moment. Tout dépendra du sort réservé aux déchets organiques. Les associations ont lourdement insisté pour que le compostage individuel soit mis en place partout dans le département en habitat horizontal (47 % des logements de Savoie). En habitat vertical, ces déchets (compostables) ne seraient collectés que dans les secteurs très urbanisés. Par contre, il faudrait ramasser sur tout le département , y compris en station, les journaux, emballages, revues, métaux, verres pour respecter les objectifs nationaux.
Le sort réservé aux boues des stations d’épuration n’est pas encore scellé. Là encore les associations ont proposé que l’on envisage compostage et méthanisation. L’usage agricole des boues impose évidemment une parfaite transparence sur leur composition . La présence de métaux lourds doit être strictement conforme aux normes . Dans les secteurs industriels ou très urbanisés il faudra avoir recours à l’incinération ou, à la méthanisation qui permet de transformer une partie de la fraction organique. La construction d’une unité départementale paraît souhaitable.
Le temps presse, un plan « provisoire » devrait être proposé début 2001 à enquête publique. Il s’imposera à toutes les communes du département. Il devrait être révisé périodiquement pour tenir compte du résultat des collectes mises en place et des études menées.
Il restera alors à convaincre toutes les collectivités d’investir dans ce domaine. Dans cette optique, nous allons essayer de rencontrer tous les élus locaux responsables de ce problème.
Les associations, comme tous les savoyards, devront bientôt se prononcer sur la mouture 2001 du plan départemental de gestion des déchets. En 1994 la participation avait été minime, souhaitons que le citoyen de base saisisse l’occasion qui bientôt lui sera donnée de s’exprimer sur le devenir de ses déchets.
Actions en justice.
Depuis la dernière assemblée générale, nous nous sommes constitués partie civile et avons obtenu des dommages et intérêts dans plusieurs affaires mettant en cause le respect de l'environnement:
-un survol en avion à basse altitude du Parc de la Vanoise,
-pollution par émission de chlore par l'usine de Pomblière- St-Marcel,
-une circulation de 4x4 dans le milieu naturel,
-une circulation de motos (cinq personnes) dans le milieu naturel,
- une circulation de moto-neige vers un chalet d'alpage.
Une affaire de motos-neige et une de moto-trial n'ont pas abouti à condamnation.
Une affaire d'exhibition illégale d'aigle royal et une affaire de motos-trial impliquant des mineurs sont encore en attente de jugement.
Un permis de construire accordé pour un abri-avion de 200m² sur un terrain d'aviation privé dans un alpage de St Martin de Belleville à fait l'objet d'un recours gracieux au Maire resté sans réponse, puis d'une requête en annulation et demande de sursis à exécution au Tribunal Administratif de Grenoble, qui ont été rejetées au prétexte que les moyens prévus dans nos statuts n'incluent pas les actions en justice; appel en a été fait en Cour Administrative d'Appel de Lyon qui l'a rejeté au motif que les notifications de cet appel au bénéficiaire et à l'auteur du permis ont été faites hors délais.
Ces mésaventures sont dues à notre non-professionnalisme en la matière. Ces procédures très compliquées demandaient l'intervention d'un avocat que nous n'avons pas pu prendre, celui-ci nous demandant une provision de 12000F pour commencer.
L'Assemblée Générale Extraordinaire du 4 octobre a permis de remédier à l'insuffisance des statuts mais cette action de défense d'un site en danger est finalement très compromise.
René Pinck.
Air des Deux Savoie
Cette association regroupe des administrations, des sociétés privées, des élus et depuis peu des associations de protection de la nature. Elle a pour fonction de gérer le réseau de capteurs qui s’implante progressivement sur les deux départements savoyards. Des mesures des taux de polluants présents dans l’atmosphère sont donc effectuées régulièrement et nous sont communiquées une fois par an. Nous disposons d’un siège dans cette structure. D’autre part il n’y a pas de capteurs en Tarentaise. Il est envisagé d’en installer prochainement à Alberville. Nous sommes intervenus de nouveau pour réclamer des mesures régulières des polluants émis par les usines de La Léchère et de Pomblière
proposition….A suivre.
Centron
Faut-il sacrifier le site Centron et la qualité de vie de ses habitants pour que les touristes se rendant à Tignes ou à Val d’Isère puissent circuler plus rapidement et plus sûrement?
Cette question pourrait peut-être résumer la réunion qui s’est tenue au printemps à Moutiers , à l’initiative d’Hervé Gaymard, au sujet des travaux envisagés en Tarentaise pour améliorer à la fois la sécurité et la fluidité du trafic. Etaient invités, les élus, le Préfet , le Sous-Préfet, les services de la DDE, différents géologues experts, et quelques adhérents de Vivre en Tarentaise.
Le problème posé par la déviation de Centron a occupé une bonne part des débats, même si tous les autres points noirs de notre vallée ont été examinés. Si ce sujet retient autant l’attention, c’est que le projet proposé par la DDE est très controversé même s’il a été l’objet d’une DUP. En effet, la construction de deux viaducs relativement élevés et pentus dans une zone humide et sans soleil laisse beaucoup de personnes perplexes. D’autre part le tracé envisagé longerait le camping et la base de raft de la commune. Il réduirait également les surfaces de fauche dont disposent les agriculteurs .Le lit de l’Isère serait déplacé sur 200m. Les nuisances sonores ne seraient pas non plus épargnées aux habitants du village qui dominerait l’ouvrage réalisé.
D’autre solutions existent :
Un tunnel long creusé pour une petite partie dans du gypse, ou un tunnel court percé en arrière de l’éboulement qui menace actuellement le seul accès de la haute Tarentaise en hiver.
Les géologues invités ont confirmé la présence de gypse sur le tracé du tunnel long. Ce matériau impliquerait probablement des travaux d’entretien du tunnel à moyen terme. Par contre la réalisation de l’ouvrage est techniquement faisable. L’entretien de ce tunnel entraînerait sa fermeture, il faudrait donc maintenir en état la route actuelle.
Le tunnel court réalisable également devrait de poursuivre par un élargissement à trois voies sur le tracé actuel. Ces deux alternatives ne sont pas retenues pour le moment pour des raisons essentiellement financières. On vient de le voir, il y a bien d’autres solutions qui seraient beaucoup plus respectueuses du site et de la qualité de vie de ses habitants, mais la DDE avance que les deux alternatives que nous citons coûteraient deux fois plus cher : de l’ordre de 500MF pour un tunnel long à trois voies, mais deux voies seraient suffisantes en maintenant en état le tracé actuel…On a du mal à croire que le percement d’une galerie courte à deux voies prolongée par un élargissement de la chaussée à trois voies reviendrait nettement plus cher que le projet contesté.
Le montage financier trouvé par le Conseil général répartit les dépenses envisagées en Tarentaise entre l’Etat, la Région, le département et les sociétés de remontées mécaniques. Certes l’Etat devrait assumer la totalité de la dépense puisqu’il s’agit d’une route nationale, mais la vallée se doit de défendre son outil de travail…
Parallèlement la mise à trois voies du tunnel du Siaix est envisagée. On ne sait pas pour le moment si l’élargissement de ce tunnel est programmé. Là encore peu de gens raisonnables envisagent trois files de circulation dans l’actuel tunnel. Le passage des cyclistes n’est pas résolu non plus à ce jour. Il devront sans doute patienter encore longtemps avant de pouvoir franchir cet endroit en respirant et sans frôler les automobiles.
Enfin, la commune, différentes sociétés de raft, plusieurs associations ont engagé un recours devant de Conseil d’Etat pour contester la DUP si décriée. Il n’est pas impossible que les arguments juridiques avancés soient reçus ….Dans ce cas il faudrait bien envisager sérieusement les deux tunnels « alternatifs ».
Aussi, l’association « Vivre en Tarentaise » se permet de poser publiquement différentes questions.
Est-il normal que la commune de Montgirod –Centron doive subir un tel préjudice ?
Est-il normal que l’on n’entende pas les protestations de la population locale et d’un grand nombre de communes ? Comment a-t-on pu passer outre à l’avis négatif de la commission d’enquête ?
Qui a permis que l’on construise autant de lits dans cette vallée dont les accès posent désormais des problèmes de sécurité?
Les différents partenaires financiers ne pourraient-ils pas consentir un efforts supplémentaire ?
Ne pourrait-on pas étaler davantage dans le temps, les différents travaux envisagés, de façon à élargir l’enveloppe financière? (La DDE avoue qu’il y aura toujours des embouteillages en Tarentaise, les travaux programmés ne pourront que réduire les périodes d’attente…)
Toutes les solutions techniquement recevables pour solutionner le problème ont-elles fait l’objet d’un chiffrage fin ?
Ne devrait-on pas nous présenter un projet global tunnel du Siaix + déviation de Centron + circulation des cyclistes avant d’engager le moindre chantier ?
La Tarentaise ne vit-elle pas avant tout de la qualité de ses paysages ? Quelle image va-telle donner d’elle même à Centron ?
Toutes ces questions et ces arguments, ont été transmis à la Présidente de la région Rhône-Alpes pour accompagner une demande de contre expertise indépendante. Cette démarche a été soutenue par de nombreux élus locaux et régionaux. En effet, cette instance dispose de crédits à cette fin et aurait pu y regarder à deux fois avant de cofinancer une réalisation aussi contestable.
Malheureusement, madame Comparini vient d’apporter une réponse négative à cette demande. Les associations et toutes les parties hostiles à la déviation ont vraiment l’impression de se heurter à une décision que certains souhaitent irréversible. Peut-être pour ne pas remettre en cause le délicat compromis financier trouvé au sujet du contrat de plan Etat-région-département ? ? ?
Le recours déposé par le collectif associatif pour la défense du site de Centron devrait être examiné en début d’année par le Conseil d’Etat. Il semble que cela soit désormais notre seule chance d’éviter le saccage du site.
Véhicules motorisés dans les milieux naturels
Motoneiges:
Comme les années précédentes, les activités motos-neige illégales ont été nombreuses l'hiver dernier malgré les procès intentés en Tarentaise comme dans les autres régions de montagne.
Rappelons que la loi de 1991 interdit l'usage à fins de loisirs des engins motorisés conçus pour la progression sur la neige, que ce soit pour se promener, rejoindre un chalet ou un refuge, transporter des clients vers un restaurant d'altitude, etc… L'usage à des fins de service public est autorisé.
L'usage à fins de loisirs est autorisé seulement sur des terrains délimités, d'un seul tenant, créés après une procédure d'autorisation particulière; la plupart des terrains qui ont été établis dans un grand nombre de stations, sont en fait des itinéraires, longs de plusieurs kilomètres, qui ne correspondent pas à l'esprit de la loi (voir ci-après la déposition que nous avons faite en octobre dernier à l'enquête publique concernant la création d'un nouvel itinéraire à Tignes).
Il faut dire que l'administration a été très laxiste dans ce domaine, laissant s'installer des pratiques, en ce qui concerne ces itinéraires, qu'il sera très difficile de corriger après des années d'usage.
Une malencontreuse circulaire du ministère Barnier, en 1994, avait par ailleurs donné des armes au lobby motos-neige en admettant le convoyage de clients vers des restaurants d'altitude…
En novembre 1999, à notre grande satisfaction, le Préfet de Savoie, suivi par le Préfet des Hautes Alpes, a publié une circulaire rappelant clairement la réglementation.
Depuis 1993, VeT s'est constituée partie civile dans 13 affaires impliquant ces usages illégaux et néfastes pour la montagne et a obtenu 10 fois des dommages-intérêts; d'autres associations ont aussi mené ce type d'actions, qui ont constitué une jurisprudence solide confirmée parallèlement par des arrêts du Tribunal Administratif de Grenoble et le Conseil d'Etat.
Courant janvier, nous avons été reçus, avec d'autres associations, au Ministère de l'Environnement pour évoquer les problèmes posés par ces engins, et particulièrement pour envisager la publication d'une nouvelle circulaire confirmant le bon usage de cette loi.
Après avoir reçu aussi les élus intéressés et les loueurs de motos-neige, le Ministère a présenté le 29 septembre à Chambéry, devant les élus, les professionnels de la montagne, les loueurs, les associations, son projet de nouvelle circulaire.
Celle-ci, très satisfaisante de notre point de vue, à part une ouverture vers la possibilité de ravitaillement de refuges, a provoqué la fureur de certains élus et des loueurs, se proposant, qui de faire une proposition de nouvelle loi, qui de faire des manifestations.
Début novembre, cette circulaire n'est pas encore parue; des concessions seront probablement faites, mais nous espérons qu'elles ne remettront pas en cause l'esprit de cette réglementation.
Enquête Publique "Terrain ouvert à la pratique de la Moto-neige"
Mairie 73320 Tignes le Lac
Monsieur le Commissaire-Enquêteur,Après étude du dossier, nous faisons les remarques suivantes:
Sur la légalité d'un itinéraire de motos-neige:
D'une façon générale, la dissémination dans l'espace d'itinéraires linéaires pour l'utilisation, à des fins de loisirs, de motos-neige, n'est pas conforme à l'esprit de la loi du 3 janvier 1991 ("terrains ouverts à la pratique des sports motorisés"): cette loi définit ces terrains comme un espace strictement délimité, d'un seul tenant, et non pas comme un itinéraire de randonnée.
Nous nous étonnons que les auteurs de cette demande ignorent ou feignent d'ignorer cette notion de terrain d'un seul tenant, que Monsieur le Préfet de Savoie a rappelé clairement dans sa circulaire du 24 novembre 1999, circulaire que nous joignons à cette déposition.
La dissémination des nuisances, en particulier du bruit, est certainement plus dommageable pour la tranquillité des êtres vivants que sa concentration sur un espace restreint.
Il nous semble également que cette activité nuit à l'image forte de Tignes: la plus grande part du public hivernal n'est pas intéressée par cette activité et risque au contraire d'être rebutée par les stations qui la tolèrent: quoi de plus dérangeant pour un citadin en vacances à la montagne que les nuisances de la circulation motorisée qu'il subit chez lui à longueur d'année?
Nous notons dans ce dossier que le précédent conseil municipal avait supprimé cette activité à cause des nuisances qu'elle générait et qu'une partie du conseil actuel est opposé à sa reprise (4 voix contre, 9 voix pour) .
"..un engin motorisé rejetant bruits et odeurs est toujours une atteinte à l'autre, à l'environnement naturel et humain..."
Sur l'étude d'impact:
La carte présentée n'a pas de légende et est de ce fait peu lisible. L'étude d'impact nous a paru sommaire: les effets du projet sur l'environnement sont minimisés et les mesures pour les diminuer et les contrôler nous semblent insuffisantes. Bien que la présence permanente d'animaux dans le site soit minimisée, l'existence d'une faune relictuelle est incontestable dans les stations de ski; faune discrète parce que dérangée dans la journée, qui doit fournir une activité plus grande le soir et la nuit pour survivre. Les effets du bruit sur la faune ne sont pas évoqués. Les déplacements nocturnes des motos-neige s'ajouteront aux nuisances courantes de l'activité ski.
Parcours:
Le projet consiste non pas en un terrain comme il est défini dans la loi, mais en un ensemble de pistes s'étendant sur une partie importante du domaine skiable, avec des passages au plus près de zones urbanisées (Le Lavachet et Le Lac) et même une traversée de la départementale 87 et d'une voie secondaire. Cet itinéraire de randonnée comporte deux parties principales, avec 4 boucles possibles, sa longueur est d'environ 17 km. La surface de nuisance, si on considère une largeur de 400 mètres, serait d'environ de 700 hectares; Les tracés, conduisant la nuit loin et haut dans la montagne, peuvent permettre d'importantes sorties hors du circuit sans qu'il soit possible de les contrôler.
Nombre de machines:Neuf machines, mais il n'est pas fait mention que le nombre d'exploitant est limité à un, ce qui empêche toute notion de limitation dans les années à venir.
Horaires: 6h-9h, 17h-23h.
Les limites fixées ne tiennent pas compte des besoins vitaux de la faune relictuelle: la période de tranquillité pourrait être réduite de 23h à 6h: condition assurée pour sa disparition totale!
Les nuisances sonores, toujours sous-estimées, seront également une gêne pour les résidents et les vacanciers.
En conclusion, considérant que l'activité moto-neige telle qu'elle est envisagée dans la Commune de Tignes :-ne convient pas à la protection des milieux naturels,-ne respecte pas la loi du 3.1.91,-constitue une gêne pour la faune, les résidents et les vacanciers usagers du milieu montagnard,nous demandons à Monsieur le Commissaire-Enquêteur de donner un avis défavorable à ce dossier .
Pour Vivre en Tarentaise, le Secrétaire, René PINCK.
4x4, motos trials:
La loi de 1991 interdit la circulation des véhicules motorisés en dehors des voies ouvertes à la circulation (qui comprennent les chemins ruraux cadastrés comme tels).
Malgré de nombreuses sanctions, on rencontre pratiquement à chaque sortie en montagne des véhicules en infraction. Gageons qu'ils seraient beaucoup plus nombreux sans l'action des gardes, des associations, de la justice.
Il est possible à chacun de leur signaler leur infraction, de les photographier ou relever l'immatriculation, de prévenir un garde ou la gendarmerie. On peut penser que c'est de la délation, mais c'est en tous cas de la protection!
Quads:
On rencontre de plus en plus ces motos à quatre roues qui, non immatriculées, ne pourraient légalement circuler que sur des terrains privés. Ca ne les empêche pas d'être importées, vendues, et utilisées un peu partout. Là encore, on souhaite que les pouvoirs publics prennent leurs responsabilités avant que le problème soit beaucoup plus difficile à régler.
René Pinck.
CARRIERE DE POMBLIERE (9 novembre 2000)
Un nouveau dossier d’enquête publique est déposé en mairie jusqu’au 17 novembre par la Société Lefèvre, en mairie, pour une extension de la carrière existante.
Ce dossier est un peu différent de celui présenté en 1996 et qui avait eu un avis défavorable du commissaire enquêteur. Certains points suivants ont été modifiés et principalement :
1° L’extension est moins importante : 4,5 ha au lieu de 12 ha (environ 60 m de plus en altitude),
2° Durée d’exploitation : 15 ans, mais la possibilité de 15 ans supplémentaires est évoquée ; il me semble que la Sté Lefevre veuille préparer les riverains à une prolongation encore possible dans le futur !
3° Remise en état des lieux : gradins de 15 à 45 m de haut en partie supérieure, et végétalisation en partie basse, moins de géométrie dans l’espace.
L’étude d’impact est toujours ainsi rassurante sur tous les problèmes de cette carrière. Ainsi, nous notons une suite d’affirmations telle que :
- impact visuel : « peu perceptible de Moûtiers » peut-être du centre même de Moûtiers, mais cet impact va être sérieusement aggravé pour tout le secteur d’Hautecour à Montgirod dominant la vallée et situé en position éloignée dominante (route de St Martin et Lauzière).
- stockage : « il sera déplacé au Sud et Pomblières ne sera plus gêné par les poussières venant par vent secteur sud », sans plus de précisions, il est possible de penser que ce stockage risque de s’implanter sur des zones qui devraient être végétalisées, l’aspect visuel n’en sera pas amélioré.
- sortie camion : ils ne passeront plus par le village mais sortiront directement sur la RN 90 par le pont existant. Il est précisé que « l’exploitant réalisera les élargissements nécessaires pour la sécurité » ; mais comment cela sera-t-il possible, vu la topographie des lieux, entre Isère et Montagne, où la RN90 doit déjà subir un élargissement (voir plan routier Tarentaise). Les problèmes routiers sont « légendaires » dans ce secteur de Tarentaise : circulation intense, éboulement de rocher, « Isère » à maîtriser.
- les bruits : « les plans de tirs optimisés permettront de garantir des seuils de vibrations minimum », beaucoup d’optimisme encore dans toutes ces affirmations. Qu’en pensent réellement les riverains les plus proches ou même du centre des villages ?
Nous comprenons tous les habitants ou riverains plus directement concernés par les diverses pollutions de cette carrière et qui ont dû se battre pour faire respecter les mesures élémentaires auxquelles l’entreprise était déjà astreinte et ne respectait pas, par le passé. Qu’en sera-t-il, à l’avenir ? Communes et administrations sont trop souvent tolérantes, voire incapables de faire respecter certaines prescriptions.
CONCLUSION :
Une telle carrière située à proximité d’habitations était certainement acceptable, il y a quelques années. Mais aujourd’hui est-il judicieux d’autoriser un agrandissement avec une augmentation des nuisances dans une vallée touristique. Une carrière en sous-sol ne serait-elle pas envisageable pour éliminer une partie des nuisances (bruit, aspect, poussière...) ?
Une autorisation pour « 15 ans » n’est-elle pas encore trop longue ? Cette autorisation ne pourrait-elle pas être remise en cause tous les 5 ans par exemple, si la société ne respectait pas ses engagements. Une commission de suivi réunissant associations et populations pourrait être mise en place, à cet effet.
Il est regrettable qu’aucune réunion publique n’ait été envisagée pour mieux informer la population comme cela avait été fait en 1996, à la demande de notre association et de nombreux habitants car les remarques, faites en 1996, restent toujours d’actualité.
Compte tenu des observations ci-dessus, nous émettons un avis réservé sur l’extension de la carrière de Pomblière
Agriculture.
Développement durable de l’agriculture dans les cantons de Moutiers et Bozel.
Ces deux cantons ont été sélectionnés pour faire l’objet d’une expérimentation, financée par la communauté européenne, en vue de pérenniser l’activité agricole. Il faudrait évidemment privilégier la qualité des produits, le respect de l’environnement et l’entretien de l’espace. A cette fin, un groupe de réflexion chargé de proposer des mesures concrètes a été constitué. Nous participons aux travaux de ce groupe avec différents partenaires : élus ou agriculteurs.
Quelques réflexions à propos des vergers.
Les vergers font partie du patrimoine paysager de la Tarentaise. Ils représentent parfois des surfaces importantes à côté des villages. On y trouve de nombreuses variétés anciennes. Ils favorisent à l’évidence l’apiculture. Ces espaces boisés abritent une avifaune riche et variée
Autrefois la production de fruits était importante et s’accompagnait de la fabrication de cidre et de gnôle. Des pressoirs, des broyeurs, des alambics, des bâtiments étaient et sont encore associés à ces vergers.
Le constat.
Il reste de nombreux vergers présentant une certaine unité paysagère en général à côté des villages mais pas toujours.
Les arbres sont souvent vieux, pas ou mal taillés, peu ou pas irrigués.
La présence de ces arbres est une gêne pour les agriculteurs : fauche difficile avec un tracteur.
L’entretien du sol sous les arbres n’est pas très bon.
Progressivement, les vieux arbres s’épuisent, meurent et ne sont pas remplacés. Les pommes ne sont pas toutes cueillies.
Les vergers sont souvent à proximité des villages et dans des zones peu pentûes, donc favorables à l’urbanisation. Ils sont donc menacés par l’extension de l’urbanisation : lotissement. Ils peuvent faire l’objet d’une certaine spéculation foncière.
Les vergers n’échappent pas au problème du morcellement parcellaire. Pour un verger donné, il y a souvent plusieurs centaines de propriétaires et de nombreuses parcelles en indivision.
Que faire ?
Créer une structure de gestion ou comité de pilotage
Organiser et proposer un « service » de plantation, taille, irrigation, fumure, cueillette , fauche…
Restaurer , entretenir les broyeurs, pressoirs, alambics, bâtiments associés.
Comment ?
Evaluer le travail à effectuer pour une surface donnée de verger en terme de temps, de coût, de compétence..
Trouver les moyens financiers pour l’achat des arbres, l’entretien…
Organiser la cueillette et la vente des fruits.
Acheter les parcelles abandonnées.
Geler la spéculation foncière. Cela nécessite une volonté communale forte de protéger ce patrimoine. On peut agir par le POS. On pourrait aussi proposer la rédaction et la signature d’arrêtés de biotope …(signés par les préfets, donc protection plus forte que le POS).
La fin de la spéculation foncière devrait favoriser le regroupement du foncier. Mais on ne peut pas contraindre les propriétaires à céder leurs parcelles.
Quelle voie emprunter ?
Proposer un service contractuel aux propriétaires.
Ceux qui accepteraient, recevraient une partie de la récolte de l’ensemble du verger.
On pourrait proposer la création d’une AFP ou d’un GFA pour chaque verger. Ou encore simplement une association des propriétaires . On peut espérer qu’au fil du temps un grand nombre de propriétaires adhéreraient.
Cette structure pourrait être gérée par une ou plusieurs personnes.
Entretenir une animation autour de ces vergers : sentier de la pomme, maisons de la pomme (voir celle de La Chal à Hauteville Gondon) , marché de la pomme tournant sur chaque commune à l’automne, associer les enfants des écoles, les anciens… à l’entretien, à la greffe….
Qui ?
Des agriculteurs individuels ou organisés.
Des associations de réinsertion type AART avec un encadrement compétent.
Des personnes complétant leurs revenus de cette façon.
Un ou plusieurs emplois jeunes ?
Comment financer ?
Ce dossier pourrait être abordé dans plusieurs « cadres » qui existent déjà :
Article 21 : fauche des vergers.
CTE ?
Contrat global de développement.
Programme « fair » de la CEE.
Ligne entretien des paysages par l’agriculture de la Région.
+….. ?
Mais il faudrait de toute façon monter un dossier en associant tous les partenaires potentiels : communes, Conseil général, région, Europe, état, sponsors, propriétaires, associations…
Proposer aux financeurs potentiels une charte d’entretien, de protection et de valorisation des vergers.
La signature de cette charte par la commune témoignerait de sa volonté de protéger ce patrimoine.
Le dossier serait présenté par l’ensemble des communes favorables à cette opération pour donner du poids à la démarche. Il faudrait solliciter le soutien du PNV, du conservatoire du patrimoine, de la FRAPNA….de croqueurs de pommes
Que mettre dans la charte ?
Engagement des communes à faire signer un arrêté de biotope type. Ou bien a agir de façon ferme par le pos pour protéger les vergers.
Confier la gestion à une structure agréée par le comité de pilotage.
Des recommandations pour l’entretien et la taille des arbres.
Remplacement des arbres morts par des arbres jeunes choisis dans une liste Tarentaise à établir.
Fumure, irrigation, cueillette, commercialisation des pommes, fauche.
Entretien du matériel associé.
Que pourrait faire VET ?
Inventaire des vergers par commune, repérage sur carte IGN, évaluation de la surface.
Inventaire des variétés déjà fait à Macôt et Bourg. A compléter sur la vallée..
Evaluer la travail à effectuer par saison, par surface, en heures et en coût….
Créer une équipe par secteur ?
Organiser une réunion avec les élus, les techniciens agricoles, la presse.
Exposé de VET, diapos, propositions ,débat ?
Reprendre , compléter, réorganiser, rerédiger ce brouillon…pour le transformer en un véritable programme servant de base de discussion avec d’autres partenaires..
A vous de jouer. Alain
La Vigne en Tarentaise
Premières vendanges à Cevins En viticulture, la "3ème feuille" qui correspond à la 3ème année de plantation donne lieu à une première vendange toute symbolique mais toujours attendue. Et à Cevins la première parcelle replantée en 1997 qui signait le départ de la reconquête du vignoble a donné une prometteuse Roussette titrant naturellement 12°7. En attendant la Mondeuse Blanche, le Persan ou la Malvoisie des prochaines années on mesurera le chemin parcouru depuis l'initiative de VET de relancer la viticulture dans la vallée. Il aura fallu beaucoup de ténacité à notre association pour réunir ceux qui sont aujourd'hui les acteurs de ce projet désormais bien engagé. En effet, l'année 2001 marquera la fin du défrichage, les dernières plantations. Les murets de pierre sèche abimés seront relevés et un programme de restauration des maisons de vignerons est arrêté. La création d'une cave à Cevins est actuellement étudiée. L'expérience cevinoise qui démontre que "là où il y a une volonté il y a un chemin" pourrait inspirer le Versant du Soleil en Moyenne Tarentaise. La Chambre d’agriculture assure VET qu'elle n'a pas oublié le projet. La "4ème feuille" à Cevins sera t-elle la "1ère feuille" de la Renaissance du vignoble du canton d’Aime ? VET en tout cas y travaille persuadée que là aussi un beau projet de reconquête est possible.
Ni effet de serre, ni retour à la bougie Par ici la sortie du nucléaire !
Après le succès rencontré par la première édition de la brochure, "Par ici la sortie du nucléaire" (12 000 exemplaires diffusés), le Réseau "Sortir du nucléaire" (fédération de 612 associations), vous invite à découvrir une nouvelle édition remise à jour. Face à la difficulté de s’informer correctement sur cette question du nucléaire, cette brochure, fruit d¹un long travail collectif, a été réalisée pour que chacun puisse disposer de données et d¹explications claires. Les solutions proposées, multiples, permettent d'arrêter le nucléaire et de lutter contre l'effet de serre, tout en imaginant un développement énergétique soutenable au Nord comme au Sud. Sortir du nucléaire, c¹est une décision rationnelle et urgente qui doit être prise sous la responsabilité des citoyens dûment informé. La volonté de puissance et la pulsion de mort exprimées par le nucléaire resteront dans les mémoires comme un mirage tragiquement irréaliste, une tentation totalitaire à laquelle il faut résister. En ce début du 21ème siècle, personne n’a le droit de dire « Je ne savais pas ». Commandez, dès aujourd’hui, la brochure « Par ici la sortie du nucléaire » (44 pages couleur), unité : 30 F (port compris). Réseau « Sortir du nucléaire » 9, rue Dumenge 69004 Lyon (chèque à l’ordre de « Sortir du nucléaire »).
- Détails
Le mot du Président.
Chers adhérents, vous trouverez ci-dessous un résumé de nos activités pour l’année 2001. Je voudrais remercier tous les membres du bureau qui ont fait comme les années précédentes de gros efforts pour que notre association soit présente sur les principaux dossiers d’aménagement de notre vallée.
Faut-il rappeler que « Vivre en Tarentaise » est animée par des bénévoles ?
La plupart des réunions auxquelles nous sommes conviés se déroulent à Albertville ou à Chambéry.
Depuis quelques années, nous percevons une subvention de l’état , car nous participons à des commissions départementales.
VET est membre de « L’air des deux Savoie », de la « Commission des Sites », de la « Commission départementale de gestion des déchets », de « la commission déchets du bâtiment », du comité de gestion de plusieurs réserves naturelles (Tueda et Villaroger). Nous appartenons également à deux groupes agro-sylvo-cynégétiques qui nous permettent de dialoguer avec les chasseurs.
Nous relayons les informations diffusées par la Frapna, la CRIRAD, le groupe sortir du nucléaire, l’AEM….Nous participons à l’animation de plusieurs collectifs associatifs : groupe vélo-tarentaise, collectif savoyard pour une meilleure gestion des déchets, fête écocitoyenne de Tamié.
Le nombre de nos adhérents ne fléchit pas, bien au contraire, et c’est un grand encouragement pour nous. Merci ! Quelques personnes viennent de temps en temps assister à nos réunions mensuelles de Villette. Cela, nous permet de maintenir le contact avec « la base ». Nous devons essayer de « former » ces personnes pour assurer la pérennité de notre structure. alors, si le cœur vous en dit, vous serez les bienvenus !
Bonne lecture ! N’hésitez pas à nous faire part de vos critiques ou suggestions. A bientôt !
Alain Machet.
Faut-il construire de nouveaux lits en Tarentaise ?
Cette question oppose « petites » et « grandes »stations. Elle divise également celles qui ont consommé la totalité ou presque de leurs droits à construire et celles qui disposent encore d’une marge importante (Les Arcs par exemple). Il va de soi que les intérêts en jeu déchaînent les passions….Dans ce débat « Vivre en Tarentaise » voudrait rappeler quelques éléments qui semblent admis par nombre d’élus et de représentants des administrations.
La situation actuelle du marché des sports d’hiver fluctue légèrement au fil des années en fonction de la mode, de la situation économique générale, de l’enneigement. Globalement tout le monde s’accorde à reconnaître que le « marché est désormais à maturité ».C’est à dire qu’il est peu probable que ce dernier subisse dans l’avenir une forte croissance. L’état stationnaire global recouvre en fait une situation réelle complexe où l’on découvre qu‘une partie de la clientèle nationale est moins présente qu’autrefois, mais que d’autres publics viennent désormais aux sports d’hiver. De plus, la clientèle traditionnelle a vieilli et se montre plus exigeante en matière d’accueil , de confort, de prix, d’animations, d’architecture et de préservation de l’environnement.
Dans ce contexte, il va de soi que les logements construits dans les années 70 ne sont pas tous adaptés à la demande actuelle. Une partie d’entre-eux ne peuvent plus être loués faute d’entretien ou parce qu’ils sont beaucoup trop exigus. Il sont souvent cédés à des particuliers à bas prix .Le parc immobilier se banalise. Ce processus risque de s’accentuer dans les prochaines années. Il apparaît donc vital pour nos stations et pour l’Etat de prévoir les outils juridiques et financiers permettant la rénovation du parc immobilier. En gros, il faudrait transformer deux studios en logement de taille correcte. Ce chantier sera probablement le plus vaste dans la vallée pour la prochaine décennie. Mais il n’est pas facile de convaincre des dizaines de propriétaires pour réaménager complètement un bâtiment.
Les communes qui ont épuisé leurs droits à construire n’ont pas le choix. Pour les autres, il peut paraître plus facile de construire des lits nouveaux. Mais le taux de remplissage dans ce cas n’augmente pas, bien au contraire. Les grandes usines à ski sont en concurrence entre elles, c’est une évidence. Mais, le nombre de lits offerts à la location est-il un gage de qualité ? La plus « grande » sera t-elle la meilleure ?
D’autre part, les domaines skiables ne sont pas extensibles à l’infini. En haute saison il faut souvent faire la queue au pied des remontées mécaniques. Il faut souvent aussi, recourir à toutes les sources d’une commune pour alimenter en eau les canons à neige et les jacuzzis des résidences de luxe. N’est-il pas suicidaire alors de vouloir augmenter la fréquentation d’un site déjà relativement saturé ? Il est clair que les associations de protection de la nature ne souhaitent pas voir les pylônes envahir ce qui reste de montagne « authentique ». Mais elles ne sont pas les seules.
En effet, la montagne est aussi un lieu de séjour estival. La vallée dans ce domaine peut attendre une fréquentation plus importante. D’autant plus que les 35 heures, le nombre de plus en plus importants de jeunes retraités, conduisent à une augmentation des courts séjours en dehors de la haute saison. Mais cette nouvelle clientèle est à la recherche de paysages de qualité. De beaux villages d’architecture traditionnelle, d’espaces vierges…Autrement dit il y a peut être une marge de progression en ce qui concerne la fréquentation touristique, mais elle dépend de l’attention qui sera prêtée à la protection et à la mise en valeur de tout notre patrimoine.
Parallèlement au problème des constructions nouvelles en montagne, on trouve celui de l’accès à la Tarentaise qui en fait est le noeud du problème. Ces 300 000 ( ?) lits touristiques s’accompagnent d’un flux et d’un reflux d’automobiles chaque week-end. Il arrive souvent que la RN 90 soit bloquée de Sainte-Foy à Albertville. Certes, différents travaux sont en cours pour améliorer la sécurité. Mais, il faut le dire et le répéter, aucune autoroute de Bourg Saint Maurice à Moutiers ne changera quoi que ce soit aux embouteillages des jours de pointe. La capacité de remplissage ou d’évacuation de la vallée est limitée par celle de la deux fois deux voies Moutiers-Albertville. Les créneaux de dépassement à trois voies ne permettront que de stocker les véhicules sur trois files au lieu de deux…Les chantiers évoqués plus haut ont fait l’objet d’un contrat de plan Etat-Région avec participation des communes, et des sociétés de remontées mécaniques. Mais il faut savoir que une fois de plus, tourisme oblige, la Savoie a été très bien dotée par l’Etat par rapport à d’autres départements qui ont eux aussi des travaux urgents à réaliser…Il semble donc que l’enveloppe allouée l’ait été pour solde de tout compte…En clair l’augmentation de la capacité d’hébergement de la Tarentaise n’est pas souhaitable, car elle retarde la rénovation du parc immobilier et aussi parce qu’elle risque de conduire à l’asphyxie complète du réseau routier .
La Tarentaise doit apprendre désormais à gérer au mieux son « outil touristique » en pariant sur la qualité et non sur la quantité. Elle doit admettre que la période de croissance est terminée. Il lui faut réfléchir aux moyens à mettre en œuvre pour conforter la situation actuelle. Dans cette optique « vivre en Tarentaise » attend des élus et de l’administration une politique vigoureuse de protection et de mise en valeur du patrimoine naturel en liaison avec les agriculteurs. N’oublions pas que l’agriculture est essentielle, non seulement pour l’entretien de nos paysages, mais aussi pour l’image de la vallée. Et puis, comment exiger du Beaufort de qualité, produit avec de l’herbe de Tarentaise, si l’on grignote sans arrêt ce qui reste de terrain plat, facile à faucher, pour y construire des lotissements ?
Vivre en Tarentaise attend également que le problème de gestion des déchets et des eaux usées soit abordé partout. La mise en place du tri sélectif, la gestion des boues des stations d’épuration sont des problèmes complexes qui ne peuvent être abordés qu’à l’échelle de la vallée et dépassent évidemment l’échelle d’un canton.
Depuis longtemps également notre association réclame la mise en place d’une solidarité intercommunale pour que toutes les communes qui disposent d’un espace naturel important reçoivent les moyens nécessaires à leur entretien et à leur valorisation. Tant que sa mise en place sera différée, nous verrons éclore des querelles de clocher, des projets d’extension (« notre station n’a pas atteint la taille critique ») ou de créations nouvelles en site vierge pour garder les jeunes au village…Tous ces projets évidemment iraient à l’encontre du maintien et du développement du tourisme complémentaire d’été.
Alors, à quand une gestion globale et concertée de l’espace Tarentaise ?
L’extension de la station de ski d’Orelle.
Communiqué de la FRAPNA Savoie, de vivre en Tarentaise, de vivre en Maurienne, de Mountain wilderness sur la décision du tribunal acceptant l’extension de la station de ski d’Orelle. (Le 5 septembre 2001)
Au nom du peuple Français…
Ainsi commence la décision du tribunal administratif de Grenoble. Il confirme ainsi l’autorisation d’extension de la station d’Orelle, accordé par le préfet de Région et contre laquelle les associations Mountain Wilderness, Vivre en Maurienne, Vivre en Tarentaise, le Club Alpin Français et la FRAPNA Savoie avaient déposé un recours.
Tous nos arguments ont été rejetés :
- malgré la présence de plantes et d’animaux protégées par la loi Française et notamment le bouquetin en cours de colonisation du secteur,
- oubliant la proximité immédiate du Parc National de la Vanoise et de ses paysages,
- ignorant la présence d'avalanches. Celles ci sont si nombreuses qu’elles obligent à protéger toutes les pistes et toutes les remontées mécaniques par des systèmes avalancheurs(1). Ramené à la surface skiable, cette station possèdera la plus grande densité d’équipement de protection contre les avalanches des Alpes Françaises.
- malgré un suréquipement des vallées voisines (3 vallées, Arc, la Plagne …) , qui vient à l'encontre de l'esprit de la loi montagne qui prône le « respect des grands équilibres ».
En cela le tribunal désavoue toutes les décisions prises jusqu'à présent sur cette station. Pas moins de 12 dossiers ont été déposés en 20 ans, la plupart refusés à cause des risques naturels. Parmi les trois acceptés, un permis de construire a été jugé illégal et un projet identique à celui d’aujourd’hui a été invalidé par ce même tribunal en 1997. Voyant que les gros projets ne passaient pas, la STOR (société d’exploitation) les a saucissonnés pour les faire avaler petit bout par petit bout. Par exemple, le projet actuel diffère du précédent par une piste de moins et une remontée de moins « remise à plus tard, après des études complémentaires ».
Cette atteinte du patrimoine naturel n’est même pas compensée par de réels avantages économiques.
L’argument principal est de créer de l’emploi dans ce village de fond de vallée, proche des bassins de Modane et St Michel de Maurienne et richissime commune grâce aux royalties d’EDF. Ambition légitime, mais pas réaliste. Les perspectives de développement annoncées ne pourront pas aller au delà des 1000 lits touristiques et de quelques commerces. Il aura fallu investir 130 Millions de Francs pour créer environ 40 emplois équivalents temps plein, toutes activités touristiques confondues.
Des stations de surface équivalente en créent 3 fois plus. Dans d’autres villages, les 3 000 clients attendus sur le parking généreraient 150 emplois!
Le rendement en terme d’emploi par rapport à l’impact environnemental est ridicule.
Les raisons de l’existence de cette station sont autres.
Orelle, en Maurienne, est relié à Val Thorens en Tarentaise et lui offre un accès facile : une autoroute, un parking et un télécabine ascenseur qu’il faut comparer à la montée interminable des Bellevilles.
Le village offre aussi sa proximité avec l’Italie par le tunnel du Fréjus à 5 km. Le résultat est sans appel : 1/3 des clients sont de la région Rhône-Alpes, 1/3 sont des Italiens, les 1/3 restant proviennent des stations de Maurienne grâce à des réciprocités de forfait ; les 3/4 des billets sont vendus le week-end. C’est toute une clientèle qui échappait à Val Thorens à cause de son inaccessibilité routière, surtout les week-end.
De plus les 15 000 lits de Val Thorens n’ont rien à craindre de la concurrence du potentiel de 1000 lits d’Orelle. Dernier point, le domaine d’Orelle permet d’absorber le trop de skieurs car Val Thorens a trop de lits.
Cette relation étroite entre les deux stations est confirmée par la structure financière de la station d’Orelle (STOR) détenue par Val Thorens (SETAM).
Ainsi Val Thorens est le principal bénéficiaire de ce projet en consommant le patrimoine naturel collectif et une partie des ressources d’Orelle.
Malgré la perte des clients Italiens, beaucoup de Mauriennais approuvent cette liaison car dit-on « Orelle diversifie l’offre en proposant l’accès aux Trois Vallées ». Ils sont relayés en cela par leur député qui joue sur tous les tableaux jeu, puisqu’il est aussi administrateur de la SETAM !
Faut-il s’étonner alors que la station de Val Cenis, un peu plus haut en Maurienne, se gratte la tête pour savoir comment faire venir les skieurs italiens, quitte à ouvrir le col du Mont Cenis en hiver ?
Dans cette affaire exemplaire, nous déplorons la démission de l’Etat (par le biais de son Préfet de Région) devant son rôle de préserver l’équilibre entre intérêts économiques et défense du patrimoine naturel.
Est ce vraiment ce que souhaite « le peuple Français » ?
NB : l’avocat de la commune d’Orelle et à travers elle de la puissante station de Val Thorens, n’est autre que le cabinet Corine Lepage !
(1) Il n’y aura pas moins de 29 tubes Gazex, un câble Catex et un canon avalancheur.
Champ de tir de la Sassière (Sainte Foy)
Nous avons pris connaissance avec stupéfaction d’un document évoquant la création d’un champ de tir sur le plateau de la Sassière (commune de Sainte Foy) .
Comme vous le savez, ce site est l’un des plus remarquables de Tarentaise. Il s’agit d’une prairie humide d’altitude, qui à ce titre aurait probablement due être retenue dans l’inventaire « Natura 2000 ». Elle est le siège d’une activité agricole estivale. Différents chalets d’alpage et une chapelle témoignent de l’ancienneté de cette activité dans le cirque. . Ce dernier est surmonté de deux glaciers du Grand et de l’Invernet. Le deuxième doit figurer dans de nombreux manuels de géographie car il est flanqué de deux moraines remarquables . Les ruisseaux qui serpentent dans la prairie abritent une faune aquatique très riche. Les contreforts bordant le plateau portent des lacs d’altitude célèbres pour leur valeur paysagère et piscicole : lacs Noir, du Petit, Longet et Verdet. Il va de soi, que le chamois, la marmotte, le renard, l’hermine, l’aigle, la perdrix des neiges….profitent également des lieux.
Ces atouts font que le site est fréquenté par un public nombreux , varié et cela en toute saison : agriculteurs, ramasseurs de myrtilles, chasseurs, pêcheurs, randonneurs à pied ou à ski, alpinistes, grimpeurs, skieurs héliportés (hélas !) sur le versant italien.
L’accès au site s’effectue souvent par le village de la Mazure et le hameau du Mayen. Mais, d’autres voies sont possibles et régulièrement utilisées par les randonneurs : par le vallon de Mercuel , par le col de la Louïe Blanche, par le col de Tachuy , par le glacier du Grand , de l’Invernet ou encore de la Sassière depuis l’Italie….
Tous les livres consacrés aux paysages de Tarentaise comportent une ou plusieurs pages dédiées à ce secteur. Tous les libraires de Tarentaise proposent des cartes postales mettant en avant la qualité de ces
paysages. Le plateau de la Sassière, nous l’avons déjà dit est l’un des grands sites de la vallée. Porter atteinte à ce chef d’œuvre de la nature, c’est porter atteinte à l’ensemble du patrimoine montagnard et plus particulièrement à celui de Tarentaise déjà bien éprouvé.
Cette vitrine de la vallée, ne peut pas être traitée à la légère à l’heure où une vaste concertation est en cours dans le cadre de la directive territoriale d’aménagement. L’un des points forts de cette réflexion semble être la protection et la valorisation du patrimoine montagnard. Parallèlement, les contrats territoriaux d’exploitation commencent à faire leur apparition dans notre région. Sera-t-il possible de convaincre les agriculteurs de consacrer du temps à l’entretien des paysages, pourra-t-on encourager les élus à s’engager davantage que par le passé dans la protection du patrimoine si l’état ne donne pas l’exemple et se propose de transformer le site le plus prestigieux de la vallée en champ de tir ?
Enfin, qui pourra oublier les nuisances sonores, les avalanches ou les chutes de séracs provoquées par les ondes sonores, la pollution par les douilles et les explosifs, le dérangement de la faune, la destruction d’un biotope de qualité par le passage des engins à chenilles….. ?
Nous sommes donc intervenus auprès de Sous-Préfecture pour demander des éclaircissements…Nous avons été conviés à une réunion avec l’armée la commune etc…
Les informations qui nous ont été fournies à cette occasion semblent assez rassurantes.
Cependant, nous espérons que toutes les précisions apportées par l’institution militaire pourront figurer dans la convention qui devrait être passée avec la commune concernée. Nous pensons qu’un texte indiquant clairement la fréquence annuelle des manoeuvres (12 par an ?), les jours autorisés dans la semaine, le type d’armes employé, les engagements de l’armée concernant la collecte des douilles et la protection de l’environnement en général, pourraient rassurer un grand nombre de montagnards.
Nous nous permettons toutefois de rappeler que la présence d’une chenillette ne nous paraît pas nécessaire pour assurer la sécurité, dans la mesure où dans la plupart des accidents, il est fait appel à l’hélicoptère. C’est dans ces termes que nous sommes adressés récemment à la sous-Préfecture….
Déviation de Centron : suite et fin ?
Madame la Ministre,
Le Conseil d’Etat vient de rejeter les recours présentés par la commune de Montgirod-Centron et de nombreuses associations contre le projet de déviation de Centron. L‘Etat aura donc le dernier mot dans ce combat du pot de terre contre le pot de fer. Rappelons que les commissaires enquêteurs avaient émis un avis négatif au sujet de ce projet. De la même façon, les élus de plusieurs cantons , une dizaine d’associations, s’étaient mobilisés pour soutenir la commune dans son combat.
De quoi s’agit-il ? Une zone de terrain instable menace de couper l’accès à la haute Tarentaise. Pour lever cette menace, il existe plusieurs solutions : déplacer le tracé actuel sur l’autre rive de l’Isère grâce à deux viaducs, ou creuser un tunnel de quelques centaines de mètres derrière la zone instable.
C’est la première solution qui a été retenue par la DDE. Il s’agit sans contestation possible de la variante la plus nuisible pour l’environnement du village. L’espace agricole du site permet de tracer une route à quatre voies ! ! Sous couvert d’améliorer la sécurité de l’accès à la vallée, il s’agit là de prolonger la voie rapide Alberville-Moutiers en direction d’Aime.
Les travaux devraient être financés dans le cadre du contrat de plan Etat-Région. De nombreux élus restent persuadés que la solution technique retenue est mauvaise. Mais ils hésitent à la remettre en cause car ils ne veulent surtout pas “ perdre ” l’enveloppe financière attribuée à la Savoie en différant les travaux contestés.
Parallèlement, l’Etat par l’intermédiaire de la DDE tente de faire comprendre à la population et aux élus de haute Tarentaise que l’élargissement à quatre voies de la RN 90 jusqu’à Bourg Saint Maurice ne résoudrait pas les problèmes de circulation rencontrés en période touristique. Effectivement, c’est la voie rapide Moutiers-Alberville qui est saturée et limite les flux d’automobiles en période de pointe. Cette attitude responsable de l’Etat est louable, mais elle s’accompagne d’une contradiction concernant la déviation de Centron. La réalisation de cette deux fois deux voies n’est-elle pas aussi inutile que son prolongement en amont ? En fait ces travaux permettront de stocker les véhicules sur deux voies au lieu d’une actuellement. Pour cela on aura détruit un site, déplacé l’Isère, compromis les activités touristiques et agricoles d’une commune. On se sera engagé à saler massivement un itinéraire tracé à l’ombre dans un milieu humide et en pente raide…
Enfin, à travers la DTA, l’Etat souhaite encourager les communes à valoriser et protéger leur patrimoine et leurs paysages. Il souhaite favoriser le dialogue entre les différents acteurs locaux. Mais, par ailleurs, il refuse de remettre en cause un projet qui porte atteinte au patrimoine paysager de la vallée. A aucun moment les associations de protection de la nature n’ont pu discuter sereinement du projet avec les responsables de la DDE. L’expert géologique nommé par Monsieur le Préfet n’a jamais rencontré les associations….Comment les administrations pourraient-elles rester crédibles si elles ne donnent pas l’exemple ?
Aujourd’hui, seule une intervention politique au plus haut niveau pourrait empêcher la réalisation de cette déviation. Aussi, nous voulons croire, Madame la Ministre, que vous pourrez prendre connaissance en détail de ce dossier et intervenir en faveur de la protection de nos paysages.
Nous vous prions de croire, Madame la Ministre, à l’assurance de nos sentiments les plus respectueux. Au nom de l’association : le président Alain Machet
Décharges sauvages : cas particulier ?(commune d’Aime)
Monsieur le Maire,
Nous avons l’honneur d’attirer de nouveau votre attention au sujet de la décharge sauvage située sur la route reliant Villette à Charves.
Comme vous le savez ce type de décharge contribue à la dégradation de notre environnement : odeurs, pollution des sols et des eaux, atteinte au caractère du site…Il va soi que la législation en vigueur permet de poursuivre toutes les personnes effectuant des dépôts sur le site.
Le plan départemental de gestion des déchets est en cours de révision avec comme objectif affiché : 50% de recyclage. Ce plan reprendra des dispositions qui existent déjà concernant la résorption des décharges. En effet une enveloppe gérée par l’ADEME permet de financer la réhabilitation des décharges.
Par ailleurs le Canton d’Aime dispose d’une déchetterie à Valezan. Cette dernière est malheureusement peu utilisée du fait de sa situation et de ses horaires d’ouverture très restreints.
D’autres incidents (déversement d’un camion de pneus sur le décharge sauvage de Centron, incendie en bordure de la RN 90 sur la décharge d’Aime, brûlage de déchets divers par des particuliers ou des artisans…) montrent qu’il faut aborder ce problème dans le cadre d’une politique cantonale de gestion des déchets. Le canton d’Aime est l’un des derniers de Savoie à n’avoir pas entamé de réflexion en matière de tri sélectif des déchets ménagers. La tolérance actuelle vis à vis des dépôts sauvages contribue à pérenniser des comportements qui sont à l’opposé de ce que l’on est en droit d’attendre de l’écocitoyen de l’an 2001.
Nous souhaitons donc , comme une grande partie de la population :
Qu’une réflexion soit entreprise rapidement pour permettre le tri sélectif de nos déchets ménagers.
Que la déchetterie de Valezan soit ouverte plus souvent et avec des horaires compatibles avec ceux des artisans. Ces derniers pourraient régler une taxe forfaitaire afin de la fréquenter régulièrement.
Que le compostage individuel soit subventionné par les communes pour éviter d’avoir à gérer des volumes de déchets verts de plus en plus abondants.
Qu’une information régulière de la population soit entreprise au sujet de la déchetterie.
Que des bennes soient mises régulièrement à disposition dans le villages pour évacuer les encombrants.
Qu’un plan cantonal de gestion des déchets inertes soit envisagé.
Nous vous prions de trouver ci-joint, une liste de textes concernant la réglementation en matière de déchets et de décharges.
En restant à votre disposition pour un échange éventuel sur ce thème, nous vous prions de croire, Monsieur le Maire, à l’assurance de nos sentiments les meilleurs.
Rejets des unités d’incinération de Tarentaise et tri sélectif.
(à Messieurs les Présidents des syndicats de traitement des ordures ménagères de Tarentaise).
Messieurs les Présidents,
L’actualité récente concernant l’incinérateur de Gilly montre que les craintes des associations et de la population étaient fondées. Personne à ce jour ne peut prédire les conséquences des rejets toxiques effectués durant des années.
La Tarentaise compte trois incinérateurs en cours de fonctionnement. Ces unités beaucoup plus récentes, sont munies de filtres. Il apparaît cependant évident que des analyses de dioxynes doivent être effectuées dans les plus brefs délais, aussi bien dans les fumées que dans le lait des troupeaux concernés. Seule la plus grande transparence permettra de rassurer la population. Aussi, notre association espère que des mesures seront, le plus rapidement possible, mises en oeuvre.
Par ailleurs, nous avons appris que des réunions concernant l’ensemble des élus de Tarentaise se sont tenues au sujet de la gestion des déchets ménagers. Le bruit court qu’un second four serait construit à Valezan. Comme vous le savez sans doute, notre association est membre de la commission départementale de gestion des déchets. Elle suit attentivement ce dossier complexe. Elle tient à rappeler que le plan départemental de gestion des déchets est en cours de révision et que l’objectif à atteindre est de 50% de valorisation.
Aussi, l’association « Vivre en Tarentaise » espère que les collectivités de la vallée se regrouperont pour œuvrer ensemble à la mise en place du tri sélectif aussi bien pour la population résidente que pour les touristes. A court terme, le seuil de 50% sera difficile à atteindre dans nos stations, nous voulons néanmoins croire qu’un taux raisonnable sera envisagé rapidement.
Afin d’alimenter votre réflexion, nous tenons à vous transmettre la dernière circulaire du minsitère de l’environnement concernant la gestion des fermentescibles. Certaines mesures très simples à mettre en œuvre comme le compostage individuel pourraient être adoptées en priorité.
De plus, il nous paraît surprenant d’envisager la mise en place d’un incinérateur supplémentaire, alors que certains cantons de la vallée n’ont, semble t-il, guère avancé dans la mise en place du tri sélectif. Il semble évident qu’il faut en priorité faire l’inventaire des quantités recyclables avant de fixer les dimensions d’une unité d’incinération supplémentaire.
Parallèlement, le problème de la gestion des boues des stations d’épuration doit être envisagé. Dans l’état actuel des choses, les agriculteurs de la zone Beaufort refusent l’épandage. Outre l’incinération pratiquée pour partie d’entre-elles, il existe la possibilité de les méthaniser. Ce procédé a le mérite de diminuer les masses à mettre en décharge tout en produisant un gaz combustible. Cette solution n’est envisageable que pour de grosses quantités. Aussi, là encore, il apparaît nécessaire de considérer ce dossier à l’échelle de la Tarentaise et du bassin albertvillois.
Notre association est consciente des difficultés qui accompagneront la mise en place du tri sélectif. Mais, elles ne doivent pas nous conduire à retarder sans arrêt l‘échéance. L’incinération coûtera de plus en plus cher car les normes concernant les fumées seront à l’avenir, de plus en plus sévères et le citoyen de base ne peut que s’en féliciter. Les poussières récupérées dans les filtres sont hautement toxiques, et il faudra les stocker ,à grand prix, dans une décharge adaptée que la Savoie recherche désespérément depuis fort longtemps….Les mâchefers sont utilisés dans les travaux routiers après maturation. Mais pour combien de temps encore ?
Pour réduire ces coûts, il n’y a pas d’autre alternative que le recyclage, le compostage, la méthanisation…L’action d’information de la population (avec les « piqûres de rappel ») nécessitera évidemment du temps, de la patience et de l’argent. Pourquoi, ne pas envisager cette action pour l’ensemble de la vallée, en permettant d’utiliser partout les mêmes supports (tracts, affiches, films, actions auprès des écoles, personnel humain, …) ? Il y a là certainement, une occasion de jeter les bases d’un « espace Tarentaise ».
En espérant que nos propositions pourront être prises en compte, nous vous prions de croire, Messieurs les présidents, à l’assurance de nos sentiments les meilleurs.
Au nom de l’association, le président Alain Machet
Air des deux Savoie.
Cette structure de type loi 1901 est chargée de la surveillance de la qualité de l’air sur les eux départements. Elle étendra bientôt son activité à l’Ain. Sa gestion s’effectue par différents collèges comprenant des entreprises, des élus, des administrations, et depuis quelques années des associations de protection de la nature. Nous avons accepté de siéger dans cet organisme alors qu’il n’existait aucun capteur en Tarentaise. Nous avons évidemment réclamé leur mise en place. depuis un an des mesures sont effectuées à Albertville en permanence et cette année des sondages ponctuels devraient être effectués à La Léchère, Moutiers, et bourg Saint Maurice. Enfin, des mesures de chlore devraient être enregistrées à Pomblière pour contrôler enfin les émissions de ce site classé SEVESO….
Les polluants mesurés sont les oxydes de carbone, de soufre et d’azote. On mesure également les poussières (moteurs diesels…) Enfin, prochainement le benzène et d’autres composés organiques polycycliques devraient être dosés régulièrement . Ces molécules cancérigènes n’étaient pas encore mesurées en France contrairement à d’autres pays européens.
Toutes les réunions se déroulant à Annecy ou Chambéry, les associations ont réclamé le remboursement des frais de déplacement . Cela vient enfin d’être accepté.
Les polluants mesurés plus haut sont bien sûr émis par nos automobiles. Il n’y a pas de motuer parfait aujourd’hui. L’essence sans plomb contient du benzène cancérigène, les moteurs diésel émettent des micro particules très dangereuses pour nos poumons.. En attendant le moteur à hydrogène qui n’émettrait que de l’eau , c’est le moteur GPL qui semble le plus propre
Une route de liaison Les Arcs Vallandry ?
Madame le Sous-Préfet,
Nous avons l’honneur d’attirer votre attention sur le projet de liaison routière entre la station de ski des Arcs et celle de Vallandry. Cette voie, selon les aménageurs, permettrait d’évacuer les touristes de chaque station au cas où la route d’accès de l’une d’entre elles viendrait à être coupée par une crue torrentielle. (Cela s’est déjà produit dans le passé mais jamais en hiver). Les pompiers et les ambulances pourraient circuler rapidement entre les deux sites urbanisés ce qui n’est pas le cas actuellement. Certains restaurateurs ou commerçants voient dans cette liaison une source de diversification de leur clientèle…
Cependant, ce projet présente de nombreux inconvénients qu’il convient de prendre en compte avant toute décision définitive.
En effet, le tracé devrait se dérouler sous l’actuelle route des Espagnols qui relie en été les deux stations. On trouve dans ce secteur une alternance de forêts et de prés utilisés à l’automne et au printemps par les agriculteurs. Cette zone, pourtant très proche des stations, présente encore un caractère sauvage et un coté authentique grâce à l’activité agricole et aux chalets d’alpage. Un tracé large, ne manquera pas évidemment de réduire un peu plus un espace agricole et une forêt déjà bien entamés. Le ruban imperméable ainsi créé contribuera à aggraver encore les risques de crues torrentielles en aval. Faut-il rappeler les événements de l’automne dernier, où deux ruisseaux héritant de l’eau qui dévalait des pistes de ski lisses et sans végétation, ont dévasté deux villages ? Par miracle, il n’y eut pas de victimes…Alors que les habitants de ces villages attendent encore que des travaux importants viennent réduire les risques d’inondation, un nouveau projet de route en altitude est avancé pour des raisons de « sécurité »….Mais, sécurité pour qui ?
D’autre part, il faut s’interroger de façon approfondie sur les conséquences de l’ouverture de ce nouveau tracé sur les flux touristiques en saison. Les embouteillages autour de Bourg Saint Maurice n’encourageront-ils pas les vacanciers à emprunter à la montée comme à la descente la route de Peisey-Vallandry ? Les lacets de cette dernière, les traversées de villages puis de la station de Vallandry, conduiront inévitablement à des accidents et à de nouveaux embouteillages.
De plus quand la liaison entre Peisey et la Plagne sera réalisée, certaines personnes se rendront en voiture au départ (ou à proximité) du téléphérique en automobile. La station de Peisey -Vallandry sera alors complètement engorgée par les véhicules…On peut aussi se demander si la voie nouvelle ne permettra pas de construire de nouveaux lits, aggravant un peu plus les embouteillages sur la RN 90.
Enfin, nous rappellerons qu’une route existe déjà entre les deux stations. Certes, elle est utilisée comme piste de ski l’hiver. Mais il n’est pas interdit de penser que lors de circonstances exceptionnelles il serait possible de la déneiger rapidement pour évacuer le touristes bloqués. L’hypothèse d’une voie étroite réglementée, réservée aux bus et aux secours est également avancée. Mais, cette réglementation résistera t-elle longtemps aux pressions de toutes sortes ?
Aussi, il nous apparaît évident qu’une étude d’impact approfondie doit être entreprise pour examiner toutes les conséquences de l’ouverture de cette voie. De la même façon il nous semble nécessaire de s’interroger sur le caractère « indispensable » de cette liaison .
En espérant que toutes ces questions pourront être prises en compte, nous vous prions de croire, Madame le Sous-Préfet, à l’assurance de nos sentiments les meilleurs.
Piste d’alpage des Rossets.
Monsieur le Maire,
Nous avons constaté que la piste d’alpage des Rossets avait été réalisée. Nous nous sommes rendus sur place et sur le versant opposé à plusieurs reprises. Le travail dans l’ensemble a été fait assez proprement. Peu de matériaux ont été rejetés dans les talus en aval du tracé. Cependant, la largeur de cette piste nous paraît excessive et nous regrettons que nos remarques à ce sujet n’aient pas été prises en compte.
Nous espérons que le reverdissement des talus pourra être entrepris dès le prochain printemps pour minimiser l’impact paysager de cette route. Une promenade au lac de l’Etroit permet d’en prendre la mesure…
Comme vous le savez, nous sommes très attachés à la réglementation de la circulation motorisée sur les pistes à vocation agricole. Aussi, nous voulons croire que le conseil municipal de Peisey voudra bien restreindre de façon stricte la circulation sur cette piste . Nous restons également persuadés qu’il est nécessaire de mettre en place une barrière au départ de la piste afin de prévenir toute tentation ….
Economies d’énergie : éclairage public
Eclairage public. Nous sommes en contact depuis plusieurs mois avec l’AEM.(association pourun éclairage maîtrisé). Cette structure propose un système performant permettant des économies très importantes dans le domaine de l’éclairage public. Il s’agit d’utiliser des lampes à sodium plutôt que des lampes à mercure (gourmandes en énergie). En alimentant ces lampes en courant continu on allonge très nettement leur durée de vie, donc on diminue les frais de maintenance. Enfin, un système électronique permet de réduire l’éclairage durant certaines heures de la nuit.
L’AEM propose un diagnostic gratuit aux collectivités locales. Nous avons donc relayé cette proposition auprès de toutes les communes de la vallée. 8 ont répondu à ce jour. Les résultats sont très intéressants.
Bien sûr pour arriver à ces résultats il faut investir ! Mais cet investissement est rentable sur 3 ans. Nous attendons d’autres réponses et allons poursuivre notre travail de sensibilisation des communes.
Altisurface du dôme de Vaugellaz (Commune des Chapelles)
Madame le Sous-Préfet,
J’ai l’honneur d’attirer votre attention sur « l’altisurface » du dôme de Vaugellaz située sur la commune des Chapelles en Tarentaise.
En effet, depuis de nombreuses années différents avions s’entraînent à des atterrissages sur le sommet de cette montagne. Comme vous le savez peut être, ce secteur est très fréquenté par les randonneurs à ski ou en raquettes. Cette course est accessible par de nombreux itinéraires et ne présente pratiquement aucun risque d’avalanche. Le nombre d’avions se posant au sommet ou effectuant du « rase-motte » ne cesse d’augmenter. Lundi 29 janvier, j’ai personnellement assisté vers 11H 30 à 7 atterrissages en l’espace de 20mn (appareil immatriculé : F.BMF.V) . Les nuisances sonores deviennent évidemment insupportables pour toutes les personnes qui fréquentent le site. Il va de soi que cette activité aérienne croissante constitue une atteinte grave au caractère montagnard du lieu. D’autre part, la fréquentation importante du dôme par les randonneurs pose des problèmes évidents de sécurité. Le risque d’une collision entre un avion et un groupe de skieurs n’est pas à écarter. Enfin, il paraît légitime de s’interroger sur l’intérêt pratique et le caractère légal de cette activité qui génère des nuisances sonores pour tous les villages du « Versant du Soleil ».
Aussi, j’espère, Madame le Sous-Préfet, que vous pourrez prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des randonneurs et rendre tout son caractère au dôme de Vaugellaz. Je vous prie de croire, Madame le Sous-Préfet, à l’assurance de mes sentiments les plus respectueux. (A Machet)
Il nous a été répondu que cette activité était légale. Seule une mobilisation importante de la population concernée pourrait la remettre en cause……
Fête écocitoyenne de Tamié le 30 juin.
Plus de 3000 visiteurs ce jour là ! C’était dimanche, la fin d’une année de travail, et le début des vacances pour certains. Le 30 juin, c’était aussi la date anniversaire de cet événement de l’an 2000 qui marqua la chronique judiciaire de tribunal de Millau où comparaissait José Bové et ses camarades de la confédération paysanne, pour avoir « cassé du Macdo ». Ce jour là, ils étaient venus à 100 000 pour soutenir les paysans qui refusaient la taxation à 100% du Roquefort. Ils étaient coupables d’avoir osé se dresser contre la globalisation mondiale des marchés, imposée et surveillée par l’OMC. Cet événement symbole, repris par le comité d’organisation de la fête de Tamié, pour montrer qu’il existe une autre vision des rapports entre l’économie et l’être humain.
Pas moins de 26 associations savoyardes se sont regroupées pour célébrer dans la joie, l’idée d’un monde meilleur, la prise de conscience collective que « notre destin est lié à celui de la terre d’une façon irrévocable ». Notre association de par sa vocation environnementale et sa pratique de terrain en Tarentaise avait tout naturellement sa place dans cette fête d’espoir pour « chanter le terre et changer la vie ».
Avec le soleil, dans l’enceinte du fort de Tamié en pleine nature, la foule était montée s’associer à cette journée dédiée à l’information, à la rencontre des cultures et des modes de vie. Messages et débats ont ponctué la journée :
L’habitat respectueux de son environnement, comment se chauffer sans polluer, les bons choix d’énergie…La terre nourricière enjeu majeur de la survie de l’humanité…Penser globalement, agir localement. Trouver un mode de vie durable et généralisable. C’est une affaire de partage, une gestion économe et intelligente des ressources. A chacun sa part de travail, aux responsables politiques et administratifs, mais aussi à chacun d’entre nous dans sa vie quotidienne pour mettre en œuvre le changement : alimentation, transports, énergie, déchets…
Le marché paysan tenu par des producteurs locaux a connu un très vif succès en présentant le potentiel d’une agriculture repensée et respectueuse de la terre, des hommes et des bêtes.
A notre stand, André Curtillat, qui a pris une part très active dans la rénovation du vignoble de Cevins en 1997, a suscité beaucoup d’intérêt en montrant en photo l’évolution paysagère de sa commune. Cette opération pourra peut être se renouveler sur d’autres vignobles en déprise…
L’ambiance de cette journée soutenue par de la musique contemporaine de qualité, diffusée par deux groupes irlandais et africain, nous transportait d’enthousiasme dans un autre monde associant terre et humanisme. Urgence il y a, à se laisser contaminer par ces idées là…
Michel Boutry
Liaison les Arcs-La Plagne
Déposition à l’enquête publique concernant la construction du téléphérique devant relier Peisey Nancroix à la station des Coches (la Plagne).
L’association « Vivre en Tarentaise » s’est déjà exprimée sur ce projet lors de l’enquête concernant la demande UTN. Elle maintient ses réserves au sujet de cette liaison (voir pièce jointe).
Elle tient néanmoins à faire les remarques complémentaires suivantes :
1°) Concernant l’influence de l’accroissement de la fréquentation de la face Nord Bellecôte. Il serait souhaitable d’effectuer un inventaire précis des zones fréquentées par le Trétras Lyre. Des mesures contraignantes devraient ensuite être prises pour éviter le dérangement hivernal de ces oiseaux.
2°) Sécurité des personnes dans le village du Villaret.
Dans le tableau dressant l’inventaire des dommages éventuels pour ce village, on note l’éventualité d’un dégivrage des câbles pour éviter le dépôt, puis la chute de glace sur la route ou les habitations.. Il paraît évident que ce dégivrage devrait être systématique pour éviter tout accident.
3°) Concernant la servitude de survol, qui sera établie par Monsieur le Préfet. Comment seront indemnisées les propriétaires de terrains ou de maisons ?
4°) Mesures compensatoires.
L’association « Vivre en Tarentaise », tient à rappeler le contexte juridique contestable dans lequel ce projet se situe. (voir déposition précédente)
Le SIGP semble vouloir faire un effort en luttant contre les pollutions paysagéres en basse vallée …. Cette mesure est louable et Vivre en Tarentaise ne peut que se féliciter de sa mise en œuvre. Les communes concernées pourraient peut-être aller au delà en retenant la Cembraie de la Plagne dans l’inventaire Natura 2000. . Il va de soit qu’il sera difficile de faire oublier le spectacle d’une vallée rayée par un faisceau de câbles.
En ce qui concerne la station de Peisey-Vallandry, l’association « Vivre en Tarentaise » avait réclamé l’abandon des projets de construction de remontées mécaniques dans le vallon des Rossets. La réalisation récente d’une piste d’alpage qui dégrade sensiblement le paysage du secteur rend cette mesure d’autant plus nécessaire. L’impact financier de cette « concession » de la part des aménageurs du massif des Arcs serait mineur compte tenu de l’étendue du domaine skiable existant. Aussi Vivre en Tarentaise attend-elle encore un geste de bonne volonté de la part des responsables du massif.
5°) Rentabilité financière .
Celle-ci est basée sur différents sondages d’opinion concernant les intentions de la clientèle. Une estimation du nombre de forfaits, portant sur les deux massifs, qui pourraient être vendus a été réalisée.
Quelle est la fiabilité de ces sondages ? Les deux grandes stations comptent utiliser cette liaison dans leur publicité, pour leur image.. Mais est-ce que la clientèle est précisément à la recherche de domaines skiables toujours plus grands ? Cette clientèle d’après d’autres sondages attend aussi que l’on protège le patrimoine montagnard. Elle attend également que l’on préserve le caractère authentique de certains villages ou paysages de Tarentaise. Est-ce bien ce que l’on va faire à travers ce projet ? Au nom de l’association : le président Alain Machet
Collectif vélo-Tarentaise.
Une deuxième réunion de concertation vient d’avoir lieu avec les responsables « grands travaux » de la DDE à Chambéry. On nous confirme, pour les projets à venir entre Moutiers et Aime :
la mise en place systématique de bandes cyclables de 1.50m de large.
la réalisation d’une galerie de 3.50m de large parallèle au tunnel du Siaix réservée aux vélos et aux secours.
le rétablissement de la liaison Moutiers-Aigueblanche sur la RN90 en voie montante à l’air lible , mais partagée avec la liaison locale par voiture…
Mais, pas de date précise pour tous ces travaux. Il faudra probablement attendre encore au moins cinq ans…
Route Hautecour-Moutiers.
Participation de Vivre en Tarentaise à l’enquête publique concernant l’élargissement de la route.
En décembre 2000, nous avons été amenés à donner notre avis sur un projet d’élargissement un peu trop systématique qui nous paraissait peu tenir compte des réalités du site. A savoir :
des vieux murs en pierre sèche démolis et remplacés par un simple talutage à forte pente, sans tenir compte de la réalité du sol et des pentes naturelles.
Elargissement systématique, voire démesuré, ne tenant pas compte des points noirs existants en aval et en amont de ce tronçon.
Aucun mur prévu en amont et en aval , style chasse-roue, apportant sécurité, dans ce secteur à forte déclivité.
Absence totale de prise en compte environnementale.
A notre grande surprise, le commissaire enquêteur a repris tous ces éléments dans ces conclusions. De plus, nous avons appris que l’architecte départemental avait exprimé les mêmes réserves sur l’aspect esthétique, utilitaire et patrimonial des vieux murs en pierres sèches qui sont deans l’ensemble encore en bon état. La sous-préfecture a conclu en demandant au service instructeur de revoir sa copie.
Une petite satisfaction qui fait plaisir certes, mais restons vigilants, et attendons le dossier définitif et son exécution. (André Fourmaintraux)
Chers adhérents, vous trouverez ci-dessous un résumé de nos activités pour l’année 2001. Je voudrais remercier tous les membres du bureau qui ont fait comme les années précédentes de gros efforts pour que notre association soit présente sur les principaux dossiers d’aménagement de notre vallée.
Faut-il rappeler que « Vivre en Tarentaise » est animée par des bénévoles ?
La plupart des réunions auxquelles nous sommes conviés se déroulent à Albertville ou à Chambéry.
Depuis quelques années, nous percevons une subvention de l’état , car nous participons à des commissions départementales.
VET est membre de « L’air des deux Savoie », de la « Commission des Sites », de la « Commission départementale de gestion des déchets », de « la commission déchets du bâtiment », du comité de gestion de plusieurs réserves naturelles (Tueda et Villaroger). Nous appartenons également à deux groupes agro-sylvo-cynégétiques qui nous permettent de dialoguer avec les chasseurs.
Nous relayons les informations diffusées par la Frapna, la CRIRAD, le groupe sortir du nucléaire, l’AEM….Nous participons à l’animation de plusieurs collectifs associatifs : groupe vélo-tarentaise, collectif savoyard pour une meilleure gestion des déchets, fête écocitoyenne de Tamié.
Le nombre de nos adhérents ne fléchit pas, bien au contraire, et c’est un grand encouragement pour nous. Merci ! Quelques personnes viennent de temps en temps assister à nos réunions mensuelles de Villette. Cela, nous permet de maintenir le contact avec « la base ». Nous devons essayer de « former » ces personnes pour assurer la pérennité de notre structure. alors, si le cœur vous en dit, vous serez les bienvenus !
Bonne lecture ! N’hésitez pas à nous faire part de vos critiques ou suggestions. A bientôt !
Alain Machet.
Faut-il construire de nouveaux lits en Tarentaise ?
Cette question oppose « petites » et « grandes »stations. Elle divise également celles qui ont consommé la totalité ou presque de leurs droits à construire et celles qui disposent encore d’une marge importante (Les Arcs par exemple). Il va de soi que les intérêts en jeu déchaînent les passions….Dans ce débat « Vivre en Tarentaise » voudrait rappeler quelques éléments qui semblent admis par nombre d’élus et de représentants des administrations.
La situation actuelle du marché des sports d’hiver fluctue légèrement au fil des années en fonction de la mode, de la situation économique générale, de l’enneigement. Globalement tout le monde s’accorde à reconnaître que le « marché est désormais à maturité ».C’est à dire qu’il est peu probable que ce dernier subisse dans l’avenir une forte croissance. L’état stationnaire global recouvre en fait une situation réelle complexe où l’on découvre qu‘une partie de la clientèle nationale est moins présente qu’autrefois, mais que d’autres publics viennent désormais aux sports d’hiver. De plus, la clientèle traditionnelle a vieilli et se montre plus exigeante en matière d’accueil , de confort, de prix, d’animations, d’architecture et de préservation de l’environnement.
Dans ce contexte, il va de soi que les logements construits dans les années 70 ne sont pas tous adaptés à la demande actuelle. Une partie d’entre-eux ne peuvent plus être loués faute d’entretien ou parce qu’ils sont beaucoup trop exigus. Il sont souvent cédés à des particuliers à bas prix .Le parc immobilier se banalise. Ce processus risque de s’accentuer dans les prochaines années. Il apparaît donc vital pour nos stations et pour l’Etat de prévoir les outils juridiques et financiers permettant la rénovation du parc immobilier. En gros, il faudrait transformer deux studios en logement de taille correcte. Ce chantier sera probablement le plus vaste dans la vallée pour la prochaine décennie. Mais il n’est pas facile de convaincre des dizaines de propriétaires pour réaménager complètement un bâtiment.
Les communes qui ont épuisé leurs droits à construire n’ont pas le choix. Pour les autres, il peut paraître plus facile de construire des lits nouveaux. Mais le taux de remplissage dans ce cas n’augmente pas, bien au contraire. Les grandes usines à ski sont en concurrence entre elles, c’est une évidence. Mais, le nombre de lits offerts à la location est-il un gage de qualité ? La plus « grande » sera t-elle la meilleure ?
D’autre part, les domaines skiables ne sont pas extensibles à l’infini. En haute saison il faut souvent faire la queue au pied des remontées mécaniques. Il faut souvent aussi, recourir à toutes les sources d’une commune pour alimenter en eau les canons à neige et les jacuzzis des résidences de luxe. N’est-il pas suicidaire alors de vouloir augmenter la fréquentation d’un site déjà relativement saturé ? Il est clair que les associations de protection de la nature ne souhaitent pas voir les pylônes envahir ce qui reste de montagne « authentique ». Mais elles ne sont pas les seules.
En effet, la montagne est aussi un lieu de séjour estival. La vallée dans ce domaine peut attendre une fréquentation plus importante. D’autant plus que les 35 heures, le nombre de plus en plus importants de jeunes retraités, conduisent à une augmentation des courts séjours en dehors de la haute saison. Mais cette nouvelle clientèle est à la recherche de paysages de qualité. De beaux villages d’architecture traditionnelle, d’espaces vierges…Autrement dit il y a peut être une marge de progression en ce qui concerne la fréquentation touristique, mais elle dépend de l’attention qui sera prêtée à la protection et à la mise en valeur de tout notre patrimoine.
Parallèlement au problème des constructions nouvelles en montagne, on trouve celui de l’accès à la Tarentaise qui en fait est le noeud du problème. Ces 300 000 ( ?) lits touristiques s’accompagnent d’un flux et d’un reflux d’automobiles chaque week-end. Il arrive souvent que la RN 90 soit bloquée de Sainte-Foy à Albertville. Certes, différents travaux sont en cours pour améliorer la sécurité. Mais, il faut le dire et le répéter, aucune autoroute de Bourg Saint Maurice à Moutiers ne changera quoi que ce soit aux embouteillages des jours de pointe. La capacité de remplissage ou d’évacuation de la vallée est limitée par celle de la deux fois deux voies Moutiers-Albertville. Les créneaux de dépassement à trois voies ne permettront que de stocker les véhicules sur trois files au lieu de deux…Les chantiers évoqués plus haut ont fait l’objet d’un contrat de plan Etat-Région avec participation des communes, et des sociétés de remontées mécaniques. Mais il faut savoir que une fois de plus, tourisme oblige, la Savoie a été très bien dotée par l’Etat par rapport à d’autres départements qui ont eux aussi des travaux urgents à réaliser…Il semble donc que l’enveloppe allouée l’ait été pour solde de tout compte…En clair l’augmentation de la capacité d’hébergement de la Tarentaise n’est pas souhaitable, car elle retarde la rénovation du parc immobilier et aussi parce qu’elle risque de conduire à l’asphyxie complète du réseau routier .
La Tarentaise doit apprendre désormais à gérer au mieux son « outil touristique » en pariant sur la qualité et non sur la quantité. Elle doit admettre que la période de croissance est terminée. Il lui faut réfléchir aux moyens à mettre en œuvre pour conforter la situation actuelle. Dans cette optique « vivre en Tarentaise » attend des élus et de l’administration une politique vigoureuse de protection et de mise en valeur du patrimoine naturel en liaison avec les agriculteurs. N’oublions pas que l’agriculture est essentielle, non seulement pour l’entretien de nos paysages, mais aussi pour l’image de la vallée. Et puis, comment exiger du Beaufort de qualité, produit avec de l’herbe de Tarentaise, si l’on grignote sans arrêt ce qui reste de terrain plat, facile à faucher, pour y construire des lotissements ?
Vivre en Tarentaise attend également que le problème de gestion des déchets et des eaux usées soit abordé partout. La mise en place du tri sélectif, la gestion des boues des stations d’épuration sont des problèmes complexes qui ne peuvent être abordés qu’à l’échelle de la vallée et dépassent évidemment l’échelle d’un canton.
Depuis longtemps également notre association réclame la mise en place d’une solidarité intercommunale pour que toutes les communes qui disposent d’un espace naturel important reçoivent les moyens nécessaires à leur entretien et à leur valorisation. Tant que sa mise en place sera différée, nous verrons éclore des querelles de clocher, des projets d’extension (« notre station n’a pas atteint la taille critique ») ou de créations nouvelles en site vierge pour garder les jeunes au village…Tous ces projets évidemment iraient à l’encontre du maintien et du développement du tourisme complémentaire d’été.
Alors, à quand une gestion globale et concertée de l’espace Tarentaise ?
L’extension de la station de ski d’Orelle.
Communiqué de la FRAPNA Savoie, de vivre en Tarentaise, de vivre en Maurienne, de Mountain wilderness sur la décision du tribunal acceptant l’extension de la station de ski d’Orelle. (Le 5 septembre 2001)
Au nom du peuple Français…
Ainsi commence la décision du tribunal administratif de Grenoble. Il confirme ainsi l’autorisation d’extension de la station d’Orelle, accordé par le préfet de Région et contre laquelle les associations Mountain Wilderness, Vivre en Maurienne, Vivre en Tarentaise, le Club Alpin Français et la FRAPNA Savoie avaient déposé un recours.
Tous nos arguments ont été rejetés :
- malgré la présence de plantes et d’animaux protégées par la loi Française et notamment le bouquetin en cours de colonisation du secteur,
- oubliant la proximité immédiate du Parc National de la Vanoise et de ses paysages,
- ignorant la présence d'avalanches. Celles ci sont si nombreuses qu’elles obligent à protéger toutes les pistes et toutes les remontées mécaniques par des systèmes avalancheurs(1). Ramené à la surface skiable, cette station possèdera la plus grande densité d’équipement de protection contre les avalanches des Alpes Françaises.
- malgré un suréquipement des vallées voisines (3 vallées, Arc, la Plagne …) , qui vient à l'encontre de l'esprit de la loi montagne qui prône le « respect des grands équilibres ».
En cela le tribunal désavoue toutes les décisions prises jusqu'à présent sur cette station. Pas moins de 12 dossiers ont été déposés en 20 ans, la plupart refusés à cause des risques naturels. Parmi les trois acceptés, un permis de construire a été jugé illégal et un projet identique à celui d’aujourd’hui a été invalidé par ce même tribunal en 1997. Voyant que les gros projets ne passaient pas, la STOR (société d’exploitation) les a saucissonnés pour les faire avaler petit bout par petit bout. Par exemple, le projet actuel diffère du précédent par une piste de moins et une remontée de moins « remise à plus tard, après des études complémentaires ».
Cette atteinte du patrimoine naturel n’est même pas compensée par de réels avantages économiques.
L’argument principal est de créer de l’emploi dans ce village de fond de vallée, proche des bassins de Modane et St Michel de Maurienne et richissime commune grâce aux royalties d’EDF. Ambition légitime, mais pas réaliste. Les perspectives de développement annoncées ne pourront pas aller au delà des 1000 lits touristiques et de quelques commerces. Il aura fallu investir 130 Millions de Francs pour créer environ 40 emplois équivalents temps plein, toutes activités touristiques confondues.
Des stations de surface équivalente en créent 3 fois plus. Dans d’autres villages, les 3 000 clients attendus sur le parking généreraient 150 emplois!
Le rendement en terme d’emploi par rapport à l’impact environnemental est ridicule.
Les raisons de l’existence de cette station sont autres.
Orelle, en Maurienne, est relié à Val Thorens en Tarentaise et lui offre un accès facile : une autoroute, un parking et un télécabine ascenseur qu’il faut comparer à la montée interminable des Bellevilles.
Le village offre aussi sa proximité avec l’Italie par le tunnel du Fréjus à 5 km. Le résultat est sans appel : 1/3 des clients sont de la région Rhône-Alpes, 1/3 sont des Italiens, les 1/3 restant proviennent des stations de Maurienne grâce à des réciprocités de forfait ; les 3/4 des billets sont vendus le week-end. C’est toute une clientèle qui échappait à Val Thorens à cause de son inaccessibilité routière, surtout les week-end.
De plus les 15 000 lits de Val Thorens n’ont rien à craindre de la concurrence du potentiel de 1000 lits d’Orelle. Dernier point, le domaine d’Orelle permet d’absorber le trop de skieurs car Val Thorens a trop de lits.
Cette relation étroite entre les deux stations est confirmée par la structure financière de la station d’Orelle (STOR) détenue par Val Thorens (SETAM).
Ainsi Val Thorens est le principal bénéficiaire de ce projet en consommant le patrimoine naturel collectif et une partie des ressources d’Orelle.
Malgré la perte des clients Italiens, beaucoup de Mauriennais approuvent cette liaison car dit-on « Orelle diversifie l’offre en proposant l’accès aux Trois Vallées ». Ils sont relayés en cela par leur député qui joue sur tous les tableaux jeu, puisqu’il est aussi administrateur de la SETAM !
Faut-il s’étonner alors que la station de Val Cenis, un peu plus haut en Maurienne, se gratte la tête pour savoir comment faire venir les skieurs italiens, quitte à ouvrir le col du Mont Cenis en hiver ?
Dans cette affaire exemplaire, nous déplorons la démission de l’Etat (par le biais de son Préfet de Région) devant son rôle de préserver l’équilibre entre intérêts économiques et défense du patrimoine naturel.
Est ce vraiment ce que souhaite « le peuple Français » ?
NB : l’avocat de la commune d’Orelle et à travers elle de la puissante station de Val Thorens, n’est autre que le cabinet Corine Lepage !
(1) Il n’y aura pas moins de 29 tubes Gazex, un câble Catex et un canon avalancheur.
Champ de tir de la Sassière (Sainte Foy)
Nous avons pris connaissance avec stupéfaction d’un document évoquant la création d’un champ de tir sur le plateau de la Sassière (commune de Sainte Foy) .
Comme vous le savez, ce site est l’un des plus remarquables de Tarentaise. Il s’agit d’une prairie humide d’altitude, qui à ce titre aurait probablement due être retenue dans l’inventaire « Natura 2000 ». Elle est le siège d’une activité agricole estivale. Différents chalets d’alpage et une chapelle témoignent de l’ancienneté de cette activité dans le cirque. . Ce dernier est surmonté de deux glaciers du Grand et de l’Invernet. Le deuxième doit figurer dans de nombreux manuels de géographie car il est flanqué de deux moraines remarquables . Les ruisseaux qui serpentent dans la prairie abritent une faune aquatique très riche. Les contreforts bordant le plateau portent des lacs d’altitude célèbres pour leur valeur paysagère et piscicole : lacs Noir, du Petit, Longet et Verdet. Il va de soi, que le chamois, la marmotte, le renard, l’hermine, l’aigle, la perdrix des neiges….profitent également des lieux.
Ces atouts font que le site est fréquenté par un public nombreux , varié et cela en toute saison : agriculteurs, ramasseurs de myrtilles, chasseurs, pêcheurs, randonneurs à pied ou à ski, alpinistes, grimpeurs, skieurs héliportés (hélas !) sur le versant italien.
L’accès au site s’effectue souvent par le village de la Mazure et le hameau du Mayen. Mais, d’autres voies sont possibles et régulièrement utilisées par les randonneurs : par le vallon de Mercuel , par le col de la Louïe Blanche, par le col de Tachuy , par le glacier du Grand , de l’Invernet ou encore de la Sassière depuis l’Italie….
Tous les livres consacrés aux paysages de Tarentaise comportent une ou plusieurs pages dédiées à ce secteur. Tous les libraires de Tarentaise proposent des cartes postales mettant en avant la qualité de ces
paysages. Le plateau de la Sassière, nous l’avons déjà dit est l’un des grands sites de la vallée. Porter atteinte à ce chef d’œuvre de la nature, c’est porter atteinte à l’ensemble du patrimoine montagnard et plus particulièrement à celui de Tarentaise déjà bien éprouvé.
Cette vitrine de la vallée, ne peut pas être traitée à la légère à l’heure où une vaste concertation est en cours dans le cadre de la directive territoriale d’aménagement. L’un des points forts de cette réflexion semble être la protection et la valorisation du patrimoine montagnard. Parallèlement, les contrats territoriaux d’exploitation commencent à faire leur apparition dans notre région. Sera-t-il possible de convaincre les agriculteurs de consacrer du temps à l’entretien des paysages, pourra-t-on encourager les élus à s’engager davantage que par le passé dans la protection du patrimoine si l’état ne donne pas l’exemple et se propose de transformer le site le plus prestigieux de la vallée en champ de tir ?
Enfin, qui pourra oublier les nuisances sonores, les avalanches ou les chutes de séracs provoquées par les ondes sonores, la pollution par les douilles et les explosifs, le dérangement de la faune, la destruction d’un biotope de qualité par le passage des engins à chenilles….. ?
Nous sommes donc intervenus auprès de Sous-Préfecture pour demander des éclaircissements…Nous avons été conviés à une réunion avec l’armée la commune etc…
Les informations qui nous ont été fournies à cette occasion semblent assez rassurantes.
Cependant, nous espérons que toutes les précisions apportées par l’institution militaire pourront figurer dans la convention qui devrait être passée avec la commune concernée. Nous pensons qu’un texte indiquant clairement la fréquence annuelle des manoeuvres (12 par an ?), les jours autorisés dans la semaine, le type d’armes employé, les engagements de l’armée concernant la collecte des douilles et la protection de l’environnement en général, pourraient rassurer un grand nombre de montagnards.
Nous nous permettons toutefois de rappeler que la présence d’une chenillette ne nous paraît pas nécessaire pour assurer la sécurité, dans la mesure où dans la plupart des accidents, il est fait appel à l’hélicoptère. C’est dans ces termes que nous sommes adressés récemment à la sous-Préfecture….
Déviation de Centron : suite et fin ?
Madame la Ministre,
Le Conseil d’Etat vient de rejeter les recours présentés par la commune de Montgirod-Centron et de nombreuses associations contre le projet de déviation de Centron. L‘Etat aura donc le dernier mot dans ce combat du pot de terre contre le pot de fer. Rappelons que les commissaires enquêteurs avaient émis un avis négatif au sujet de ce projet. De la même façon, les élus de plusieurs cantons , une dizaine d’associations, s’étaient mobilisés pour soutenir la commune dans son combat.
De quoi s’agit-il ? Une zone de terrain instable menace de couper l’accès à la haute Tarentaise. Pour lever cette menace, il existe plusieurs solutions : déplacer le tracé actuel sur l’autre rive de l’Isère grâce à deux viaducs, ou creuser un tunnel de quelques centaines de mètres derrière la zone instable.
C’est la première solution qui a été retenue par la DDE. Il s’agit sans contestation possible de la variante la plus nuisible pour l’environnement du village. L’espace agricole du site permet de tracer une route à quatre voies ! ! Sous couvert d’améliorer la sécurité de l’accès à la vallée, il s’agit là de prolonger la voie rapide Alberville-Moutiers en direction d’Aime.
Les travaux devraient être financés dans le cadre du contrat de plan Etat-Région. De nombreux élus restent persuadés que la solution technique retenue est mauvaise. Mais ils hésitent à la remettre en cause car ils ne veulent surtout pas “ perdre ” l’enveloppe financière attribuée à la Savoie en différant les travaux contestés.
Parallèlement, l’Etat par l’intermédiaire de la DDE tente de faire comprendre à la population et aux élus de haute Tarentaise que l’élargissement à quatre voies de la RN 90 jusqu’à Bourg Saint Maurice ne résoudrait pas les problèmes de circulation rencontrés en période touristique. Effectivement, c’est la voie rapide Moutiers-Alberville qui est saturée et limite les flux d’automobiles en période de pointe. Cette attitude responsable de l’Etat est louable, mais elle s’accompagne d’une contradiction concernant la déviation de Centron. La réalisation de cette deux fois deux voies n’est-elle pas aussi inutile que son prolongement en amont ? En fait ces travaux permettront de stocker les véhicules sur deux voies au lieu d’une actuellement. Pour cela on aura détruit un site, déplacé l’Isère, compromis les activités touristiques et agricoles d’une commune. On se sera engagé à saler massivement un itinéraire tracé à l’ombre dans un milieu humide et en pente raide…
Enfin, à travers la DTA, l’Etat souhaite encourager les communes à valoriser et protéger leur patrimoine et leurs paysages. Il souhaite favoriser le dialogue entre les différents acteurs locaux. Mais, par ailleurs, il refuse de remettre en cause un projet qui porte atteinte au patrimoine paysager de la vallée. A aucun moment les associations de protection de la nature n’ont pu discuter sereinement du projet avec les responsables de la DDE. L’expert géologique nommé par Monsieur le Préfet n’a jamais rencontré les associations….Comment les administrations pourraient-elles rester crédibles si elles ne donnent pas l’exemple ?
Aujourd’hui, seule une intervention politique au plus haut niveau pourrait empêcher la réalisation de cette déviation. Aussi, nous voulons croire, Madame la Ministre, que vous pourrez prendre connaissance en détail de ce dossier et intervenir en faveur de la protection de nos paysages.
Nous vous prions de croire, Madame la Ministre, à l’assurance de nos sentiments les plus respectueux. Au nom de l’association : le président Alain Machet
Décharges sauvages : cas particulier ?(commune d’Aime)
Monsieur le Maire,
Nous avons l’honneur d’attirer de nouveau votre attention au sujet de la décharge sauvage située sur la route reliant Villette à Charves.
Comme vous le savez ce type de décharge contribue à la dégradation de notre environnement : odeurs, pollution des sols et des eaux, atteinte au caractère du site…Il va soi que la législation en vigueur permet de poursuivre toutes les personnes effectuant des dépôts sur le site.
Le plan départemental de gestion des déchets est en cours de révision avec comme objectif affiché : 50% de recyclage. Ce plan reprendra des dispositions qui existent déjà concernant la résorption des décharges. En effet une enveloppe gérée par l’ADEME permet de financer la réhabilitation des décharges.
Par ailleurs le Canton d’Aime dispose d’une déchetterie à Valezan. Cette dernière est malheureusement peu utilisée du fait de sa situation et de ses horaires d’ouverture très restreints.
D’autres incidents (déversement d’un camion de pneus sur le décharge sauvage de Centron, incendie en bordure de la RN 90 sur la décharge d’Aime, brûlage de déchets divers par des particuliers ou des artisans…) montrent qu’il faut aborder ce problème dans le cadre d’une politique cantonale de gestion des déchets. Le canton d’Aime est l’un des derniers de Savoie à n’avoir pas entamé de réflexion en matière de tri sélectif des déchets ménagers. La tolérance actuelle vis à vis des dépôts sauvages contribue à pérenniser des comportements qui sont à l’opposé de ce que l’on est en droit d’attendre de l’écocitoyen de l’an 2001.
Nous souhaitons donc , comme une grande partie de la population :
Qu’une réflexion soit entreprise rapidement pour permettre le tri sélectif de nos déchets ménagers.
Que la déchetterie de Valezan soit ouverte plus souvent et avec des horaires compatibles avec ceux des artisans. Ces derniers pourraient régler une taxe forfaitaire afin de la fréquenter régulièrement.
Que le compostage individuel soit subventionné par les communes pour éviter d’avoir à gérer des volumes de déchets verts de plus en plus abondants.
Qu’une information régulière de la population soit entreprise au sujet de la déchetterie.
Que des bennes soient mises régulièrement à disposition dans le villages pour évacuer les encombrants.
Qu’un plan cantonal de gestion des déchets inertes soit envisagé.
Nous vous prions de trouver ci-joint, une liste de textes concernant la réglementation en matière de déchets et de décharges.
En restant à votre disposition pour un échange éventuel sur ce thème, nous vous prions de croire, Monsieur le Maire, à l’assurance de nos sentiments les meilleurs.
Rejets des unités d’incinération de Tarentaise et tri sélectif.
(à Messieurs les Présidents des syndicats de traitement des ordures ménagères de Tarentaise).
Messieurs les Présidents,
L’actualité récente concernant l’incinérateur de Gilly montre que les craintes des associations et de la population étaient fondées. Personne à ce jour ne peut prédire les conséquences des rejets toxiques effectués durant des années.
La Tarentaise compte trois incinérateurs en cours de fonctionnement. Ces unités beaucoup plus récentes, sont munies de filtres. Il apparaît cependant évident que des analyses de dioxynes doivent être effectuées dans les plus brefs délais, aussi bien dans les fumées que dans le lait des troupeaux concernés. Seule la plus grande transparence permettra de rassurer la population. Aussi, notre association espère que des mesures seront, le plus rapidement possible, mises en oeuvre.
Par ailleurs, nous avons appris que des réunions concernant l’ensemble des élus de Tarentaise se sont tenues au sujet de la gestion des déchets ménagers. Le bruit court qu’un second four serait construit à Valezan. Comme vous le savez sans doute, notre association est membre de la commission départementale de gestion des déchets. Elle suit attentivement ce dossier complexe. Elle tient à rappeler que le plan départemental de gestion des déchets est en cours de révision et que l’objectif à atteindre est de 50% de valorisation.
Aussi, l’association « Vivre en Tarentaise » espère que les collectivités de la vallée se regrouperont pour œuvrer ensemble à la mise en place du tri sélectif aussi bien pour la population résidente que pour les touristes. A court terme, le seuil de 50% sera difficile à atteindre dans nos stations, nous voulons néanmoins croire qu’un taux raisonnable sera envisagé rapidement.
Afin d’alimenter votre réflexion, nous tenons à vous transmettre la dernière circulaire du minsitère de l’environnement concernant la gestion des fermentescibles. Certaines mesures très simples à mettre en œuvre comme le compostage individuel pourraient être adoptées en priorité.
De plus, il nous paraît surprenant d’envisager la mise en place d’un incinérateur supplémentaire, alors que certains cantons de la vallée n’ont, semble t-il, guère avancé dans la mise en place du tri sélectif. Il semble évident qu’il faut en priorité faire l’inventaire des quantités recyclables avant de fixer les dimensions d’une unité d’incinération supplémentaire.
Parallèlement, le problème de la gestion des boues des stations d’épuration doit être envisagé. Dans l’état actuel des choses, les agriculteurs de la zone Beaufort refusent l’épandage. Outre l’incinération pratiquée pour partie d’entre-elles, il existe la possibilité de les méthaniser. Ce procédé a le mérite de diminuer les masses à mettre en décharge tout en produisant un gaz combustible. Cette solution n’est envisageable que pour de grosses quantités. Aussi, là encore, il apparaît nécessaire de considérer ce dossier à l’échelle de la Tarentaise et du bassin albertvillois.
Notre association est consciente des difficultés qui accompagneront la mise en place du tri sélectif. Mais, elles ne doivent pas nous conduire à retarder sans arrêt l‘échéance. L’incinération coûtera de plus en plus cher car les normes concernant les fumées seront à l’avenir, de plus en plus sévères et le citoyen de base ne peut que s’en féliciter. Les poussières récupérées dans les filtres sont hautement toxiques, et il faudra les stocker ,à grand prix, dans une décharge adaptée que la Savoie recherche désespérément depuis fort longtemps….Les mâchefers sont utilisés dans les travaux routiers après maturation. Mais pour combien de temps encore ?
Pour réduire ces coûts, il n’y a pas d’autre alternative que le recyclage, le compostage, la méthanisation…L’action d’information de la population (avec les « piqûres de rappel ») nécessitera évidemment du temps, de la patience et de l’argent. Pourquoi, ne pas envisager cette action pour l’ensemble de la vallée, en permettant d’utiliser partout les mêmes supports (tracts, affiches, films, actions auprès des écoles, personnel humain, …) ? Il y a là certainement, une occasion de jeter les bases d’un « espace Tarentaise ».
En espérant que nos propositions pourront être prises en compte, nous vous prions de croire, Messieurs les présidents, à l’assurance de nos sentiments les meilleurs.
Au nom de l’association, le président Alain Machet
Air des deux Savoie.
Cette structure de type loi 1901 est chargée de la surveillance de la qualité de l’air sur les eux départements. Elle étendra bientôt son activité à l’Ain. Sa gestion s’effectue par différents collèges comprenant des entreprises, des élus, des administrations, et depuis quelques années des associations de protection de la nature. Nous avons accepté de siéger dans cet organisme alors qu’il n’existait aucun capteur en Tarentaise. Nous avons évidemment réclamé leur mise en place. depuis un an des mesures sont effectuées à Albertville en permanence et cette année des sondages ponctuels devraient être effectués à La Léchère, Moutiers, et bourg Saint Maurice. Enfin, des mesures de chlore devraient être enregistrées à Pomblière pour contrôler enfin les émissions de ce site classé SEVESO….
Les polluants mesurés sont les oxydes de carbone, de soufre et d’azote. On mesure également les poussières (moteurs diesels…) Enfin, prochainement le benzène et d’autres composés organiques polycycliques devraient être dosés régulièrement . Ces molécules cancérigènes n’étaient pas encore mesurées en France contrairement à d’autres pays européens.
Toutes les réunions se déroulant à Annecy ou Chambéry, les associations ont réclamé le remboursement des frais de déplacement . Cela vient enfin d’être accepté.
Les polluants mesurés plus haut sont bien sûr émis par nos automobiles. Il n’y a pas de motuer parfait aujourd’hui. L’essence sans plomb contient du benzène cancérigène, les moteurs diésel émettent des micro particules très dangereuses pour nos poumons.. En attendant le moteur à hydrogène qui n’émettrait que de l’eau , c’est le moteur GPL qui semble le plus propre
Une route de liaison Les Arcs Vallandry ?
Madame le Sous-Préfet,
Nous avons l’honneur d’attirer votre attention sur le projet de liaison routière entre la station de ski des Arcs et celle de Vallandry. Cette voie, selon les aménageurs, permettrait d’évacuer les touristes de chaque station au cas où la route d’accès de l’une d’entre elles viendrait à être coupée par une crue torrentielle. (Cela s’est déjà produit dans le passé mais jamais en hiver). Les pompiers et les ambulances pourraient circuler rapidement entre les deux sites urbanisés ce qui n’est pas le cas actuellement. Certains restaurateurs ou commerçants voient dans cette liaison une source de diversification de leur clientèle…
Cependant, ce projet présente de nombreux inconvénients qu’il convient de prendre en compte avant toute décision définitive.
En effet, le tracé devrait se dérouler sous l’actuelle route des Espagnols qui relie en été les deux stations. On trouve dans ce secteur une alternance de forêts et de prés utilisés à l’automne et au printemps par les agriculteurs. Cette zone, pourtant très proche des stations, présente encore un caractère sauvage et un coté authentique grâce à l’activité agricole et aux chalets d’alpage. Un tracé large, ne manquera pas évidemment de réduire un peu plus un espace agricole et une forêt déjà bien entamés. Le ruban imperméable ainsi créé contribuera à aggraver encore les risques de crues torrentielles en aval. Faut-il rappeler les événements de l’automne dernier, où deux ruisseaux héritant de l’eau qui dévalait des pistes de ski lisses et sans végétation, ont dévasté deux villages ? Par miracle, il n’y eut pas de victimes…Alors que les habitants de ces villages attendent encore que des travaux importants viennent réduire les risques d’inondation, un nouveau projet de route en altitude est avancé pour des raisons de « sécurité »….Mais, sécurité pour qui ?
D’autre part, il faut s’interroger de façon approfondie sur les conséquences de l’ouverture de ce nouveau tracé sur les flux touristiques en saison. Les embouteillages autour de Bourg Saint Maurice n’encourageront-ils pas les vacanciers à emprunter à la montée comme à la descente la route de Peisey-Vallandry ? Les lacets de cette dernière, les traversées de villages puis de la station de Vallandry, conduiront inévitablement à des accidents et à de nouveaux embouteillages.
De plus quand la liaison entre Peisey et la Plagne sera réalisée, certaines personnes se rendront en voiture au départ (ou à proximité) du téléphérique en automobile. La station de Peisey -Vallandry sera alors complètement engorgée par les véhicules…On peut aussi se demander si la voie nouvelle ne permettra pas de construire de nouveaux lits, aggravant un peu plus les embouteillages sur la RN 90.
Enfin, nous rappellerons qu’une route existe déjà entre les deux stations. Certes, elle est utilisée comme piste de ski l’hiver. Mais il n’est pas interdit de penser que lors de circonstances exceptionnelles il serait possible de la déneiger rapidement pour évacuer le touristes bloqués. L’hypothèse d’une voie étroite réglementée, réservée aux bus et aux secours est également avancée. Mais, cette réglementation résistera t-elle longtemps aux pressions de toutes sortes ?
Aussi, il nous apparaît évident qu’une étude d’impact approfondie doit être entreprise pour examiner toutes les conséquences de l’ouverture de cette voie. De la même façon il nous semble nécessaire de s’interroger sur le caractère « indispensable » de cette liaison .
En espérant que toutes ces questions pourront être prises en compte, nous vous prions de croire, Madame le Sous-Préfet, à l’assurance de nos sentiments les meilleurs.
Piste d’alpage des Rossets.
Monsieur le Maire,
Nous avons constaté que la piste d’alpage des Rossets avait été réalisée. Nous nous sommes rendus sur place et sur le versant opposé à plusieurs reprises. Le travail dans l’ensemble a été fait assez proprement. Peu de matériaux ont été rejetés dans les talus en aval du tracé. Cependant, la largeur de cette piste nous paraît excessive et nous regrettons que nos remarques à ce sujet n’aient pas été prises en compte.
Nous espérons que le reverdissement des talus pourra être entrepris dès le prochain printemps pour minimiser l’impact paysager de cette route. Une promenade au lac de l’Etroit permet d’en prendre la mesure…
Comme vous le savez, nous sommes très attachés à la réglementation de la circulation motorisée sur les pistes à vocation agricole. Aussi, nous voulons croire que le conseil municipal de Peisey voudra bien restreindre de façon stricte la circulation sur cette piste . Nous restons également persuadés qu’il est nécessaire de mettre en place une barrière au départ de la piste afin de prévenir toute tentation ….
Economies d’énergie : éclairage public
Eclairage public. Nous sommes en contact depuis plusieurs mois avec l’AEM.(association pourun éclairage maîtrisé). Cette structure propose un système performant permettant des économies très importantes dans le domaine de l’éclairage public. Il s’agit d’utiliser des lampes à sodium plutôt que des lampes à mercure (gourmandes en énergie). En alimentant ces lampes en courant continu on allonge très nettement leur durée de vie, donc on diminue les frais de maintenance. Enfin, un système électronique permet de réduire l’éclairage durant certaines heures de la nuit.
L’AEM propose un diagnostic gratuit aux collectivités locales. Nous avons donc relayé cette proposition auprès de toutes les communes de la vallée. 8 ont répondu à ce jour. Les résultats sont très intéressants.
Bien sûr pour arriver à ces résultats il faut investir ! Mais cet investissement est rentable sur 3 ans. Nous attendons d’autres réponses et allons poursuivre notre travail de sensibilisation des communes.
Altisurface du dôme de Vaugellaz (Commune des Chapelles)
Madame le Sous-Préfet,
J’ai l’honneur d’attirer votre attention sur « l’altisurface » du dôme de Vaugellaz située sur la commune des Chapelles en Tarentaise.
En effet, depuis de nombreuses années différents avions s’entraînent à des atterrissages sur le sommet de cette montagne. Comme vous le savez peut être, ce secteur est très fréquenté par les randonneurs à ski ou en raquettes. Cette course est accessible par de nombreux itinéraires et ne présente pratiquement aucun risque d’avalanche. Le nombre d’avions se posant au sommet ou effectuant du « rase-motte » ne cesse d’augmenter. Lundi 29 janvier, j’ai personnellement assisté vers 11H 30 à 7 atterrissages en l’espace de 20mn (appareil immatriculé : F.BMF.V) . Les nuisances sonores deviennent évidemment insupportables pour toutes les personnes qui fréquentent le site. Il va de soi que cette activité aérienne croissante constitue une atteinte grave au caractère montagnard du lieu. D’autre part, la fréquentation importante du dôme par les randonneurs pose des problèmes évidents de sécurité. Le risque d’une collision entre un avion et un groupe de skieurs n’est pas à écarter. Enfin, il paraît légitime de s’interroger sur l’intérêt pratique et le caractère légal de cette activité qui génère des nuisances sonores pour tous les villages du « Versant du Soleil ».
Aussi, j’espère, Madame le Sous-Préfet, que vous pourrez prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des randonneurs et rendre tout son caractère au dôme de Vaugellaz. Je vous prie de croire, Madame le Sous-Préfet, à l’assurance de mes sentiments les plus respectueux. (A Machet)
Il nous a été répondu que cette activité était légale. Seule une mobilisation importante de la population concernée pourrait la remettre en cause……
Fête écocitoyenne de Tamié le 30 juin.
Plus de 3000 visiteurs ce jour là ! C’était dimanche, la fin d’une année de travail, et le début des vacances pour certains. Le 30 juin, c’était aussi la date anniversaire de cet événement de l’an 2000 qui marqua la chronique judiciaire de tribunal de Millau où comparaissait José Bové et ses camarades de la confédération paysanne, pour avoir « cassé du Macdo ». Ce jour là, ils étaient venus à 100 000 pour soutenir les paysans qui refusaient la taxation à 100% du Roquefort. Ils étaient coupables d’avoir osé se dresser contre la globalisation mondiale des marchés, imposée et surveillée par l’OMC. Cet événement symbole, repris par le comité d’organisation de la fête de Tamié, pour montrer qu’il existe une autre vision des rapports entre l’économie et l’être humain.
Pas moins de 26 associations savoyardes se sont regroupées pour célébrer dans la joie, l’idée d’un monde meilleur, la prise de conscience collective que « notre destin est lié à celui de la terre d’une façon irrévocable ». Notre association de par sa vocation environnementale et sa pratique de terrain en Tarentaise avait tout naturellement sa place dans cette fête d’espoir pour « chanter le terre et changer la vie ».
Avec le soleil, dans l’enceinte du fort de Tamié en pleine nature, la foule était montée s’associer à cette journée dédiée à l’information, à la rencontre des cultures et des modes de vie. Messages et débats ont ponctué la journée :
L’habitat respectueux de son environnement, comment se chauffer sans polluer, les bons choix d’énergie…La terre nourricière enjeu majeur de la survie de l’humanité…Penser globalement, agir localement. Trouver un mode de vie durable et généralisable. C’est une affaire de partage, une gestion économe et intelligente des ressources. A chacun sa part de travail, aux responsables politiques et administratifs, mais aussi à chacun d’entre nous dans sa vie quotidienne pour mettre en œuvre le changement : alimentation, transports, énergie, déchets…
Le marché paysan tenu par des producteurs locaux a connu un très vif succès en présentant le potentiel d’une agriculture repensée et respectueuse de la terre, des hommes et des bêtes.
A notre stand, André Curtillat, qui a pris une part très active dans la rénovation du vignoble de Cevins en 1997, a suscité beaucoup d’intérêt en montrant en photo l’évolution paysagère de sa commune. Cette opération pourra peut être se renouveler sur d’autres vignobles en déprise…
L’ambiance de cette journée soutenue par de la musique contemporaine de qualité, diffusée par deux groupes irlandais et africain, nous transportait d’enthousiasme dans un autre monde associant terre et humanisme. Urgence il y a, à se laisser contaminer par ces idées là…
Michel Boutry
Liaison les Arcs-La Plagne
Déposition à l’enquête publique concernant la construction du téléphérique devant relier Peisey Nancroix à la station des Coches (la Plagne).
L’association « Vivre en Tarentaise » s’est déjà exprimée sur ce projet lors de l’enquête concernant la demande UTN. Elle maintient ses réserves au sujet de cette liaison (voir pièce jointe).
Elle tient néanmoins à faire les remarques complémentaires suivantes :
1°) Concernant l’influence de l’accroissement de la fréquentation de la face Nord Bellecôte. Il serait souhaitable d’effectuer un inventaire précis des zones fréquentées par le Trétras Lyre. Des mesures contraignantes devraient ensuite être prises pour éviter le dérangement hivernal de ces oiseaux.
2°) Sécurité des personnes dans le village du Villaret.
Dans le tableau dressant l’inventaire des dommages éventuels pour ce village, on note l’éventualité d’un dégivrage des câbles pour éviter le dépôt, puis la chute de glace sur la route ou les habitations.. Il paraît évident que ce dégivrage devrait être systématique pour éviter tout accident.
3°) Concernant la servitude de survol, qui sera établie par Monsieur le Préfet. Comment seront indemnisées les propriétaires de terrains ou de maisons ?
4°) Mesures compensatoires.
L’association « Vivre en Tarentaise », tient à rappeler le contexte juridique contestable dans lequel ce projet se situe. (voir déposition précédente)
Le SIGP semble vouloir faire un effort en luttant contre les pollutions paysagéres en basse vallée …. Cette mesure est louable et Vivre en Tarentaise ne peut que se féliciter de sa mise en œuvre. Les communes concernées pourraient peut-être aller au delà en retenant la Cembraie de la Plagne dans l’inventaire Natura 2000. . Il va de soit qu’il sera difficile de faire oublier le spectacle d’une vallée rayée par un faisceau de câbles.
En ce qui concerne la station de Peisey-Vallandry, l’association « Vivre en Tarentaise » avait réclamé l’abandon des projets de construction de remontées mécaniques dans le vallon des Rossets. La réalisation récente d’une piste d’alpage qui dégrade sensiblement le paysage du secteur rend cette mesure d’autant plus nécessaire. L’impact financier de cette « concession » de la part des aménageurs du massif des Arcs serait mineur compte tenu de l’étendue du domaine skiable existant. Aussi Vivre en Tarentaise attend-elle encore un geste de bonne volonté de la part des responsables du massif.
5°) Rentabilité financière .
Celle-ci est basée sur différents sondages d’opinion concernant les intentions de la clientèle. Une estimation du nombre de forfaits, portant sur les deux massifs, qui pourraient être vendus a été réalisée.
Quelle est la fiabilité de ces sondages ? Les deux grandes stations comptent utiliser cette liaison dans leur publicité, pour leur image.. Mais est-ce que la clientèle est précisément à la recherche de domaines skiables toujours plus grands ? Cette clientèle d’après d’autres sondages attend aussi que l’on protège le patrimoine montagnard. Elle attend également que l’on préserve le caractère authentique de certains villages ou paysages de Tarentaise. Est-ce bien ce que l’on va faire à travers ce projet ? Au nom de l’association : le président Alain Machet
Collectif vélo-Tarentaise.
Une deuxième réunion de concertation vient d’avoir lieu avec les responsables « grands travaux » de la DDE à Chambéry. On nous confirme, pour les projets à venir entre Moutiers et Aime :
la mise en place systématique de bandes cyclables de 1.50m de large.
la réalisation d’une galerie de 3.50m de large parallèle au tunnel du Siaix réservée aux vélos et aux secours.
le rétablissement de la liaison Moutiers-Aigueblanche sur la RN90 en voie montante à l’air lible , mais partagée avec la liaison locale par voiture…
Mais, pas de date précise pour tous ces travaux. Il faudra probablement attendre encore au moins cinq ans…
Route Hautecour-Moutiers.
Participation de Vivre en Tarentaise à l’enquête publique concernant l’élargissement de la route.
En décembre 2000, nous avons été amenés à donner notre avis sur un projet d’élargissement un peu trop systématique qui nous paraissait peu tenir compte des réalités du site. A savoir :
des vieux murs en pierre sèche démolis et remplacés par un simple talutage à forte pente, sans tenir compte de la réalité du sol et des pentes naturelles.
Elargissement systématique, voire démesuré, ne tenant pas compte des points noirs existants en aval et en amont de ce tronçon.
Aucun mur prévu en amont et en aval , style chasse-roue, apportant sécurité, dans ce secteur à forte déclivité.
Absence totale de prise en compte environnementale.
A notre grande surprise, le commissaire enquêteur a repris tous ces éléments dans ces conclusions. De plus, nous avons appris que l’architecte départemental avait exprimé les mêmes réserves sur l’aspect esthétique, utilitaire et patrimonial des vieux murs en pierres sèches qui sont deans l’ensemble encore en bon état. La sous-préfecture a conclu en demandant au service instructeur de revoir sa copie.
Une petite satisfaction qui fait plaisir certes, mais restons vigilants, et attendons le dossier définitif et son exécution. (André Fourmaintraux)
- Détails
Le mot du Président.
Chers adhérents, vous trouverez ci-dessous un résumé de nos activités pour l’année 2002. Je voudrais remercier tous les membres du bureau qui ont fait comme les années précédentes de gros efforts pour que notre association soit présente sur les principaux dossiers d’aménagement de notre vallée.
L’année a bien sûr été marquée par une longue période électorale. Le civisme et le développement durable sont à l’ordre du jour. Aussi, nous attendons avec impatience l’engagement des citoyens de base pour faire vivre notre démocratie. Par exemple bien sûr en participant à la vie de votre association ou encore en la faisant connaître autour de vous.
VET s’intéresse depuis longtemps au concept de développement durable. C’est pourquoi elle a avancé de nombreuses propositions : sentier balcon des Adrets, rénovation des vignobles et des vergers, parc régional du Beaufortin, valorisation du patrimoine local en liaison avec le développent du tourisme doux, tri sélectif, compostage, collecte des toxiques, moratoire sur la construction de remontées mécaniques, sur l’expansion du bétonnage de la montagne …Comme vous le savez, certaines de ces idées ont connu une suite concrète.
Cette année a bien sûr aussi été marquée par la pollution à la dioxine autour de Gilly sur Isère. Vous ne serez donc pas surpris que le problème de la gestion des déchets occupe autant de place dans ce rapport. Ce chapitre est d’ailleurs loin d’être clos.
Alors, à la mesure de nos modestes moyens, et en fonction de l’aide que vous pourrez nous apporter, nous tenterons de poursuivre dans cette voie.
Bonne lecture ! N’hésitez pas à nous faire part de vos critiques ou suggestions. A bientôt !
Alain Machet.
Agriculture
Réunion avec les responsables du GEDA le 23.01.2002, Compte rendu
Utilisation des engrais chimiques : ils seraient utilisés de façon marginale…près des villages, là où l’épandage des fumiers lisiers est interdite. La chaux est utilisée sur les sols acides pour lutter contre le « rumex » (oseille sauvage).
Utilisation des « croquettes ». Elles sont constituées uniquement de céréales et de soja sans OGM. Le cahier des charges du « Beaufort » vient d’être publié et il limite leur utilisation suivant la période de l’année. Elle est de l’ordre de 1 à 3 kg/ jour et par bête. Ce complément permet d’augmenter la production de lait de l’ordre de 15% et d’attirer les vaches à la trayeuse.
L’utilisation des antibiotiques est incompatible avec la fabrication du Beaufort. Quand une bête est soignée avec ces médicaments, son lait ne peut être envoyé à la coopérative.
La vaccination contre le varon. Elle n’est plus pratiquée en Haute Tarentaise sauf dans le secteur des Echines où cette maladie n’est pas éradiquée.
Filière viande : elle est en panne compte tenu des difficultés de la mévente en France de la viande bovine. La promotion des races à viande n’est pas favorable non plus à la commercialisation des races locales.
D’autre part, seuls quelques bouchers acceptent de commercialiser la viande bovine produite en Tarentaise. Les deux gros hypermarchés de Bourg Saint Maurice ne commercialiseraient que certains morceaux et à des prix trop bas…Pour le moment seul la mise en place d’un système de vente directe permettrait de lancer cette production, mais il faut trouver les financement nécessaires à la mise en place de la structure et pour salarier le personnel indispensable. Les éleveurs de moutons ont bien commercialisé leur production cette année, compte tenu des difficultés de nos voisins anglais…Quelques agriculteurs n’ayant pas de droits à produire du lait élève des « veaux de lait ». Ils sont peu nombreux et cette production serait d’un rapport modeste par rapport à la vente de lait …
Les CTE : contrats territoriaux d’exploitation. Leur contenu a été négocié filière par filière. Ils comprennent au moins une mesure environnementale : maîtrise des lisiers ou entretien de l’espace. Les aides allouées sont fonction du degré d’engagement de l’exploitant. Une vingtaine ont été signés en 2001 et autant le seraient en 2002.
Usines d’incinération de Valezan et des Brévières. Pas d’analyse du lait pour le moment même si les agriculteurs semblent y être favorables. Un prélèvement de fumées aurait été effectué en janvier sur l’usine de Valezan…
Dossier vergers. On se heurte au problème foncier et à la difficulté d’envisager un débouché économique pour pouvoir pérenniser ces éléments remarquables de notre paysage. Mais VET continue d’y penser..
Autonomie fourragère. Elle serait de l’ordre de 75 % en moyenne sur l’ensemble des exploitations. Il semble difficile d’aller au delà compte tenu de la diversité des types d’exploitation et du manque de prés de fauche.
Article 21 et contrats d’entretien du paysage. Dans l’ensemble ces contrats semblent assez bien respectés. Sur 28 agriculteurs contrôlés, seuls 3 d’entre eux n’avaient pas respecté leurs obligations. Quelques ratés car quelques zones ont été défrichées avant de trouver un agriculteur volontaire pour leur entretien, qui en pratique s’avère très difficile.
Projets dans la plaine de Centron.
Monsieur le Maire,
Comme vous le savez, notre association a dépensé beaucoup d’énergie pour défendre le cadre de vie des habitants de votre commune. Nous avons l’honneur d’attirer votre attention aujourd’hui sur la gestion de la plaine de Centron.
La réalisation en cours de la déviation et des aménagements connexes vont entraîner un boulever-sement du paysage du village : création d’une carrière puis d’un plan d’eau, mise en place d’une bretelle desservant la base de raft, autorisation d’un dépôt de matériaux de 2500m2 pour un artisan, réalisation d’une zone artisanale etc……
Notre association ne s’oppose pas à priori à ces différents projets. Elle regrette de n’avoir pas pu déposer faute de temps lors de l’enquête publique concernant la carrière et le plan d’eau. Cependant, et c’est l’objet de ce courrier, nous souhaitons que la commune de Montgirod prenne le temps d’une ré flexion globale sur l’aménagement de son espace, en pensant aux différentes activités : agriculture, artisanat, tourisme, urbanisme…..
Nous nous permettons de vous transmettre ces quelques questions : est-il bien judicieux d’implanter un dépôt de matériaux dans une zone à vocation touristique et agricole ? Est-il bien nécessaire que chaque commune du canton d’Aime dispose d’une zone artisanale ? Comment sera desservi le futur plan d’eau ? Où seront garés les véhicules si ce site connaît le même succès que celui de Macôt ?...
Ces interrogations pourraient, bien entendu, être transmises à bien d’autres communes de Tarentaise, mais nous espérons que vous pourrez les prendre en compte pour répondre à l’inquiétude de certains de.
vos concitoyens
Nous vous prions de croire, Monsieur le Maire, à l’assurance de nos sentiments les plus respectueux.
«Pot de fer contre pot de terre » ou quand Moûtiers broyait du noir !
En février 2002. la Société LEFÈVRE ( ex-carrière Eynard ) déposait une demande pour une centrale d’enrobé à chaud sur la commune de Pombliéres-St Marcel, mais située géographiquement aux portes de Moûtiers.
La position ambiguë de la commune de St Marcel pouvait faire craindre le pire!
Plusieurs articles de VET parus dans la presse ont fait prendre conscience aux Moûtiérains et à tous les habitants du fond de vallée, de St Marcel à Aigueblanche, du danger représenté par une telle implantation :
- émissions gazeuses, composées essentiellement de monoxyde de carbone, anhydride sulfureux, oxyde d’azote, hydrocarbures polycycliques...
- poussières de silice venant du transport et de la manutention des granulats,
-trafic des camions (plus de 100 par jour),
-risques de pollutions accidentelles des eaux,
- proximité de Moûtiers avec ses nombreuses écoles scolarisant plus de 2000 jeunes, son hôpital, son foyer,
Un groupe constitué de personnes dynamiques et motivées a permis de mieux sensibiliser les familles, les commerçants, les associations sportives et bien sûr les résidents . Plus de 2500 signatures ont pu être récoltées en quelques jours et de nombreuses dépositions ont pu ainsi être enregistrées à l’enquête publique.
Malgré toute cette opposition, confortée par l’avis défavorable des communes, le commissaire enquêteur donne un avis favorable !
La pression de la société est alors très forte.
Entre temps l’entreprise Lefèvre se faisait épingler pour avoir disséminé dans la nature quelques 200 tonnes de déchets qui auraient du être dirigées sur une décharge classée! VET dépose plainte et le fait savoir. Peut-on faire confiance à une entreprise qui bafoue les réglementations?
De son coté le Comité de Vigilance créé contre le projet se remobilise pour informer cette fois les membres du Conseil Départemental d’Hygiène qui doit donner son avis avant la décision préfectorale.
Parmi les membres du CDH des élus bien sûr, mais aussi des scientifiques, des représentants d’entre-prises, mais aussi d’associations. Chacun reçoit un dossier mettant en évidence la situation délicate du bassin moûtiérain par rapport à cette implantation projetée : régime particulier des vents de fond de vallée, concentration urbaine proche, risques sanitai-res forts sur les sujets jeunes... Cette fois la décision nous est favorable. Le Préfet n’osera pas passer outre!
Mais est-ce définitivement gagné? car la Société aurait déposé un recours contre cette décision mais personne n’en parle.. .et le Préfet vient de changer
Le “mauvais vent” pourrait-il revenir sur le bassin moutiérain ?
André Fourmaintraux, pour Le Comité de Vigilance.
Expérience intéressante aux Chapieux.
Les élus de Bourg St Maurice avaient informé les associations (VET et CAF), dès le mois de juin, de leur intention de mettre en place à titre expérimental une naVeTte entre les Chapieux et la Ville des Glaciers du 14 juillet au 15 août En effet depuis longtemps le trafic routier touristique rendait cette portion de route étroite très dangereuse pendant la période estivale. De plus la cohabitation devenait difficile avec les randonneurs du Tour du Mt Blanc et les associations étaient en attente de solutions énergiques qui ramèneraient calme et qualité de vie dans ce fond de vallée de montagne au cadre exceptionnel.
La solution énergique allait donc se mettre en place, nous informait-on. Barrière fermée de 10h à 16 h, avec une personne à demeure pour contrôler et informer, et mise en place de naVeTtes gratuites pour tout le monde, sauf dérogation aux alpagistes riverains. C’était la seule et bonne solution, nous en étions convaincus
Nous sommes allés sur place ce été pour tester cette première: à la sortie des Chapieux un panneau discret et quelconque posé au sol nous informait d’une naVeTte avec ses horaires, mais pas de vraie barrière, et encore moins de surveillant ! Aucune autre information ni interdiction ! Roule carrosse… Tout le monde passait ou presque, la naVeTte était gênée dans sa progression et faisait de nombreuses marches arrière, et les randonneurs ou simples marcheurs continuaient à subir gêne et pollution des voitures.
Nous regrettons ce manque de fermeté, dû certainement, à la pression de certaine corporation, mais les demi-solutions ne satisfont jamais personne.
Toutefois nous saluons favorablement cette “expérience” et encourageons les élus à aller jusqu’au bout de leurs décisions pour 2003.
Bravo pour les jolis panneaux routiers en aval des CHAPIEUX ainsi que la table d’orientation du Col de BONHOMME! Mais 1’ “ESPACE MONT-BLANC” mérite d’autres mesures à sa hauteur!
André Fourmaintraux
Tremblements de terre : 34 réacteurs nucléaires français hors normes ! Alors que l'actualité récente rappelle que nous ne sommes pas à l'abri de séismes importants, il apparaît que les systèmes de sécurité de 11 centrales nucléai-res (soit 34 des 58 réacteurs nucléaires français) sont déficients et pourraient être inopérants en cas de séisme. Le Réseau "Sortir du nucléaire" dénonce l'incroyable discrétion à laquelle sont soumises ces informations (des 3 et 28 octobre 2002), noyées parmi une foule de données banales dans le site internet de l'Autorité de Sûreté Nucléaire. Elles sont pourtant d'une importance exceptionnelle pour la sécurité des populations.
Pour sept centrales, Blayais, Chinon, Dampierre, Saint-Laurent, Tricastin, Fessenheim et Bugey, les systèmes de sécurité n'assureraient alors plus le refroidissement des réacteurs. Pour quatre autres centrales, Cattenom, Flamanville, Golfech et Saint-Alban, des « anomalies pourraient rendre le système de commande à distance inopérant (...) remettant en cause le fonctionnement de robinets importants pour la sûreté et nécessaires après un séisme. » Ces graves déficiences pourraient hélas conduire à une catastrophe. Que se passerait-t-il en cas de séisme dont l'épicentre serait proche d'une centrale nucléaire? Il est avéré qu'aucune mesure efficace ne peut être mise en oeuvre en cas de catastrophe nucléaire. A Tchernobyl, 800 000 "liquidateurs" ont été sacrifiés pour stopper la réaction. Qui irait « liquider »en cas de catastrophe en France ?
Nous avons donc eu de la chance depuis 20 ans, mais la sécurité des populations ne doit pas dépendre du hasard : les onze centrales nucléaires concernées doivent être immédiatement fermées et la sortie du nucléaire mise en oeuvre de toute urgence.
Réseau " Sortir du nucléaire " - Fédération de 613 associations (dont VET)
9, rue Dumenge 69004 Lyon - Tel. 04 78 28 29 22 –
Fax. 04 72 07 70 04
Communiqué de presse du lundi 4 novembre 2002
Déviation de Bourg Saint Maurice. Des choix importants !
L’association « Vivre en Tarentaise » est intervenue à plusieurs reprises pour faire part de ses remarques au sujet du tracé du « délestage futur » de l’agglomération boraine. Elle a eu l’occasion de débattre à plusieurs reprises avec la DDE ou les élus sur les différentes options qui sont, semble-t-il, encore ouvertes aujourd’hui. Aussi, VET voudrait revenir dans un esprit constructif sur les aspects les plus problématiques du tracé.
On sait que dans le sens de la descente, le flot de véhicules sera dévié en amont de Séez pour suivre l’Isère jusqu’au niveau de Malgovert, puis le long du bassin de compensation qui serait franchi à proximité du pont de Montrigon pour changer de rive jusqu’au pont des Raves. De là, l’itinéraire actuellement envisagé remonterait parallèlement à la route d’accès au centre Renouveau vers la RN 90.
A ce jour, il semble qu’il soit toujours envisagé de faire passer le trafic lié aux Arcs à travers Bourg Saint Maurice. Cette option ne nous paraît pas conforme à l’intérêt de la population qui continuera de subir les pollutions olfactives et sonores ainsi que les dangers d’une circulation importante. Il faut certes penser à la zone commerciale et à ses hypermarchés, mais il serait sans doute possible de concilier les intérêts du commerce et la qualité de vie de la population en créant soit un échangeur soit un rond-point au niveau de Malgovert où la présence de la zone commerciale serait signalée.
Un autre rond point est prévu au pont de Montrigon pour desservir le centre ville et nous n’avons rien à objecter sur ce point là.
Ensuite, nous arrivons au pont des Raves où la encore un choix très important devra être arrêté. Pour le moment, un rond-point est prévu, offrant la possibilité de « desservir » Hauteville, Landry et la zone artisanale des Colombières. La population d’Hauteville et celle de Landry ne souhaitent pas hériter des nuisances dont la population boraine a du subir les effets durant des années. En effet, beaucoup de personnes craignent que lors des embouteillages à venir, une partie importante du flux de véhicules tente d’éviter les ralentissements en passant par Landry voire par Macôt….Plusieurs pétitions circulent à ce sujet en aval de Bourg. Les villages traversés sont étroits, munis de ralentisseurs et relativement peuplés. Il ne paraît donc pas raisonnable de dévier une partie de la circulation dans cette direction. De plus, il serait pratique pour la population locale de maintenir une liaison avec Bourg qui soit indépendante du délestage que beaucoup imaginent très encombré. La route actuelle pourrait à l’évidence jouer ce rôle.
Aussi, VET a suggéré à plusieurs reprises à la DDE et aux élus de réaliser le délestage en tranchée couverte au niveau du pont des Raves. La zone des Colombières n’est pas si fréquentée qu’elle nécessite un accès direct à la déviation. Ce passage enterré aurait le mérite d’éviter toute fuite de véhicules vers Hauteville, mais aussi de préserver le site très prisé de la base de canoë. La commune de Bourg a dépensé beaucoup d’argent pour aménager le lit et les abords de l’Isère. La cohérence voudrait que l’on évite d’implanter un carrefour giratoire énorme et très fréquenté à proximité immédiate du site.
Enfin, des riverains du quartier de la Régence ont proposé de revenir à l’itinéraire passant derrière la zone des Colombières pour rejoindre la RN 90 au niveau du Verney. Cette proposition a le mérite de préserver davantage le quartier de la Régence et de rejoindre progressivement la RN 90. L’impact agricole est à peine plus important que pour le parcours retenu actuellement. Par contre l’itinéraire s’allonge et le coût des travaux augmente….
On le voit ici, chacune des décisions qui sera prise au sujet du tracé aura des conséquences importantes sur la qualité de vie des habitants et sur le coût du projet. Vivre en Tarentaise espère qu’il sera possible de privilégier la qualité de vie de la population.
Alain Machet, le 16 juin 2002
A propos de la dioxine :
Il s’agit de molécules comportant deux cycles hexagonaux de benzène joints par un ou deux atomes d’oxygène. On peut trouver jusqu’à huit atomes de chlore sur le squelette de ces édifices microscopiques. Par suite des différentes dispositions possibles entre les atomes présents, il est possible d’obtenir environ deux cent molécules différentes de dioxine. Parmi celles-ci, 17 seulement sont reconnues actuellement comme dangereuses.
Mais il est difficile d’y voir clair quant à la nocivité de ces composés pour l’homme. Les scientifiques des différents pays, ne sont pas d’accord entre eux sur l’apparition de cancers ou de malformations pour cause de contact ou d’ingestion de dioxine. Les expériences menées sur les animaux ne sont pas transposables à l’homme. Les quantités nécessaires pour tuer un cochon d’inde sont de 0.001mg de dioxine par kg d’animal. Pour tuer un chien, il en faut 3000 fois plus soit 3mg/kg…. Dans ce domaine, le principe de précaution doit donc s’appliquer.
Les dioxines sont formées entre autres dans les usines d’incinération, plus particulièrement dans celles qui sont anciennes et dont les fours fonctionnent à « basse » température (en dessous de 750 °c). Les fours dont la température de fonctionnement est plus élevée en produisent moins. La présence de produits chlorés dans les ordures ménagères favorise la formation de ces molécules. Le chlore provient essentiellement des matières plastiques (PVC) qu’il serait sans doute plus judicieux de recycler.
La France ne possède pas de normes officielles en matière de dioxine pour les rejets gazeux. Des discussions se déroulent entre les différents pays européens à ce sujet. La quantité envisagée est d’admettre au maximum 0,1ng de dioxine par m3 de fumée .(1ng = 1 milliardième de gramme). L’incinérateur de Gilly dégageait jusqu’à 75 ng/m3 …Celui de Valezan dégagerait 0,094ng/m3 , ce qui n’est pas parfait, mais très loin des quantités émises près d’Albertville.
Par contre, il existe dans notre pays, des normes sanitaires qui limitent à 5pg par gramme de matière grasse la quantité de dioxine admissible dans les aliments. (1pg = 1 millième de ng). Les dioxines, se fixent facilement sur les graisses. Une vache près de Gilly était porteuse de 70pg de dioxine par kg de matière grasse. Deux cent exploitations agricoles environ ont été touchées. Les légumes ou les fruits ne semblent pas avoir été pollués. Il suffirait de les rincer abondamment pour pouvoir les consommer. Les animaux abattus avaient ingéré les poussières polluantes déposées sur le fourrage. Mais le miel de plusieurs apiculteurs semble avoir été contaminé gravement. Le lait de plusieurs mamans a lui aussi été contaminé : plus de 15pg/kg de matière grasse. Les médecins considèrent que le risque encouru par les enfants est très faible compte tenu des avantages de l’allaitement maternel……
En attendant d’en savoir plus, il paraît raisonnable de contrôler régulièrement, et d’abaisser les émissions des incinérateurs. Cette très grave affaire de Gilly devrait convaincre un peu plus la population de se mobiliser en faveur du tri sélectif. N’oublions pas que l’incinération d’une tonne de déchets ménagers produit 300kg de mâchefers qui contiennent eux aussi de la dioxine….Ces derniers sont utilisés dans les travaux routiers pour le moment, mais pour combien de temps ???
Plus nous ferons preuve de civisme en triant nos déchets et moins nous devrons avoir recours à l’incinération. A nous de choisir !
Plainte concernant l’affaire de Gilly.
Madame le Procureur,
L’association Vivre en Tarentaise intervient depuis de nombreuses années dans le domaine de la gestion de déchets. Elle a participé activement à la constitution d’un collectif associatif savoyard pour demander la révision du plan de traitement des déchets de notre département. Elle agit régulièrement dans ce domaine par courrier auprès des élus et par des articles dans la presse. Elle siège depuis plusieurs années au sein de la commission départementale de gestion des déchets.
Aussi, nous avons l’honneur de vous informer que notre association, par la présente lettre, dépose plainte contre X pour : Non respect de la réglementation en vigueur par l’incinérateur de Gilly sur Isère durant plusieurs années. Article L. 514-10. Mise en danger d’autrui (code pénal - article 223-1) Pollution du milieu naturel (code de l’environnement- articles L226-2 à 11 pour l’air, L216-6 à 12 pour l’eau, et L511-1pour le sol). L’association Vivre en Tarentaise se réserve le droit de compléter son argumentation ultérieurement.
Nous vous prions de croire, Madame le Procureur, à l’assurance de nos sentiments les plus respectueux. Au nom de l’association, le Président Alain Machet
Gestion des déchets dans le bassin d’Albertville.
La position de Vivre en Tarentaise.
L’association « Vivre en Tarentaise » est membre de la commission départementale de gestion des déchets. Elle a accepté de faire partie d’un groupe de réflexion placé sous l’autorité du SIMIGEDA et chargé de proposer des solutions au difficile problème du traitement de nos déchets. Après le traumatisme de l’affaire de Gilly, il va de soi que tout ce qui se fera dans ce domaine à Albertville sera regardé avec intérêt par les collectivités voisines.
Rappelons que le plan départemental de gestion des déchets est en révision, suite à une directive du ministère de l’environnement qui incite les collectivités à aboutir à 50% de valorisation. Cet objectif reste très raisonnable quand on regarde la composition moyenne d’une poubelle : 12% de verre, 6% de métaux, 30% de papiers, 10% de plastiques et 25 % de fermentescibles. Si chaque citoyen était un parfait écocitoyen conscient de devoirs, il serait parfaitement envisageable de dépasser largement le taux des 50%. Mais la réalité du comportement moyen dans les villes où le tri sélectif est déjà pratiqué doit nous amener, soit à beaucoup de modestie dans nos objectifs dans ce domaine, soit à davantage de détermination dans l’éducation et l’encadrement du citoyen de base…La population du bassin albertvillois, suite à la catastrophe de Gilly, devrait être particulièrement réceptive à toutes les mesures conduisant à moins de pollution. Aussi, Vivre en Tarentaise préconise t-elle les mesures suivantes :
1°) Education et information de la population au tri sélectif et à la collecte des produits toxiques.
Cette action doit s’inscrire dans la durée et être répétée à intervalles de temps réguliers en utilisant différents canaux. Elle doit reposer sur du personnel compétent et donc formé à cet effet. Elle doit aboutir à au moins 50% de tri sélectif. Elle devrait permettre d’éliminer la quasi-totalité des piles de nos poubelles. Le verre qui contient souvent du plomb doit être écarté systématiquement. Actuellement seulement 50% du gisement est récupéré après plusieurs dizaines d’années de campagne !! Les médicaments, les huiles de vidange et de friture, les produits de jardinage, les solvants, les peintures, les lazures, les piles et les batteries doivent faire l’objet d’une collecte en déchetterie.
2° La carotte.
Il faut récompenser les citoyens qui font preuve de civisme. Pourquoi pas des cartes de fidélité en déchetterie ? Pourquoi ne pas envisager le paiement au poids des déchets non triés. Cela a été mis en place par certaines collectivités. La poubelle est munie d’un système permettant d’identifier le propriétaire et la benne enregistre automatiquement poids et coordonnées …Récompenser aussi les collectivités qui font plus d’efforts que d’autres dans ce domaine. Cela suppose que chaque commune paie le juste prix en fonction de sa production. Les communes « laxistes » au contraire doivent être pénalisées.
3°) Les commerçants, les agriculteurs et les artisans.
Ils doivent être l’objet d’une campagne particulière pour qu’ils fréquentent tous et assidûment les déchetteries dont les horaires doivent être adaptées à ceux des entreprises.
4°) Les fermentescibles.
On doit imposer le compostage partout en habitat horizontal. Pour l’habitat vertical, il faut privilégier le composteur collectif (1m3) vidé à intervalles réguliers. Sinon une collecte en porte à porte s’impose si les quantités concernées sont suffisantes. De la même façon, l’utilisation de broyeurs collectifs associés à des composteurs permettrait peut être de réduire le volume des déchets verts en déchetterie.
5°) La méthanisation.
Si une collecte de fermentescibles en porte à porte est organisée, la méthanisation pourrait être envisagée en associant fermentescibles, déchets verts, boues non polluées de stations d’épuration. Le digestat résiduel (60%) devrait être utilisé comme compost en agriculture si les normes sanitaires sont largement respectées, sinon l’incinération ou la mise en décharge s’imposeront…
La réalisation d’une usine de méthanisation départementale de boues de STEP serait intéressante : production de carburant et réduction de la masse à incinérer ou à mettre en décharge. On retrouve ici, l’intérêt d’éduquer largement la population à la collecte des toxiques. Car si elle était bien faite, les boues de station pourraient être utilisées sans problèmes en agriculture. Il y en aurait moins à incinérer et à mettre en décharge.
6°) Le bâton.
Après une période raisonnable de un ou deux ans, il faudrait contrôler le comportement des citoyens. Il n’est pas normal que les efforts collectifs soient contrariés par l’incivisme de quelques uns. L’adoption de sacs transparents pour la collecte des déchets faciliterait les contrôles. Ensuite, il faudrait pénaliser les personnes qui ne jouent pas le jeu : amende ou taxe d’enlèvement plus élevée ???
De la même façon les commerçants, artisans, agriculteurs qui ne fréquentent jamais la déchetterie devraient expliquer ce qu’ils font de leurs déchets. D’où l’intérêt encore d’une carte de fidélité pour tous les habitants. Sans «contrainte » il sera impossible de dépasser des objectifs modestes en matière de tri avant de nombreuses années.
7°) La fraction résiduelle.
La politique de tri devrait la réduire à moins de 50% des déchets ménagers. Dans l’état actuel de nos informations, il ne reste à choisir qu’entre la pyrolyse, l’incinération, le tri mécanique, le procédé « Calcior » et la mise en décharge.
La mise en décharge peut paraître séduisante à priori à cause de son coût de revient apparent assez bas. Cependant, il n’a pas été possible depuis quinze ans de trouver un seul site en Savoie pour enfouir des déchets. Il faudra certes en trouver au moins un, car il ne paraît pas normal que la Savoie exporte ses déchets chez ses voisins. Si un tel site, favorable du point de vue géologique, pouvait être trouvé dans l’espace dont le SIMIGEDA a la charge, cette « solution » permettrait peut être d’attendre quelques années une éventuelle évolution technologique dans le domaine des déchets. Mais il faut bien reconnaître que cette éventualité est peu probable. Il faudra de toute façon enfouir une partie des résidus laissés par les autres formes de traitement : mâchefers pour l’incinération, coke pour la pyrolyse, mélange à base de chaux et de déchets pour Calcior, déchets non recyclables pour le tri mécanique….
Le tri mécanique proposé par la société « Leblan ». Cette procédure est à priori la plus séduisante, car elle présente l’avantage d’éviter le tri à la source et donc les problèmes d’incivilité. A ce jour, il semble que les performances du système laissent à désirer…Mais le « process » n’est-il pas perfectible ? La question est décisive et il serait important d’obtenir des réponses rapidement car cette technique semble peu polluante a priori.
La pyrolyse : il s’agit de chauffer les déchets à haute température en l’absence d’oxygène. Ce système est en cours d’installation sur un site dans le nord de la France. Il a la réputation d’être moins polluant. Il produit un résidu solide appelé coke (contenant des métaux lourds) pour lequel il faut trouver un acquéreur…..
Le procédé « Calcior ». Il consisterait à mélanger les déchets avec de la chaux vive. Le mélange final est aussi important en masse qu’au départ. Là aussi, il faut trouver un « acquéreur » : des cimenteries ou des entreprises de travaux publics ???
L’incinération avec cogénération. Les incinérateurs récents semblent beaucoup moins polluants en termes de rejets atmosphériques que ceux comme celui de Gilly qui ont fait la une de la presse nationale. Cependant, la prudence devrait conduire d’une part à limiter leur taille pour minimiser la quantité de polluants rejetés et d’autre part à multiplier les contrôles de pollution. L’incinérateur de Valezan semble respecter les normes sanitaires. Mais cette appréciation ne repose que sur une seule analyse annuelle. D’autre part, l’incinération d’une tonne de déchets génère la formation de 300kg de mâchefers dont il faut bien faire quelque chose. S’ils ne contiennent pas trop de métaux lourds, ils sont utilisés en travaux routiers sans suivi à long terme…Sinon, il vont directement dans une décharge adaptée dans un département voisin pour le moment…Là encore, l’action d’éducation de la population pourrait réduire la toxicité de ces mâchefers grâce à la collecte séparée des piles et des verres. D’autre part la filtration des fumées aboutit à la récupération de poussières qui sont hautement toxiques…(les REFIOM) .Elles sont conduites en décharge dans l’Est de la France…
8°) Faut-il envisager un centre de traitement commun entre le bassin d’Albertville et une partie de la Tarentaise ?
Cela aurait le mérite important de diminuer le coût apparent de l’incinération de la fraction non triée (si c’est ce procédé qui est finalement choisi). Du point de vue économique, il faut prendre en compte cet argument. Cependant, il faudrait construire une usine plus grosse qui concentrerait les pollutions sur un même site (même si elles sont limitées). D’autre part le principe de proximité entre la population et le centre de traitement a le mérite de rappeler à la population que les déchets ne disparaissent pas…..Il nous semble que l’on fait plus d’efforts pour trier quand on est concerné dans son environnement proche par un centre de traitement.
D’autre part, les cantons de Moûtiers et Bozel comptent dans leurs territoires des grandes stations de ski. Il est évident qu’il sera difficile d’avoir les mêmes exigences vis-à-vis de la population touristique que vis-à-vis des résidents. Cela ne veut pas dire qu’il faut dispenser les touristes de tri sélectif bien sûr ! Mais on peut prévoir un rendement plus faible et des difficultés de mise en œuvre plus grandes. A cela il faudra ajouter les nuisances d’un transport sur de longues distances dont le coût apparent actuel nous paraît largement sous-estimé.
Aussi, il nous paraîtrait préférable que chaque secteur soit le support d’un centre de traitement des déchets. Cependant, si des considérations financières conduisent à la construction d’une seule unité, il faudra veiller à ce que toutes les collectivités s’engagent fermement dans la voie du tri sélectif et que l’on ne donne pas à « l’usine » éventuelle une taille démesurée.
Enfin, il serait important qu’une politique commune de tri, d’information de la population soit mise en œuvre en Tarentaise et dans le bassin albertvillois. L’achat de composteurs, de chalets de dépôts ou encore de conteneurs pourrait être groupé. L’expérience des uns pourrait bénéficier aux autres, le personnel « ambassadeur » du tri, les affiches, les films, les tracts d’information pourraient être partagés…
Conclusion provisoire : à ce jour, il paraît prématuré de trancher entre ces différentes possibilités tant que des informations plus complètes ne nous seront pas fournies.
Vivre en Tarentaise le 27 juin 2002.
Commissions Locales d’Information et de Sécurité (CLIS).
Il y a trois ans, la FRAPNA et VET avaient réclamé la création de telles commissions pour toutes les unités d’incinération existantes. Ces commissions prévues par la loi n’avaient jamais été mises en place alors que certaines usines fonctionnent depuis plusieurs dizaines d’années.
Les CLIS sont prévues par la loi pour toutes les installations classées, c'est-à-dire toutes les installations pouvant présenter un danger ou des nuisances pour la population. Elles comprennent des élus, des associations de protection de la nature, les responsables de l’usine, les administrations de contrôle (DRIRE et DDASS). Elles permettent le dialogue entre toutes ces parties concernant le fonctionnement de l’installation. La préfecture a accepté leur création pour les unités de Gilly, Valezan et Les Brévières (Tignes). Aucune réponse ne nous été donnée pour celle de Moûtiers qui est il faut le reconnaître de capacité très modeste par rapport aux autres.
La CLIS de Gilly ne s’est jamais réunie pour cause de fermeture de l’usine dans les conditions que la presse a largement rapportées.
La CLIS de Valezan.
Notre association a pu poser en toute liberté toutes
ses questions et celles que la population lui avait posées.
Vous trouverez plus bas, un tableau avec le résultat des analyses fournies. Ces chiffres montrent que l’usine est conforme aux normes en vigueur et même conforme aux futures normes de 2005. Des travaux sont envisagés pour améliorer encore ces résultats: filtration meilleure des dioxines et mesures en continu d’un nombre important de polluants. Rappelons qu’il n’y a pas de norme en France pour les émissions de dioxine dans les fumées. Cependant, l’usine de Valezan est conforme en l’état aux futures normes de 2005.
Les émissions très polluantes de l’unité de Gilly ont entraîné un grand nombre de mesures sur des animaux et des végétaux. Ces mesures ont montré que dans ce périmètre pollué les végétaux étaient comestibles après un simple lavage. A priori, on doit donc être rassuré quant à la consommation des pommes et du raisin dans les environs immédiats de l’usine de Valezan.
Le tableau ci-dessous repose sur une simple analyse annuelle. Ce que nous avons bien entendu souligné. Le contrôle régulier de la température permet cependant de penser qu’il n’y a pas de gros écarts par rapport aux valeurs mesurées.
Cela signifie-t-il que Vivre en Tarentaise pense que cette installation suffit pour résoudre le problème des déchets dans les cantons de Bourg et Aime ? Certes non !
L’usine de Valezan semble peu polluante et conforme aux normes. C’est heureux ! Mais n’oublions pas que nos connaissances en la matière peuvent évoluer.
D’autre part, l’incinération de 1 tonne de déchets produit 300kg de mâchefers dont il faut bien faire quelque chose. Suivant leur taux de métaux lourds, ils sont soit employés dans des travaux routiers, soit envoyés en décharge adaptée. C'est-à-dire dans le dernier cas en dehors du département…La Savoie exporte ses déchets toxiques chez ses voisins…Les associations de protection de la nature s’inquiètent de l’utilisation en travaux publics des mâchefers , car il n’y a pas de suivi à long terme de ces matériaux…Il est possible que les normes en la matière évoluent et que cette utilisation soit remise en cause un jour.
Les fumées de combustion sont filtrées. Les poussières récupérées appelées REFIOM sont exportées dans une décharge pour déchets toxiques (à Vezoul en ce moment). L’usine de Valezan produit actuellement un sac de 1m3 de ces poussières très toxiques toutes les 4 à 5 heures….
Enfin, il n’y a pas de récupération d’énergie sur cette unité qui réchauffe donc l’atmosphère locale pour rien. Il aurait fallu implanter l’unité à proximité d’une agglomération pour que cela soit possible…
Document de synthèse sur la gestion des déchets dans le périmètre de l’usine : ce texte rédigé par les communes et prévu par la loi de 1993 est en cours de rédaction….
Usine de Moûtiers.
La capacité de cette usine est beaucoup plus faible que celle de Valezan. Les associations avaient néanmoins réclamé la création d’une CLIS. Nous n’avons pas de réponse à ce jour. Il semble que l’avenir de cette installation soit limité à 2005.
Usine des Brévières. La préfecture a constitué la CLIS. VET y dispose d’un siège. Elle devrait se réunir début 2003 après plusieurs reports pour cause de mise au point de cette nouvelle unité.
Décibels et respect des autres.
Le son est une vibration qui se propage dans l’air qui se comporte comme un milieu élastique. Le son transporte de l’énergie : une chanteuse peut faire vibrer à distance un verre en cristal, en trouvant la bonne note, à tel point qu’il se brisera. Un avion qui passe le mur du son est la source d’une onde sonore qui peut briser des vitres…
Le décibel est l’unité de niveau sonore. Cette unité est adaptée aux perceptions de l’oreille humaine. Il faut savoir que cet organe est capable de détecter des sons dans des domaines énergétiques très différents.
Notre oreille peut percevoir des intensités sonores qui s’étendent de 1 millième de milliardième de watt/m2 à 100 watt/m2. Elle se comporte donc comme un instrument qui serait capable de percevoir et d’évaluer des distances s’étendant du millième de millimètre à 100 000km….
D’autre part, l’oreille ne perçoit pas un niveau sonore deux fois plus élevé quand on double l’intensité sonore : deux aspirateurs ne semblent pas faire deux fois plus de « bruit » qu’un seul…
D’où la nécessité de distinguer intensité sonore en watt/m2 et niveau sonore en décibel qui exprimera notre sensation auditive.
Sans se lancer dans des calculs complexes, il faut savoir que pour passer de la perception sonore d’une auto à celle d’une moto, il faut des centaines d’autos…
Il est clair que tous ces engins sont utiles voire indispensables. Mais ayons à l’esprit qu’il faut protéger ses oreilles qui ne supportent pas sans dommages des niveaux aussi élevés.
Enfin, si chacun est libre (dans le cadre légal) de les utiliser, chacun est libre aussi de réclamer le silence.
Le problème placé en tête par 45% des français est le
bruit….Le pourcentage d’élus locaux qui se plaignent
du bruit des deux roues est pratiquement le même.
Alors, lors de l’achat d’un appareil quel qu’il soit, il est important de se pencher sur le niveau sonore en ayant en tête quelques références. Il est bon aussi, de se limiter au strict usage nécessaire. Le silencieux devrait toujours être le plus efficace et conforme aux normes….Les engins électriques sont souvent moins bruyants à puissance égale que les engins à moteurs thermiques. Le fil d’alimentation a bien sûr ses contraintes…
Enfin tous les appareils bruyants doivent être utilisés dans les conditions normales pour éviter les « surrégimes».
Alors ami bricoleur ou motard pensez à vos voisins !
Vignoble de la Côte d’Aime.
A Monsieur Vincent Rolland
Conseiller Général.
Monsieur le Conseiller Général,
Nous avons appris que vous êtes chargé des questions agricoles au sein du Conseil Général et c’est pourquoi, nous nous adressons à vous aujourd’hui.
Depuis de nombreuses années, notre structure a été associée à différents groupes de réflexion ou de pilotage ayant trait à l’entretien du paysage dans notre vallée : plan de développement durable de l’agriculture, article 21, contrat global de développement, mission prospective développement, directive territoriale d’aménagement, groupe de réflexion du SUACI….
Vivre en Tarentaise depuis au moins cinq ans s’intéresse de près au retour de la viticulture en Tarentaise. A la suite d’une enquête et de rencontres déterminantes, notre association a pu sensibiliser différents élus à ce sujet. Cette action a abouti à la restauration du vignoble de Cevins grâce à la mobilisation du maire de la commune, de Monsieur Michel Grisard, viticulteur réputé et de notre vice-président André Curtillat natif de Cevins.
Cette réussite spectaculaire pourrait être suivie d’opérations similaires sur d’autres sites comme : Aigueblanche, Brides, Montgirod, Bellentre-Valezan et la Côte d’Aime . Depuis quelques années, nous nous sommes intéressés au site de la Côte d’Aime, car il porte un vignoble encore très étendu et en relatif bon état. Le site visible depuis Macôt est remarquable. Il y plus d’un an nous avons organisé avec le GEDA et la Chambre d’Agriculture une réunion publique au chef-lieu. Elle a montré que la population locale semble relativement favorable à la création d’une structure de type GFA. Aussi, la SAFER a été contactée à ce sujet. Le devis oral transmis à la commune l’a découragée un moment. Cet hiver notre association s’est mobilisée pour soutenir le maire de cette commune Monsieur Raymond Cressend. Nous avons délimité sur le cadastre les zones les plus faciles à reprendre et nous nous sommes penchés sur l’inventaire foncier. Ainsi, nous avons pu inventorier 7 hectares de terrain et informatiser les numéros de parcelles, les surfaces et les coordonnées des propriétaires.
Il s’agit maintenant d’aller au-delà. Le Maire de la commune a contacté le Conseil Général afin d’obtenir une subvention permettant à la Safer de terminer le travail entrepris et d’aboutir à la création d’un GFA. Il semble qu’à ce niveau, on s’interroge sur la possibilité d’installer un jeune sur le futur vignoble. La question est légitime, mais il n’est pas possible d’y répondre dans l’immédiat. Une annonce diffusée il y a trois ans avait permis de détecter environ huit candidats en quelques semaines. Depuis ce projet traîne et on peut souhaiter que les personnes volontaires aient trouvées une autre terre d’accueil…
Il faut donc prendre les problèmes dans l’ordre :
1°) Constituer le GFA ou au moins en amorcer la formation.
2°) Obtenir des douanes et de l’Onivins des droits de plantation suffisants pour permettre l’installation d’une exploitation viable. Il existe une « tolérance » quant à la transmission des droits de plantation associés aux parcelles de vigne abandonnées et dont les propriétaires ont « oublié » de déclarer la fin d’exploitation. Cela permettrait de faire réapparaître 4 hectares de droits…
3°) Rechercher un candidat à l’installation et réaliser une étude financière prenant en compte sa situation.
Dans l’état actuel des choses, nous souhaitons simplement que l’on permette à la commune de mener à bien la création du GFA. La somme nécessaire serait de l’ordre de 5000 euros. Cette étape franchie ou en passe de l’être permettrait d’aborder les autres phases avec au moins quelque chose de concret « entre les mains ».
Depuis quinze ans, nous participons volontiers à toutes ces commissions qui réfléchissent à l’avenir de notre vallée. Il est bien rare que l’on n’aborde pas la lutte contre la friche, l’entretien des vergers ou des vignobles. Nous ajouterons que la zone d’appellation vin de pays d’Allobrogie s’arrête à Cevins. Une production de qualité plus en amont dans la vallée permettrait d’élargir cette zone jusqu’à Bellentre et Brides par exemple. Dans cette hypothèse (très optimiste) l’installation d’un jeune viticulteur serait grandement facilitée par l’octroi de 6 ha de droit de plantation pour chaque nouvelle installation. La réussite de l’opération de la Côte d’Aime pourrait alors bénéficier aux autre sites favorables..
Aussi, nous espérons que le Conseil Général voudra bien apporter son appui à ce projet et agir ainsi en faveur de la préservation de notre patrimoine paysager. Nous nous excusons d’avoir été un peu longs dans ce courrier, mais ce dossier nous tient à cœur et nous nous tenons à votre disposition pour toute explication complémentaire.
Nous vous prions de croire, Monsieur le Conseiller général, à l’assurance de nos sentiments les meilleurs
le président, Alain Machet.
Torrents des Arcs.
A Madame la Sous-Préfète d’Albertville, le 29.09.2002.
Madame la Sous-Préfète,
Il y a deux ans, à la suite d’un épisode pluvieux important, plusieurs torrents prenant leur source sur le domaine skiable des Arcs, sont sortis de leurs lits en charriant de grosses quantités de laves. Le hasard a voulu qu’il n’y ait ni victimes ni gros dommages aux habitations.
A la suite de ces inondations, une étude hydraulique a été entreprise. Les conclusions et les propositions de cette étude sont connues depuis environ neuf mois. Il s’agit de créer un ou plusieurs bassins de rétention au niveau de la station de ski et de relier ce réservoir à l’Isère par une conduite forcée.
Parallèlement, le RTM a proposé différents aménagements au niveau des villages, en particulier : au Villard du haut à Landry et entre Grand Gondon et Petit Gondon sur Bourg Saint Maurice.
Tous ces travaux nécessitent réflexion, étude et financement c’est bien évident. Mais, sur le terrain, depuis deux ans rien n’a changé. C'est-à-dire que de nombreux villages vivent sous la menace des effets conjugués des gros orages et de l’imperméabilisation de surfaces considérables sur le domaine skiable.
Aussi, nous vous serions reconnaissants de bien vouloir nous faire connaître l’état d’avancement des différents projets en cours d’étude. Il était question que les travaux envisagés soient présentés au comité départemental d’hygiène. Peut-on compter sur un examen rapide de ces questions par cette instance départementale ?
L’actualité récente a bien sûr ravivé l’inquiétude des personnes concernées par ces débordements qui nous interrogent fréquemment à ce sujet. Aussi, nous espérons que des décisions rapides et efficaces pourront être prises pour contenir au mieux les effets dévastateurs des torrents provenant des Arcs.
Nous vous prions de croire, Madame la Sous-Préfète, à l’assurance de nos sentiments les plus respectueux.
Au nom de l’association : le président Alain Machet
Décharge du Biolley . Les Allues
à Monsieur le Maire des Allues le 23.01.2002
Nous avons le regret d'attirer votre attention sur la décharge du Biolley, située sur votre commune et réservée semble t-il aux déchets verts. Plusieurs habitants du hameau voisin nous ont demandé d'intervenir, car ils sont scandalisés par la nature, la quantité et la diversité des matériaux déposés sur ce site. Cette décharge serait réglementée par arrêté municipal et il paraît évident que le dit arrêté n'est pas respecté.
De la même façon, il est probable que de nombreuses infractions au Code de l'Environnement pourraient être constatées.
Aussi, nous espérons que vous voudrez bien prendre toutes les mesures qui s'imposent pour remettre le site en état, lancer une campagne d'information de la population et poursuivre les responsables. Les personnes contrevenantes devraient être faciles à identifier puisqu'elles traversent le village du Biolley pour effectuer leurs dépôts.
En espérant pouvoir compter sur votre compréhension, nous vous prions de croire monsieur Le Maire à l'assurance de nos sentiments les meilleurs.
Au nom de l'association : le président Alain Machet.
Sans réponse au 6 novembre 2002, et situation toujours la même, faudra-t-il encore aller en justice ?
Moto neige encore !
A Madame la Ministre de l’Environnement.
Objet : circulation en motoneige.
Madame la Ministre,
Nous avons l’honneur d’attirer votre attention sur la loi 91.2 du 3 janvier 1991. Ce texte encadre la circulation des engins à moteur dans les espaces naturels et a été soutenu et affiné par tous les gouvernements qui se sont succédés depuis sa publication. Il restreint en particulier l’usage des motoneige aux circuits « balisés » à cet effet et qui en pratique sont tracés dans les limites des domaines skiables de nos stations de ski.
La publication tardive de cette loi alors que la commercialisation des engins durait depuis plusieurs années a nécessité information et concertation entre toutes les parties concernées : élus, associations, administrations, stations, chasseurs, loueurs. Cette phase transitoire paraissait devoir s’achever avec les multiples réunions organisées par le Ministère de l’Environnement durant l’hiver 2000. Une circulaire publiée le 30.11.2000, qui nous paraissait claire définissait les conditions d’application de la loi 91.2.
Malheureusement, la cour de Cassation dans un jugement rendu le 26 mars 2002 risque de remettre en cause l’équilibre qui semblait s’établir entre la nécessaire protection des milieux naturels et l’utilisation à des fins de loisir sur des circuits bien définis dans les stations de ski.
Ce jugement, qui risque de faire jurisprudence, autorise le propriétaire d’un chalet d’alpage à se rendre à son chalet à l’aide d’un engin motorisé. Cet aspect de la loi n’est pas marginal bien au contraire. Les massifs montagneux français comptent des milliers de chalets utilisés à des fins agricoles durant l’été. Ces bâtiments sont le plus souvent inaccessibles en hiver autrement qu’en raquettes ou à ski de randonnée.
Il va de soi que le caractère du milieu montagnard est fortement atteint dès lors qu’il est parcouru par des engins pétaradants. Le consensus relatif qui s’était établi est complètement remis en cause, par la décision de la cour de Cassation, car il offre un moyen évident de contourner la loi.
Il suffit désormais de « louer » n’importe quelle ruine sur une montagne pour aller batifoler en motoneige dans tout le secteur sous le bon prétexte de se rendre dans sa résidence secondaire. On peut donc prévoir l’ouverture prochaine de nouveaux « refuges » ou « restaurants d’altitude » en montagne avec un impact évident sur le milieu montagnard. Il faut savoir également que de très nombreuses pistes d’alpages, enneigées l’hiver, risquent de se transformer en autant de circuits officieux desservant des « résidences secondaires ».
Aussi, notre association espère que le ministère de l’environnement pourra intervenir de façon efficace pour que les espaces enneigés demeurent un terrain silencieux, favorable à l’aventure, au rêve et à la contemplation.
En croyant pouvoir compter sur votre compréhension, nous vous prions de croire, Madame la Ministre, à l’assurance de nos sentiments mes plus respectueux.
Au nom de l’association : le président Alain Machet
Fête écocitoyenne de Tamié, le 29 juin dernier.
Après nous être pleinement investis dans la préparation de cet événement avec d’autres associations, nous avons tenu un stand pour exposer nos actions et rendre compte de notre activité. Avec le souci comme d’habitude de recruter des militants actifs…
Parce que les activités de l’homme, qu’elles soient industrielles, touristiques ou agricoles continuent de porter atteinte à notre environnement, à notre qualité de vie, à notre santé. La solidarité avec les autres associations s’intéressant à l’environnement est évidemment nécessaire.
Cette journée qui se voulait éducative et festive visait à :
-éveiller chez chacun la conscience écocitoyenne, en lui fournissant des moyens de réflexion, d’action et de changement de pratiques.
-pousser à d’autres façons de faire et d’être.
-permettre la rencontre avec ceux qui ont des idées, des propositions et aussi des pratiques qui ont fait leurs preuves.
Beaucoup ont compris qu’une visite s’imposait au fort de Tamié. C’est en famille ou avec des amis qu’ils sont venus pour une journée à la campagne de détente, d’information, de découverte grâce à un forum pluriactif. Les thèmes abordés proposaient des solutions alternatives aux nombreux problèmes de notre société.
Des tables rondes, des conférences sur la santé, l’habitat, les déchets, l’agriculture bio, l’environnement, mais aussi des innovations pour petits et grands.
Tout cela dans une approche nouvelle, collective autant qu’individuelle, fondée sur le respect de la planète et de l’humain.
Des grands noms de l’écologie étaient présents pour animer les débats. Une vingtaine de stands associatifs présentaient à partir des cinq thèmes retenus, des animations, des expositions, de la documentation à partir de leurs expériences et savoirs faire.
Vivre en Tarentaise qui s’est investie entre autres activités dans la sauvegarde du patrimoine agricole de notre vallée a présenté une exposition sur la rénovation du vignoble de Cevins. Projet initié par différents membres de l’association et mené à bien par la commune et Michel Grisard (viticulteur en biodynamique à Fréterive). Aujourd’hui les ceps du domaine des ardoisières réveillent la mémoire des habitants et du vin.
Le public venu en force des deux Savoie s’est amusé en apprenant, dans une ambiance scandée par les chants et les danses des groupes invités pour « faire la fête ». Une belle journée, chargée de symboles pour le futur, pour changer la Terre et changer la vie….
Michel Boutry
Offensive contre une association
L’Association « Paysages de France », à laquelle VET adhère depuis plusieurs années, et qui lutte principalement, avec des succès croissants, contre les pollutions visuelles engendrées par l’affichage publicitaire, subit actuellement une attaque sans précédent de la part du plus gros afficheur de France.
Cette société a porté plainte pour diffamation et réclame 100.000 euros de dommages et intérêts, fondés sur 2 constats d’infractions (bien réelles) et 2 courriers au Préfet des Hauts de Seine.
La procédure de citation directe utilisée ne laissait que 10 jours à Paysages de France pour faire parvenir à qui de droit et dans les formes légales les pièces établissant la véracité des faits ne laissait que 10 jours « à peine d’être déchu du droit de faire la preuve »
La méconnaissance de cette procédure à failli être fatale à l’association.
La date choisie (14 août après-midi) était manifestement choisie pour piéger nos amis.
Ils apparaît donc que certains des afficheurs useront de tous leurs moyens, qui sont grands, pour se débarrasser des associations qui dénoncent leurs comportements illégaux.
Audience le mardi 26 novembre 2002 Tribunal de Grande Instance de Grenoble.
René Pinck.
Paysages de France, 5, place Bir-Hakeim 38000 Grenoble 0476032375 http:// paysagesdefrance.free.fr
Actions en justice 2002
3.2.02 : chasse à Séez avec silencieux, transport de marmottes non inscrites au carnet de prélèvement : interdictions de chasse 3 ans, confiscation arme, amendes 350€, dommages et intérêts 200€ à VeT, affichage jugement 3 mois en mairie de Séez, 200€ à FRAPNA , 250€ à féd. dép. de chasse.
12.2.02 : moto-neige à Courchevel : amende 800€, 2 mois suspension permis de conduire, dommages et intérêts 300€ à VeT.
14.2.02 : circulation en voiture dans réserve naturelle de Tueda : amende 200€, dommages et intérêts 150€ à VeT.
27.3.02 : chasse dans réserve de chasse de Bonneval, 2 prévenus : interdiction de chasse 2 ans, chacun 100€ d’amende, dommages et intérêts 300€ à VeT, 150€ à féd. dép. de chasse, 150€ à ACCA La Léchère.
22.5.02 : circulation en moto-neige à Val d’Isére : amende 1000€ dont 500 avec sursis, dommages et intérêts 531€ à VeT.
17.6.02 : détention autour des palombes congelé aux Allues : amende 450€ avec sursis, dommages et intérêts 150€ à FRAPNA , VeT déboutée faute d’avoir chiffré sa demande ?!…
19.6.02 : moto à Val d’Isère dans P.N. Vanoise : 3 amendes de 300€, 350€ à VeT.
18.9.02 : chamois tué à Aime sans apposition bracelet : extinction de la procédure en raison de l’amnistie, demande VeT non prise en compte car absente à l’audience.
Les 2 affaires que nous avons perdues l’ont été parce que, faute d’avoir un nombre de membres actifs suffisant, nous avons été absents à l’audience.
A Val d’Isère, une zone humide d’intérêt écologique très important, objet d’une d’une demande d’arrêté de protection de biotope, a été détruite par l’apport de plusieurs milliers de m3 de déblais, avec le but évident d’en faire un parking.
Audience à Albertville le 23.9.02 : parties civiles FRAPNA , associations de pêche locales et départementales, VeT. En plus de dommages-intérêts, nous demandons une rapide remise en état du site, avec astreinte pour retard éventuel ; le procureur va tout à fait dans notre sens, le président semble le suivre.
Le prononcé complet du jugement est « ajourné au 30 juin 2003 de manière à impartir au prévenu un délai pour entreprendre les travaux de réfection ».Nous devrons suivre cette affaire attentivement pour que ces travaux ne soient pas simplement « entrepris », mais qu’au 30 juin, après contrôle sur le terrain, un délai avec astreinte suffisamment contraignante soit imposé pour qu’ils soient terminés proprement. René Pinck.
Chers adhérents, vous trouverez ci-dessous un résumé de nos activités pour l’année 2002. Je voudrais remercier tous les membres du bureau qui ont fait comme les années précédentes de gros efforts pour que notre association soit présente sur les principaux dossiers d’aménagement de notre vallée.
L’année a bien sûr été marquée par une longue période électorale. Le civisme et le développement durable sont à l’ordre du jour. Aussi, nous attendons avec impatience l’engagement des citoyens de base pour faire vivre notre démocratie. Par exemple bien sûr en participant à la vie de votre association ou encore en la faisant connaître autour de vous.
VET s’intéresse depuis longtemps au concept de développement durable. C’est pourquoi elle a avancé de nombreuses propositions : sentier balcon des Adrets, rénovation des vignobles et des vergers, parc régional du Beaufortin, valorisation du patrimoine local en liaison avec le développent du tourisme doux, tri sélectif, compostage, collecte des toxiques, moratoire sur la construction de remontées mécaniques, sur l’expansion du bétonnage de la montagne …Comme vous le savez, certaines de ces idées ont connu une suite concrète.
Cette année a bien sûr aussi été marquée par la pollution à la dioxine autour de Gilly sur Isère. Vous ne serez donc pas surpris que le problème de la gestion des déchets occupe autant de place dans ce rapport. Ce chapitre est d’ailleurs loin d’être clos.
Alors, à la mesure de nos modestes moyens, et en fonction de l’aide que vous pourrez nous apporter, nous tenterons de poursuivre dans cette voie.
Bonne lecture ! N’hésitez pas à nous faire part de vos critiques ou suggestions. A bientôt !
Alain Machet.
Agriculture
Réunion avec les responsables du GEDA le 23.01.2002, Compte rendu
Utilisation des engrais chimiques : ils seraient utilisés de façon marginale…près des villages, là où l’épandage des fumiers lisiers est interdite. La chaux est utilisée sur les sols acides pour lutter contre le « rumex » (oseille sauvage).
Utilisation des « croquettes ». Elles sont constituées uniquement de céréales et de soja sans OGM. Le cahier des charges du « Beaufort » vient d’être publié et il limite leur utilisation suivant la période de l’année. Elle est de l’ordre de 1 à 3 kg/ jour et par bête. Ce complément permet d’augmenter la production de lait de l’ordre de 15% et d’attirer les vaches à la trayeuse.
L’utilisation des antibiotiques est incompatible avec la fabrication du Beaufort. Quand une bête est soignée avec ces médicaments, son lait ne peut être envoyé à la coopérative.
La vaccination contre le varon. Elle n’est plus pratiquée en Haute Tarentaise sauf dans le secteur des Echines où cette maladie n’est pas éradiquée.
Filière viande : elle est en panne compte tenu des difficultés de la mévente en France de la viande bovine. La promotion des races à viande n’est pas favorable non plus à la commercialisation des races locales.
D’autre part, seuls quelques bouchers acceptent de commercialiser la viande bovine produite en Tarentaise. Les deux gros hypermarchés de Bourg Saint Maurice ne commercialiseraient que certains morceaux et à des prix trop bas…Pour le moment seul la mise en place d’un système de vente directe permettrait de lancer cette production, mais il faut trouver les financement nécessaires à la mise en place de la structure et pour salarier le personnel indispensable. Les éleveurs de moutons ont bien commercialisé leur production cette année, compte tenu des difficultés de nos voisins anglais…Quelques agriculteurs n’ayant pas de droits à produire du lait élève des « veaux de lait ». Ils sont peu nombreux et cette production serait d’un rapport modeste par rapport à la vente de lait …
Les CTE : contrats territoriaux d’exploitation. Leur contenu a été négocié filière par filière. Ils comprennent au moins une mesure environnementale : maîtrise des lisiers ou entretien de l’espace. Les aides allouées sont fonction du degré d’engagement de l’exploitant. Une vingtaine ont été signés en 2001 et autant le seraient en 2002.
Usines d’incinération de Valezan et des Brévières. Pas d’analyse du lait pour le moment même si les agriculteurs semblent y être favorables. Un prélèvement de fumées aurait été effectué en janvier sur l’usine de Valezan…
Dossier vergers. On se heurte au problème foncier et à la difficulté d’envisager un débouché économique pour pouvoir pérenniser ces éléments remarquables de notre paysage. Mais VET continue d’y penser..
Autonomie fourragère. Elle serait de l’ordre de 75 % en moyenne sur l’ensemble des exploitations. Il semble difficile d’aller au delà compte tenu de la diversité des types d’exploitation et du manque de prés de fauche.
Article 21 et contrats d’entretien du paysage. Dans l’ensemble ces contrats semblent assez bien respectés. Sur 28 agriculteurs contrôlés, seuls 3 d’entre eux n’avaient pas respecté leurs obligations. Quelques ratés car quelques zones ont été défrichées avant de trouver un agriculteur volontaire pour leur entretien, qui en pratique s’avère très difficile.
Projets dans la plaine de Centron.
Monsieur le Maire,
Comme vous le savez, notre association a dépensé beaucoup d’énergie pour défendre le cadre de vie des habitants de votre commune. Nous avons l’honneur d’attirer votre attention aujourd’hui sur la gestion de la plaine de Centron.
La réalisation en cours de la déviation et des aménagements connexes vont entraîner un boulever-sement du paysage du village : création d’une carrière puis d’un plan d’eau, mise en place d’une bretelle desservant la base de raft, autorisation d’un dépôt de matériaux de 2500m2 pour un artisan, réalisation d’une zone artisanale etc……
Notre association ne s’oppose pas à priori à ces différents projets. Elle regrette de n’avoir pas pu déposer faute de temps lors de l’enquête publique concernant la carrière et le plan d’eau. Cependant, et c’est l’objet de ce courrier, nous souhaitons que la commune de Montgirod prenne le temps d’une ré flexion globale sur l’aménagement de son espace, en pensant aux différentes activités : agriculture, artisanat, tourisme, urbanisme…..
Nous nous permettons de vous transmettre ces quelques questions : est-il bien judicieux d’implanter un dépôt de matériaux dans une zone à vocation touristique et agricole ? Est-il bien nécessaire que chaque commune du canton d’Aime dispose d’une zone artisanale ? Comment sera desservi le futur plan d’eau ? Où seront garés les véhicules si ce site connaît le même succès que celui de Macôt ?...
Ces interrogations pourraient, bien entendu, être transmises à bien d’autres communes de Tarentaise, mais nous espérons que vous pourrez les prendre en compte pour répondre à l’inquiétude de certains de.
vos concitoyens
Nous vous prions de croire, Monsieur le Maire, à l’assurance de nos sentiments les plus respectueux.
«Pot de fer contre pot de terre » ou quand Moûtiers broyait du noir !
En février 2002. la Société LEFÈVRE ( ex-carrière Eynard ) déposait une demande pour une centrale d’enrobé à chaud sur la commune de Pombliéres-St Marcel, mais située géographiquement aux portes de Moûtiers.
La position ambiguë de la commune de St Marcel pouvait faire craindre le pire!
Plusieurs articles de VET parus dans la presse ont fait prendre conscience aux Moûtiérains et à tous les habitants du fond de vallée, de St Marcel à Aigueblanche, du danger représenté par une telle implantation :
- émissions gazeuses, composées essentiellement de monoxyde de carbone, anhydride sulfureux, oxyde d’azote, hydrocarbures polycycliques...
- poussières de silice venant du transport et de la manutention des granulats,
-trafic des camions (plus de 100 par jour),
-risques de pollutions accidentelles des eaux,
- proximité de Moûtiers avec ses nombreuses écoles scolarisant plus de 2000 jeunes, son hôpital, son foyer,
Un groupe constitué de personnes dynamiques et motivées a permis de mieux sensibiliser les familles, les commerçants, les associations sportives et bien sûr les résidents . Plus de 2500 signatures ont pu être récoltées en quelques jours et de nombreuses dépositions ont pu ainsi être enregistrées à l’enquête publique.
Malgré toute cette opposition, confortée par l’avis défavorable des communes, le commissaire enquêteur donne un avis favorable !
La pression de la société est alors très forte.
Entre temps l’entreprise Lefèvre se faisait épingler pour avoir disséminé dans la nature quelques 200 tonnes de déchets qui auraient du être dirigées sur une décharge classée! VET dépose plainte et le fait savoir. Peut-on faire confiance à une entreprise qui bafoue les réglementations?
De son coté le Comité de Vigilance créé contre le projet se remobilise pour informer cette fois les membres du Conseil Départemental d’Hygiène qui doit donner son avis avant la décision préfectorale.
Parmi les membres du CDH des élus bien sûr, mais aussi des scientifiques, des représentants d’entre-prises, mais aussi d’associations. Chacun reçoit un dossier mettant en évidence la situation délicate du bassin moûtiérain par rapport à cette implantation projetée : régime particulier des vents de fond de vallée, concentration urbaine proche, risques sanitai-res forts sur les sujets jeunes... Cette fois la décision nous est favorable. Le Préfet n’osera pas passer outre!
Mais est-ce définitivement gagné? car la Société aurait déposé un recours contre cette décision mais personne n’en parle.. .et le Préfet vient de changer
Le “mauvais vent” pourrait-il revenir sur le bassin moutiérain ?
André Fourmaintraux, pour Le Comité de Vigilance.
Expérience intéressante aux Chapieux.
Les élus de Bourg St Maurice avaient informé les associations (VET et CAF), dès le mois de juin, de leur intention de mettre en place à titre expérimental une naVeTte entre les Chapieux et la Ville des Glaciers du 14 juillet au 15 août En effet depuis longtemps le trafic routier touristique rendait cette portion de route étroite très dangereuse pendant la période estivale. De plus la cohabitation devenait difficile avec les randonneurs du Tour du Mt Blanc et les associations étaient en attente de solutions énergiques qui ramèneraient calme et qualité de vie dans ce fond de vallée de montagne au cadre exceptionnel.
La solution énergique allait donc se mettre en place, nous informait-on. Barrière fermée de 10h à 16 h, avec une personne à demeure pour contrôler et informer, et mise en place de naVeTtes gratuites pour tout le monde, sauf dérogation aux alpagistes riverains. C’était la seule et bonne solution, nous en étions convaincus
Nous sommes allés sur place ce été pour tester cette première: à la sortie des Chapieux un panneau discret et quelconque posé au sol nous informait d’une naVeTte avec ses horaires, mais pas de vraie barrière, et encore moins de surveillant ! Aucune autre information ni interdiction ! Roule carrosse… Tout le monde passait ou presque, la naVeTte était gênée dans sa progression et faisait de nombreuses marches arrière, et les randonneurs ou simples marcheurs continuaient à subir gêne et pollution des voitures.
Nous regrettons ce manque de fermeté, dû certainement, à la pression de certaine corporation, mais les demi-solutions ne satisfont jamais personne.
Toutefois nous saluons favorablement cette “expérience” et encourageons les élus à aller jusqu’au bout de leurs décisions pour 2003.
Bravo pour les jolis panneaux routiers en aval des CHAPIEUX ainsi que la table d’orientation du Col de BONHOMME! Mais 1’ “ESPACE MONT-BLANC” mérite d’autres mesures à sa hauteur!
André Fourmaintraux
Tremblements de terre : 34 réacteurs nucléaires français hors normes ! Alors que l'actualité récente rappelle que nous ne sommes pas à l'abri de séismes importants, il apparaît que les systèmes de sécurité de 11 centrales nucléai-res (soit 34 des 58 réacteurs nucléaires français) sont déficients et pourraient être inopérants en cas de séisme. Le Réseau "Sortir du nucléaire" dénonce l'incroyable discrétion à laquelle sont soumises ces informations (des 3 et 28 octobre 2002), noyées parmi une foule de données banales dans le site internet de l'Autorité de Sûreté Nucléaire. Elles sont pourtant d'une importance exceptionnelle pour la sécurité des populations.
Pour sept centrales, Blayais, Chinon, Dampierre, Saint-Laurent, Tricastin, Fessenheim et Bugey, les systèmes de sécurité n'assureraient alors plus le refroidissement des réacteurs. Pour quatre autres centrales, Cattenom, Flamanville, Golfech et Saint-Alban, des « anomalies pourraient rendre le système de commande à distance inopérant (...) remettant en cause le fonctionnement de robinets importants pour la sûreté et nécessaires après un séisme. » Ces graves déficiences pourraient hélas conduire à une catastrophe. Que se passerait-t-il en cas de séisme dont l'épicentre serait proche d'une centrale nucléaire? Il est avéré qu'aucune mesure efficace ne peut être mise en oeuvre en cas de catastrophe nucléaire. A Tchernobyl, 800 000 "liquidateurs" ont été sacrifiés pour stopper la réaction. Qui irait « liquider »en cas de catastrophe en France ?
Nous avons donc eu de la chance depuis 20 ans, mais la sécurité des populations ne doit pas dépendre du hasard : les onze centrales nucléaires concernées doivent être immédiatement fermées et la sortie du nucléaire mise en oeuvre de toute urgence.
Réseau " Sortir du nucléaire " - Fédération de 613 associations (dont VET)
9, rue Dumenge 69004 Lyon - Tel. 04 78 28 29 22 –
Fax. 04 72 07 70 04
Communiqué de presse du lundi 4 novembre 2002
Déviation de Bourg Saint Maurice. Des choix importants !
L’association « Vivre en Tarentaise » est intervenue à plusieurs reprises pour faire part de ses remarques au sujet du tracé du « délestage futur » de l’agglomération boraine. Elle a eu l’occasion de débattre à plusieurs reprises avec la DDE ou les élus sur les différentes options qui sont, semble-t-il, encore ouvertes aujourd’hui. Aussi, VET voudrait revenir dans un esprit constructif sur les aspects les plus problématiques du tracé.
On sait que dans le sens de la descente, le flot de véhicules sera dévié en amont de Séez pour suivre l’Isère jusqu’au niveau de Malgovert, puis le long du bassin de compensation qui serait franchi à proximité du pont de Montrigon pour changer de rive jusqu’au pont des Raves. De là, l’itinéraire actuellement envisagé remonterait parallèlement à la route d’accès au centre Renouveau vers la RN 90.
A ce jour, il semble qu’il soit toujours envisagé de faire passer le trafic lié aux Arcs à travers Bourg Saint Maurice. Cette option ne nous paraît pas conforme à l’intérêt de la population qui continuera de subir les pollutions olfactives et sonores ainsi que les dangers d’une circulation importante. Il faut certes penser à la zone commerciale et à ses hypermarchés, mais il serait sans doute possible de concilier les intérêts du commerce et la qualité de vie de la population en créant soit un échangeur soit un rond-point au niveau de Malgovert où la présence de la zone commerciale serait signalée.
Un autre rond point est prévu au pont de Montrigon pour desservir le centre ville et nous n’avons rien à objecter sur ce point là.
Ensuite, nous arrivons au pont des Raves où la encore un choix très important devra être arrêté. Pour le moment, un rond-point est prévu, offrant la possibilité de « desservir » Hauteville, Landry et la zone artisanale des Colombières. La population d’Hauteville et celle de Landry ne souhaitent pas hériter des nuisances dont la population boraine a du subir les effets durant des années. En effet, beaucoup de personnes craignent que lors des embouteillages à venir, une partie importante du flux de véhicules tente d’éviter les ralentissements en passant par Landry voire par Macôt….Plusieurs pétitions circulent à ce sujet en aval de Bourg. Les villages traversés sont étroits, munis de ralentisseurs et relativement peuplés. Il ne paraît donc pas raisonnable de dévier une partie de la circulation dans cette direction. De plus, il serait pratique pour la population locale de maintenir une liaison avec Bourg qui soit indépendante du délestage que beaucoup imaginent très encombré. La route actuelle pourrait à l’évidence jouer ce rôle.
Aussi, VET a suggéré à plusieurs reprises à la DDE et aux élus de réaliser le délestage en tranchée couverte au niveau du pont des Raves. La zone des Colombières n’est pas si fréquentée qu’elle nécessite un accès direct à la déviation. Ce passage enterré aurait le mérite d’éviter toute fuite de véhicules vers Hauteville, mais aussi de préserver le site très prisé de la base de canoë. La commune de Bourg a dépensé beaucoup d’argent pour aménager le lit et les abords de l’Isère. La cohérence voudrait que l’on évite d’implanter un carrefour giratoire énorme et très fréquenté à proximité immédiate du site.
Enfin, des riverains du quartier de la Régence ont proposé de revenir à l’itinéraire passant derrière la zone des Colombières pour rejoindre la RN 90 au niveau du Verney. Cette proposition a le mérite de préserver davantage le quartier de la Régence et de rejoindre progressivement la RN 90. L’impact agricole est à peine plus important que pour le parcours retenu actuellement. Par contre l’itinéraire s’allonge et le coût des travaux augmente….
On le voit ici, chacune des décisions qui sera prise au sujet du tracé aura des conséquences importantes sur la qualité de vie des habitants et sur le coût du projet. Vivre en Tarentaise espère qu’il sera possible de privilégier la qualité de vie de la population.
Alain Machet, le 16 juin 2002
A propos de la dioxine :
Il s’agit de molécules comportant deux cycles hexagonaux de benzène joints par un ou deux atomes d’oxygène. On peut trouver jusqu’à huit atomes de chlore sur le squelette de ces édifices microscopiques. Par suite des différentes dispositions possibles entre les atomes présents, il est possible d’obtenir environ deux cent molécules différentes de dioxine. Parmi celles-ci, 17 seulement sont reconnues actuellement comme dangereuses.
Mais il est difficile d’y voir clair quant à la nocivité de ces composés pour l’homme. Les scientifiques des différents pays, ne sont pas d’accord entre eux sur l’apparition de cancers ou de malformations pour cause de contact ou d’ingestion de dioxine. Les expériences menées sur les animaux ne sont pas transposables à l’homme. Les quantités nécessaires pour tuer un cochon d’inde sont de 0.001mg de dioxine par kg d’animal. Pour tuer un chien, il en faut 3000 fois plus soit 3mg/kg…. Dans ce domaine, le principe de précaution doit donc s’appliquer.
Les dioxines sont formées entre autres dans les usines d’incinération, plus particulièrement dans celles qui sont anciennes et dont les fours fonctionnent à « basse » température (en dessous de 750 °c). Les fours dont la température de fonctionnement est plus élevée en produisent moins. La présence de produits chlorés dans les ordures ménagères favorise la formation de ces molécules. Le chlore provient essentiellement des matières plastiques (PVC) qu’il serait sans doute plus judicieux de recycler.
La France ne possède pas de normes officielles en matière de dioxine pour les rejets gazeux. Des discussions se déroulent entre les différents pays européens à ce sujet. La quantité envisagée est d’admettre au maximum 0,1ng de dioxine par m3 de fumée .(1ng = 1 milliardième de gramme). L’incinérateur de Gilly dégageait jusqu’à 75 ng/m3 …Celui de Valezan dégagerait 0,094ng/m3 , ce qui n’est pas parfait, mais très loin des quantités émises près d’Albertville.
Par contre, il existe dans notre pays, des normes sanitaires qui limitent à 5pg par gramme de matière grasse la quantité de dioxine admissible dans les aliments. (1pg = 1 millième de ng). Les dioxines, se fixent facilement sur les graisses. Une vache près de Gilly était porteuse de 70pg de dioxine par kg de matière grasse. Deux cent exploitations agricoles environ ont été touchées. Les légumes ou les fruits ne semblent pas avoir été pollués. Il suffirait de les rincer abondamment pour pouvoir les consommer. Les animaux abattus avaient ingéré les poussières polluantes déposées sur le fourrage. Mais le miel de plusieurs apiculteurs semble avoir été contaminé gravement. Le lait de plusieurs mamans a lui aussi été contaminé : plus de 15pg/kg de matière grasse. Les médecins considèrent que le risque encouru par les enfants est très faible compte tenu des avantages de l’allaitement maternel……
En attendant d’en savoir plus, il paraît raisonnable de contrôler régulièrement, et d’abaisser les émissions des incinérateurs. Cette très grave affaire de Gilly devrait convaincre un peu plus la population de se mobiliser en faveur du tri sélectif. N’oublions pas que l’incinération d’une tonne de déchets ménagers produit 300kg de mâchefers qui contiennent eux aussi de la dioxine….Ces derniers sont utilisés dans les travaux routiers pour le moment, mais pour combien de temps ???
Plus nous ferons preuve de civisme en triant nos déchets et moins nous devrons avoir recours à l’incinération. A nous de choisir !
Plainte concernant l’affaire de Gilly.
Madame le Procureur,
L’association Vivre en Tarentaise intervient depuis de nombreuses années dans le domaine de la gestion de déchets. Elle a participé activement à la constitution d’un collectif associatif savoyard pour demander la révision du plan de traitement des déchets de notre département. Elle agit régulièrement dans ce domaine par courrier auprès des élus et par des articles dans la presse. Elle siège depuis plusieurs années au sein de la commission départementale de gestion des déchets.
Aussi, nous avons l’honneur de vous informer que notre association, par la présente lettre, dépose plainte contre X pour : Non respect de la réglementation en vigueur par l’incinérateur de Gilly sur Isère durant plusieurs années. Article L. 514-10. Mise en danger d’autrui (code pénal - article 223-1) Pollution du milieu naturel (code de l’environnement- articles L226-2 à 11 pour l’air, L216-6 à 12 pour l’eau, et L511-1pour le sol). L’association Vivre en Tarentaise se réserve le droit de compléter son argumentation ultérieurement.
Nous vous prions de croire, Madame le Procureur, à l’assurance de nos sentiments les plus respectueux. Au nom de l’association, le Président Alain Machet
Gestion des déchets dans le bassin d’Albertville.
La position de Vivre en Tarentaise.
L’association « Vivre en Tarentaise » est membre de la commission départementale de gestion des déchets. Elle a accepté de faire partie d’un groupe de réflexion placé sous l’autorité du SIMIGEDA et chargé de proposer des solutions au difficile problème du traitement de nos déchets. Après le traumatisme de l’affaire de Gilly, il va de soi que tout ce qui se fera dans ce domaine à Albertville sera regardé avec intérêt par les collectivités voisines.
Rappelons que le plan départemental de gestion des déchets est en révision, suite à une directive du ministère de l’environnement qui incite les collectivités à aboutir à 50% de valorisation. Cet objectif reste très raisonnable quand on regarde la composition moyenne d’une poubelle : 12% de verre, 6% de métaux, 30% de papiers, 10% de plastiques et 25 % de fermentescibles. Si chaque citoyen était un parfait écocitoyen conscient de devoirs, il serait parfaitement envisageable de dépasser largement le taux des 50%. Mais la réalité du comportement moyen dans les villes où le tri sélectif est déjà pratiqué doit nous amener, soit à beaucoup de modestie dans nos objectifs dans ce domaine, soit à davantage de détermination dans l’éducation et l’encadrement du citoyen de base…La population du bassin albertvillois, suite à la catastrophe de Gilly, devrait être particulièrement réceptive à toutes les mesures conduisant à moins de pollution. Aussi, Vivre en Tarentaise préconise t-elle les mesures suivantes :
1°) Education et information de la population au tri sélectif et à la collecte des produits toxiques.
Cette action doit s’inscrire dans la durée et être répétée à intervalles de temps réguliers en utilisant différents canaux. Elle doit reposer sur du personnel compétent et donc formé à cet effet. Elle doit aboutir à au moins 50% de tri sélectif. Elle devrait permettre d’éliminer la quasi-totalité des piles de nos poubelles. Le verre qui contient souvent du plomb doit être écarté systématiquement. Actuellement seulement 50% du gisement est récupéré après plusieurs dizaines d’années de campagne !! Les médicaments, les huiles de vidange et de friture, les produits de jardinage, les solvants, les peintures, les lazures, les piles et les batteries doivent faire l’objet d’une collecte en déchetterie.
2° La carotte.
Il faut récompenser les citoyens qui font preuve de civisme. Pourquoi pas des cartes de fidélité en déchetterie ? Pourquoi ne pas envisager le paiement au poids des déchets non triés. Cela a été mis en place par certaines collectivités. La poubelle est munie d’un système permettant d’identifier le propriétaire et la benne enregistre automatiquement poids et coordonnées …Récompenser aussi les collectivités qui font plus d’efforts que d’autres dans ce domaine. Cela suppose que chaque commune paie le juste prix en fonction de sa production. Les communes « laxistes » au contraire doivent être pénalisées.
3°) Les commerçants, les agriculteurs et les artisans.
Ils doivent être l’objet d’une campagne particulière pour qu’ils fréquentent tous et assidûment les déchetteries dont les horaires doivent être adaptées à ceux des entreprises.
4°) Les fermentescibles.
On doit imposer le compostage partout en habitat horizontal. Pour l’habitat vertical, il faut privilégier le composteur collectif (1m3) vidé à intervalles réguliers. Sinon une collecte en porte à porte s’impose si les quantités concernées sont suffisantes. De la même façon, l’utilisation de broyeurs collectifs associés à des composteurs permettrait peut être de réduire le volume des déchets verts en déchetterie.
5°) La méthanisation.
Si une collecte de fermentescibles en porte à porte est organisée, la méthanisation pourrait être envisagée en associant fermentescibles, déchets verts, boues non polluées de stations d’épuration. Le digestat résiduel (60%) devrait être utilisé comme compost en agriculture si les normes sanitaires sont largement respectées, sinon l’incinération ou la mise en décharge s’imposeront…
La réalisation d’une usine de méthanisation départementale de boues de STEP serait intéressante : production de carburant et réduction de la masse à incinérer ou à mettre en décharge. On retrouve ici, l’intérêt d’éduquer largement la population à la collecte des toxiques. Car si elle était bien faite, les boues de station pourraient être utilisées sans problèmes en agriculture. Il y en aurait moins à incinérer et à mettre en décharge.
6°) Le bâton.
Après une période raisonnable de un ou deux ans, il faudrait contrôler le comportement des citoyens. Il n’est pas normal que les efforts collectifs soient contrariés par l’incivisme de quelques uns. L’adoption de sacs transparents pour la collecte des déchets faciliterait les contrôles. Ensuite, il faudrait pénaliser les personnes qui ne jouent pas le jeu : amende ou taxe d’enlèvement plus élevée ???
De la même façon les commerçants, artisans, agriculteurs qui ne fréquentent jamais la déchetterie devraient expliquer ce qu’ils font de leurs déchets. D’où l’intérêt encore d’une carte de fidélité pour tous les habitants. Sans «contrainte » il sera impossible de dépasser des objectifs modestes en matière de tri avant de nombreuses années.
7°) La fraction résiduelle.
La politique de tri devrait la réduire à moins de 50% des déchets ménagers. Dans l’état actuel de nos informations, il ne reste à choisir qu’entre la pyrolyse, l’incinération, le tri mécanique, le procédé « Calcior » et la mise en décharge.
La mise en décharge peut paraître séduisante à priori à cause de son coût de revient apparent assez bas. Cependant, il n’a pas été possible depuis quinze ans de trouver un seul site en Savoie pour enfouir des déchets. Il faudra certes en trouver au moins un, car il ne paraît pas normal que la Savoie exporte ses déchets chez ses voisins. Si un tel site, favorable du point de vue géologique, pouvait être trouvé dans l’espace dont le SIMIGEDA a la charge, cette « solution » permettrait peut être d’attendre quelques années une éventuelle évolution technologique dans le domaine des déchets. Mais il faut bien reconnaître que cette éventualité est peu probable. Il faudra de toute façon enfouir une partie des résidus laissés par les autres formes de traitement : mâchefers pour l’incinération, coke pour la pyrolyse, mélange à base de chaux et de déchets pour Calcior, déchets non recyclables pour le tri mécanique….
Le tri mécanique proposé par la société « Leblan ». Cette procédure est à priori la plus séduisante, car elle présente l’avantage d’éviter le tri à la source et donc les problèmes d’incivilité. A ce jour, il semble que les performances du système laissent à désirer…Mais le « process » n’est-il pas perfectible ? La question est décisive et il serait important d’obtenir des réponses rapidement car cette technique semble peu polluante a priori.
La pyrolyse : il s’agit de chauffer les déchets à haute température en l’absence d’oxygène. Ce système est en cours d’installation sur un site dans le nord de la France. Il a la réputation d’être moins polluant. Il produit un résidu solide appelé coke (contenant des métaux lourds) pour lequel il faut trouver un acquéreur…..
Le procédé « Calcior ». Il consisterait à mélanger les déchets avec de la chaux vive. Le mélange final est aussi important en masse qu’au départ. Là aussi, il faut trouver un « acquéreur » : des cimenteries ou des entreprises de travaux publics ???
L’incinération avec cogénération. Les incinérateurs récents semblent beaucoup moins polluants en termes de rejets atmosphériques que ceux comme celui de Gilly qui ont fait la une de la presse nationale. Cependant, la prudence devrait conduire d’une part à limiter leur taille pour minimiser la quantité de polluants rejetés et d’autre part à multiplier les contrôles de pollution. L’incinérateur de Valezan semble respecter les normes sanitaires. Mais cette appréciation ne repose que sur une seule analyse annuelle. D’autre part, l’incinération d’une tonne de déchets génère la formation de 300kg de mâchefers dont il faut bien faire quelque chose. S’ils ne contiennent pas trop de métaux lourds, ils sont utilisés en travaux routiers sans suivi à long terme…Sinon, il vont directement dans une décharge adaptée dans un département voisin pour le moment…Là encore, l’action d’éducation de la population pourrait réduire la toxicité de ces mâchefers grâce à la collecte séparée des piles et des verres. D’autre part la filtration des fumées aboutit à la récupération de poussières qui sont hautement toxiques…(les REFIOM) .Elles sont conduites en décharge dans l’Est de la France…
8°) Faut-il envisager un centre de traitement commun entre le bassin d’Albertville et une partie de la Tarentaise ?
Cela aurait le mérite important de diminuer le coût apparent de l’incinération de la fraction non triée (si c’est ce procédé qui est finalement choisi). Du point de vue économique, il faut prendre en compte cet argument. Cependant, il faudrait construire une usine plus grosse qui concentrerait les pollutions sur un même site (même si elles sont limitées). D’autre part le principe de proximité entre la population et le centre de traitement a le mérite de rappeler à la population que les déchets ne disparaissent pas…..Il nous semble que l’on fait plus d’efforts pour trier quand on est concerné dans son environnement proche par un centre de traitement.
D’autre part, les cantons de Moûtiers et Bozel comptent dans leurs territoires des grandes stations de ski. Il est évident qu’il sera difficile d’avoir les mêmes exigences vis-à-vis de la population touristique que vis-à-vis des résidents. Cela ne veut pas dire qu’il faut dispenser les touristes de tri sélectif bien sûr ! Mais on peut prévoir un rendement plus faible et des difficultés de mise en œuvre plus grandes. A cela il faudra ajouter les nuisances d’un transport sur de longues distances dont le coût apparent actuel nous paraît largement sous-estimé.
Aussi, il nous paraîtrait préférable que chaque secteur soit le support d’un centre de traitement des déchets. Cependant, si des considérations financières conduisent à la construction d’une seule unité, il faudra veiller à ce que toutes les collectivités s’engagent fermement dans la voie du tri sélectif et que l’on ne donne pas à « l’usine » éventuelle une taille démesurée.
Enfin, il serait important qu’une politique commune de tri, d’information de la population soit mise en œuvre en Tarentaise et dans le bassin albertvillois. L’achat de composteurs, de chalets de dépôts ou encore de conteneurs pourrait être groupé. L’expérience des uns pourrait bénéficier aux autres, le personnel « ambassadeur » du tri, les affiches, les films, les tracts d’information pourraient être partagés…
Conclusion provisoire : à ce jour, il paraît prématuré de trancher entre ces différentes possibilités tant que des informations plus complètes ne nous seront pas fournies.
Vivre en Tarentaise le 27 juin 2002.
Commissions Locales d’Information et de Sécurité (CLIS).
Il y a trois ans, la FRAPNA et VET avaient réclamé la création de telles commissions pour toutes les unités d’incinération existantes. Ces commissions prévues par la loi n’avaient jamais été mises en place alors que certaines usines fonctionnent depuis plusieurs dizaines d’années.
Les CLIS sont prévues par la loi pour toutes les installations classées, c'est-à-dire toutes les installations pouvant présenter un danger ou des nuisances pour la population. Elles comprennent des élus, des associations de protection de la nature, les responsables de l’usine, les administrations de contrôle (DRIRE et DDASS). Elles permettent le dialogue entre toutes ces parties concernant le fonctionnement de l’installation. La préfecture a accepté leur création pour les unités de Gilly, Valezan et Les Brévières (Tignes). Aucune réponse ne nous été donnée pour celle de Moûtiers qui est il faut le reconnaître de capacité très modeste par rapport aux autres.
La CLIS de Gilly ne s’est jamais réunie pour cause de fermeture de l’usine dans les conditions que la presse a largement rapportées.
La CLIS de Valezan.
Notre association a pu poser en toute liberté toutes
ses questions et celles que la population lui avait posées.
Vous trouverez plus bas, un tableau avec le résultat des analyses fournies. Ces chiffres montrent que l’usine est conforme aux normes en vigueur et même conforme aux futures normes de 2005. Des travaux sont envisagés pour améliorer encore ces résultats: filtration meilleure des dioxines et mesures en continu d’un nombre important de polluants. Rappelons qu’il n’y a pas de norme en France pour les émissions de dioxine dans les fumées. Cependant, l’usine de Valezan est conforme en l’état aux futures normes de 2005.
Les émissions très polluantes de l’unité de Gilly ont entraîné un grand nombre de mesures sur des animaux et des végétaux. Ces mesures ont montré que dans ce périmètre pollué les végétaux étaient comestibles après un simple lavage. A priori, on doit donc être rassuré quant à la consommation des pommes et du raisin dans les environs immédiats de l’usine de Valezan.
Le tableau ci-dessous repose sur une simple analyse annuelle. Ce que nous avons bien entendu souligné. Le contrôle régulier de la température permet cependant de penser qu’il n’y a pas de gros écarts par rapport aux valeurs mesurées.
Cela signifie-t-il que Vivre en Tarentaise pense que cette installation suffit pour résoudre le problème des déchets dans les cantons de Bourg et Aime ? Certes non !
L’usine de Valezan semble peu polluante et conforme aux normes. C’est heureux ! Mais n’oublions pas que nos connaissances en la matière peuvent évoluer.
D’autre part, l’incinération de 1 tonne de déchets produit 300kg de mâchefers dont il faut bien faire quelque chose. Suivant leur taux de métaux lourds, ils sont soit employés dans des travaux routiers, soit envoyés en décharge adaptée. C'est-à-dire dans le dernier cas en dehors du département…La Savoie exporte ses déchets toxiques chez ses voisins…Les associations de protection de la nature s’inquiètent de l’utilisation en travaux publics des mâchefers , car il n’y a pas de suivi à long terme de ces matériaux…Il est possible que les normes en la matière évoluent et que cette utilisation soit remise en cause un jour.
Les fumées de combustion sont filtrées. Les poussières récupérées appelées REFIOM sont exportées dans une décharge pour déchets toxiques (à Vezoul en ce moment). L’usine de Valezan produit actuellement un sac de 1m3 de ces poussières très toxiques toutes les 4 à 5 heures….
Enfin, il n’y a pas de récupération d’énergie sur cette unité qui réchauffe donc l’atmosphère locale pour rien. Il aurait fallu implanter l’unité à proximité d’une agglomération pour que cela soit possible…
Document de synthèse sur la gestion des déchets dans le périmètre de l’usine : ce texte rédigé par les communes et prévu par la loi de 1993 est en cours de rédaction….
Usine de Moûtiers.
La capacité de cette usine est beaucoup plus faible que celle de Valezan. Les associations avaient néanmoins réclamé la création d’une CLIS. Nous n’avons pas de réponse à ce jour. Il semble que l’avenir de cette installation soit limité à 2005.
Usine des Brévières. La préfecture a constitué la CLIS. VET y dispose d’un siège. Elle devrait se réunir début 2003 après plusieurs reports pour cause de mise au point de cette nouvelle unité.
Décibels et respect des autres.
Le son est une vibration qui se propage dans l’air qui se comporte comme un milieu élastique. Le son transporte de l’énergie : une chanteuse peut faire vibrer à distance un verre en cristal, en trouvant la bonne note, à tel point qu’il se brisera. Un avion qui passe le mur du son est la source d’une onde sonore qui peut briser des vitres…
Le décibel est l’unité de niveau sonore. Cette unité est adaptée aux perceptions de l’oreille humaine. Il faut savoir que cet organe est capable de détecter des sons dans des domaines énergétiques très différents.
Notre oreille peut percevoir des intensités sonores qui s’étendent de 1 millième de milliardième de watt/m2 à 100 watt/m2. Elle se comporte donc comme un instrument qui serait capable de percevoir et d’évaluer des distances s’étendant du millième de millimètre à 100 000km….
D’autre part, l’oreille ne perçoit pas un niveau sonore deux fois plus élevé quand on double l’intensité sonore : deux aspirateurs ne semblent pas faire deux fois plus de « bruit » qu’un seul…
D’où la nécessité de distinguer intensité sonore en watt/m2 et niveau sonore en décibel qui exprimera notre sensation auditive.
Sans se lancer dans des calculs complexes, il faut savoir que pour passer de la perception sonore d’une auto à celle d’une moto, il faut des centaines d’autos…
Il est clair que tous ces engins sont utiles voire indispensables. Mais ayons à l’esprit qu’il faut protéger ses oreilles qui ne supportent pas sans dommages des niveaux aussi élevés.
Enfin, si chacun est libre (dans le cadre légal) de les utiliser, chacun est libre aussi de réclamer le silence.
Le problème placé en tête par 45% des français est le
bruit….Le pourcentage d’élus locaux qui se plaignent
du bruit des deux roues est pratiquement le même.
Alors, lors de l’achat d’un appareil quel qu’il soit, il est important de se pencher sur le niveau sonore en ayant en tête quelques références. Il est bon aussi, de se limiter au strict usage nécessaire. Le silencieux devrait toujours être le plus efficace et conforme aux normes….Les engins électriques sont souvent moins bruyants à puissance égale que les engins à moteurs thermiques. Le fil d’alimentation a bien sûr ses contraintes…
Enfin tous les appareils bruyants doivent être utilisés dans les conditions normales pour éviter les « surrégimes».
Alors ami bricoleur ou motard pensez à vos voisins !
Vignoble de la Côte d’Aime.
A Monsieur Vincent Rolland
Conseiller Général.
Monsieur le Conseiller Général,
Nous avons appris que vous êtes chargé des questions agricoles au sein du Conseil Général et c’est pourquoi, nous nous adressons à vous aujourd’hui.
Depuis de nombreuses années, notre structure a été associée à différents groupes de réflexion ou de pilotage ayant trait à l’entretien du paysage dans notre vallée : plan de développement durable de l’agriculture, article 21, contrat global de développement, mission prospective développement, directive territoriale d’aménagement, groupe de réflexion du SUACI….
Vivre en Tarentaise depuis au moins cinq ans s’intéresse de près au retour de la viticulture en Tarentaise. A la suite d’une enquête et de rencontres déterminantes, notre association a pu sensibiliser différents élus à ce sujet. Cette action a abouti à la restauration du vignoble de Cevins grâce à la mobilisation du maire de la commune, de Monsieur Michel Grisard, viticulteur réputé et de notre vice-président André Curtillat natif de Cevins.
Cette réussite spectaculaire pourrait être suivie d’opérations similaires sur d’autres sites comme : Aigueblanche, Brides, Montgirod, Bellentre-Valezan et la Côte d’Aime . Depuis quelques années, nous nous sommes intéressés au site de la Côte d’Aime, car il porte un vignoble encore très étendu et en relatif bon état. Le site visible depuis Macôt est remarquable. Il y plus d’un an nous avons organisé avec le GEDA et la Chambre d’Agriculture une réunion publique au chef-lieu. Elle a montré que la population locale semble relativement favorable à la création d’une structure de type GFA. Aussi, la SAFER a été contactée à ce sujet. Le devis oral transmis à la commune l’a découragée un moment. Cet hiver notre association s’est mobilisée pour soutenir le maire de cette commune Monsieur Raymond Cressend. Nous avons délimité sur le cadastre les zones les plus faciles à reprendre et nous nous sommes penchés sur l’inventaire foncier. Ainsi, nous avons pu inventorier 7 hectares de terrain et informatiser les numéros de parcelles, les surfaces et les coordonnées des propriétaires.
Il s’agit maintenant d’aller au-delà. Le Maire de la commune a contacté le Conseil Général afin d’obtenir une subvention permettant à la Safer de terminer le travail entrepris et d’aboutir à la création d’un GFA. Il semble qu’à ce niveau, on s’interroge sur la possibilité d’installer un jeune sur le futur vignoble. La question est légitime, mais il n’est pas possible d’y répondre dans l’immédiat. Une annonce diffusée il y a trois ans avait permis de détecter environ huit candidats en quelques semaines. Depuis ce projet traîne et on peut souhaiter que les personnes volontaires aient trouvées une autre terre d’accueil…
Il faut donc prendre les problèmes dans l’ordre :
1°) Constituer le GFA ou au moins en amorcer la formation.
2°) Obtenir des douanes et de l’Onivins des droits de plantation suffisants pour permettre l’installation d’une exploitation viable. Il existe une « tolérance » quant à la transmission des droits de plantation associés aux parcelles de vigne abandonnées et dont les propriétaires ont « oublié » de déclarer la fin d’exploitation. Cela permettrait de faire réapparaître 4 hectares de droits…
3°) Rechercher un candidat à l’installation et réaliser une étude financière prenant en compte sa situation.
Dans l’état actuel des choses, nous souhaitons simplement que l’on permette à la commune de mener à bien la création du GFA. La somme nécessaire serait de l’ordre de 5000 euros. Cette étape franchie ou en passe de l’être permettrait d’aborder les autres phases avec au moins quelque chose de concret « entre les mains ».
Depuis quinze ans, nous participons volontiers à toutes ces commissions qui réfléchissent à l’avenir de notre vallée. Il est bien rare que l’on n’aborde pas la lutte contre la friche, l’entretien des vergers ou des vignobles. Nous ajouterons que la zone d’appellation vin de pays d’Allobrogie s’arrête à Cevins. Une production de qualité plus en amont dans la vallée permettrait d’élargir cette zone jusqu’à Bellentre et Brides par exemple. Dans cette hypothèse (très optimiste) l’installation d’un jeune viticulteur serait grandement facilitée par l’octroi de 6 ha de droit de plantation pour chaque nouvelle installation. La réussite de l’opération de la Côte d’Aime pourrait alors bénéficier aux autre sites favorables..
Aussi, nous espérons que le Conseil Général voudra bien apporter son appui à ce projet et agir ainsi en faveur de la préservation de notre patrimoine paysager. Nous nous excusons d’avoir été un peu longs dans ce courrier, mais ce dossier nous tient à cœur et nous nous tenons à votre disposition pour toute explication complémentaire.
Nous vous prions de croire, Monsieur le Conseiller général, à l’assurance de nos sentiments les meilleurs
le président, Alain Machet.
Torrents des Arcs.
A Madame la Sous-Préfète d’Albertville, le 29.09.2002.
Madame la Sous-Préfète,
Il y a deux ans, à la suite d’un épisode pluvieux important, plusieurs torrents prenant leur source sur le domaine skiable des Arcs, sont sortis de leurs lits en charriant de grosses quantités de laves. Le hasard a voulu qu’il n’y ait ni victimes ni gros dommages aux habitations.
A la suite de ces inondations, une étude hydraulique a été entreprise. Les conclusions et les propositions de cette étude sont connues depuis environ neuf mois. Il s’agit de créer un ou plusieurs bassins de rétention au niveau de la station de ski et de relier ce réservoir à l’Isère par une conduite forcée.
Parallèlement, le RTM a proposé différents aménagements au niveau des villages, en particulier : au Villard du haut à Landry et entre Grand Gondon et Petit Gondon sur Bourg Saint Maurice.
Tous ces travaux nécessitent réflexion, étude et financement c’est bien évident. Mais, sur le terrain, depuis deux ans rien n’a changé. C'est-à-dire que de nombreux villages vivent sous la menace des effets conjugués des gros orages et de l’imperméabilisation de surfaces considérables sur le domaine skiable.
Aussi, nous vous serions reconnaissants de bien vouloir nous faire connaître l’état d’avancement des différents projets en cours d’étude. Il était question que les travaux envisagés soient présentés au comité départemental d’hygiène. Peut-on compter sur un examen rapide de ces questions par cette instance départementale ?
L’actualité récente a bien sûr ravivé l’inquiétude des personnes concernées par ces débordements qui nous interrogent fréquemment à ce sujet. Aussi, nous espérons que des décisions rapides et efficaces pourront être prises pour contenir au mieux les effets dévastateurs des torrents provenant des Arcs.
Nous vous prions de croire, Madame la Sous-Préfète, à l’assurance de nos sentiments les plus respectueux.
Au nom de l’association : le président Alain Machet
Décharge du Biolley . Les Allues
à Monsieur le Maire des Allues le 23.01.2002
Nous avons le regret d'attirer votre attention sur la décharge du Biolley, située sur votre commune et réservée semble t-il aux déchets verts. Plusieurs habitants du hameau voisin nous ont demandé d'intervenir, car ils sont scandalisés par la nature, la quantité et la diversité des matériaux déposés sur ce site. Cette décharge serait réglementée par arrêté municipal et il paraît évident que le dit arrêté n'est pas respecté.
De la même façon, il est probable que de nombreuses infractions au Code de l'Environnement pourraient être constatées.
Aussi, nous espérons que vous voudrez bien prendre toutes les mesures qui s'imposent pour remettre le site en état, lancer une campagne d'information de la population et poursuivre les responsables. Les personnes contrevenantes devraient être faciles à identifier puisqu'elles traversent le village du Biolley pour effectuer leurs dépôts.
En espérant pouvoir compter sur votre compréhension, nous vous prions de croire monsieur Le Maire à l'assurance de nos sentiments les meilleurs.
Au nom de l'association : le président Alain Machet.
Sans réponse au 6 novembre 2002, et situation toujours la même, faudra-t-il encore aller en justice ?
Moto neige encore !
A Madame la Ministre de l’Environnement.
Objet : circulation en motoneige.
Madame la Ministre,
Nous avons l’honneur d’attirer votre attention sur la loi 91.2 du 3 janvier 1991. Ce texte encadre la circulation des engins à moteur dans les espaces naturels et a été soutenu et affiné par tous les gouvernements qui se sont succédés depuis sa publication. Il restreint en particulier l’usage des motoneige aux circuits « balisés » à cet effet et qui en pratique sont tracés dans les limites des domaines skiables de nos stations de ski.
La publication tardive de cette loi alors que la commercialisation des engins durait depuis plusieurs années a nécessité information et concertation entre toutes les parties concernées : élus, associations, administrations, stations, chasseurs, loueurs. Cette phase transitoire paraissait devoir s’achever avec les multiples réunions organisées par le Ministère de l’Environnement durant l’hiver 2000. Une circulaire publiée le 30.11.2000, qui nous paraissait claire définissait les conditions d’application de la loi 91.2.
Malheureusement, la cour de Cassation dans un jugement rendu le 26 mars 2002 risque de remettre en cause l’équilibre qui semblait s’établir entre la nécessaire protection des milieux naturels et l’utilisation à des fins de loisir sur des circuits bien définis dans les stations de ski.
Ce jugement, qui risque de faire jurisprudence, autorise le propriétaire d’un chalet d’alpage à se rendre à son chalet à l’aide d’un engin motorisé. Cet aspect de la loi n’est pas marginal bien au contraire. Les massifs montagneux français comptent des milliers de chalets utilisés à des fins agricoles durant l’été. Ces bâtiments sont le plus souvent inaccessibles en hiver autrement qu’en raquettes ou à ski de randonnée.
Il va de soi que le caractère du milieu montagnard est fortement atteint dès lors qu’il est parcouru par des engins pétaradants. Le consensus relatif qui s’était établi est complètement remis en cause, par la décision de la cour de Cassation, car il offre un moyen évident de contourner la loi.
Il suffit désormais de « louer » n’importe quelle ruine sur une montagne pour aller batifoler en motoneige dans tout le secteur sous le bon prétexte de se rendre dans sa résidence secondaire. On peut donc prévoir l’ouverture prochaine de nouveaux « refuges » ou « restaurants d’altitude » en montagne avec un impact évident sur le milieu montagnard. Il faut savoir également que de très nombreuses pistes d’alpages, enneigées l’hiver, risquent de se transformer en autant de circuits officieux desservant des « résidences secondaires ».
Aussi, notre association espère que le ministère de l’environnement pourra intervenir de façon efficace pour que les espaces enneigés demeurent un terrain silencieux, favorable à l’aventure, au rêve et à la contemplation.
En croyant pouvoir compter sur votre compréhension, nous vous prions de croire, Madame la Ministre, à l’assurance de nos sentiments mes plus respectueux.
Au nom de l’association : le président Alain Machet
Fête écocitoyenne de Tamié, le 29 juin dernier.
Après nous être pleinement investis dans la préparation de cet événement avec d’autres associations, nous avons tenu un stand pour exposer nos actions et rendre compte de notre activité. Avec le souci comme d’habitude de recruter des militants actifs…
Parce que les activités de l’homme, qu’elles soient industrielles, touristiques ou agricoles continuent de porter atteinte à notre environnement, à notre qualité de vie, à notre santé. La solidarité avec les autres associations s’intéressant à l’environnement est évidemment nécessaire.
Cette journée qui se voulait éducative et festive visait à :
-éveiller chez chacun la conscience écocitoyenne, en lui fournissant des moyens de réflexion, d’action et de changement de pratiques.
-pousser à d’autres façons de faire et d’être.
-permettre la rencontre avec ceux qui ont des idées, des propositions et aussi des pratiques qui ont fait leurs preuves.
Beaucoup ont compris qu’une visite s’imposait au fort de Tamié. C’est en famille ou avec des amis qu’ils sont venus pour une journée à la campagne de détente, d’information, de découverte grâce à un forum pluriactif. Les thèmes abordés proposaient des solutions alternatives aux nombreux problèmes de notre société.
Des tables rondes, des conférences sur la santé, l’habitat, les déchets, l’agriculture bio, l’environnement, mais aussi des innovations pour petits et grands.
Tout cela dans une approche nouvelle, collective autant qu’individuelle, fondée sur le respect de la planète et de l’humain.
Des grands noms de l’écologie étaient présents pour animer les débats. Une vingtaine de stands associatifs présentaient à partir des cinq thèmes retenus, des animations, des expositions, de la documentation à partir de leurs expériences et savoirs faire.
Vivre en Tarentaise qui s’est investie entre autres activités dans la sauvegarde du patrimoine agricole de notre vallée a présenté une exposition sur la rénovation du vignoble de Cevins. Projet initié par différents membres de l’association et mené à bien par la commune et Michel Grisard (viticulteur en biodynamique à Fréterive). Aujourd’hui les ceps du domaine des ardoisières réveillent la mémoire des habitants et du vin.
Le public venu en force des deux Savoie s’est amusé en apprenant, dans une ambiance scandée par les chants et les danses des groupes invités pour « faire la fête ». Une belle journée, chargée de symboles pour le futur, pour changer la Terre et changer la vie….
Michel Boutry
Offensive contre une association
L’Association « Paysages de France », à laquelle VET adhère depuis plusieurs années, et qui lutte principalement, avec des succès croissants, contre les pollutions visuelles engendrées par l’affichage publicitaire, subit actuellement une attaque sans précédent de la part du plus gros afficheur de France.
Cette société a porté plainte pour diffamation et réclame 100.000 euros de dommages et intérêts, fondés sur 2 constats d’infractions (bien réelles) et 2 courriers au Préfet des Hauts de Seine.
La procédure de citation directe utilisée ne laissait que 10 jours à Paysages de France pour faire parvenir à qui de droit et dans les formes légales les pièces établissant la véracité des faits ne laissait que 10 jours « à peine d’être déchu du droit de faire la preuve »
La méconnaissance de cette procédure à failli être fatale à l’association.
La date choisie (14 août après-midi) était manifestement choisie pour piéger nos amis.
Ils apparaît donc que certains des afficheurs useront de tous leurs moyens, qui sont grands, pour se débarrasser des associations qui dénoncent leurs comportements illégaux.
Audience le mardi 26 novembre 2002 Tribunal de Grande Instance de Grenoble.
René Pinck.
Paysages de France, 5, place Bir-Hakeim 38000 Grenoble 0476032375 http:// paysagesdefrance.free.fr
Actions en justice 2002
3.2.02 : chasse à Séez avec silencieux, transport de marmottes non inscrites au carnet de prélèvement : interdictions de chasse 3 ans, confiscation arme, amendes 350€, dommages et intérêts 200€ à VeT, affichage jugement 3 mois en mairie de Séez, 200€ à FRAPNA , 250€ à féd. dép. de chasse.
12.2.02 : moto-neige à Courchevel : amende 800€, 2 mois suspension permis de conduire, dommages et intérêts 300€ à VeT.
14.2.02 : circulation en voiture dans réserve naturelle de Tueda : amende 200€, dommages et intérêts 150€ à VeT.
27.3.02 : chasse dans réserve de chasse de Bonneval, 2 prévenus : interdiction de chasse 2 ans, chacun 100€ d’amende, dommages et intérêts 300€ à VeT, 150€ à féd. dép. de chasse, 150€ à ACCA La Léchère.
22.5.02 : circulation en moto-neige à Val d’Isére : amende 1000€ dont 500 avec sursis, dommages et intérêts 531€ à VeT.
17.6.02 : détention autour des palombes congelé aux Allues : amende 450€ avec sursis, dommages et intérêts 150€ à FRAPNA , VeT déboutée faute d’avoir chiffré sa demande ?!…
19.6.02 : moto à Val d’Isère dans P.N. Vanoise : 3 amendes de 300€, 350€ à VeT.
18.9.02 : chamois tué à Aime sans apposition bracelet : extinction de la procédure en raison de l’amnistie, demande VeT non prise en compte car absente à l’audience.
Les 2 affaires que nous avons perdues l’ont été parce que, faute d’avoir un nombre de membres actifs suffisant, nous avons été absents à l’audience.
A Val d’Isère, une zone humide d’intérêt écologique très important, objet d’une d’une demande d’arrêté de protection de biotope, a été détruite par l’apport de plusieurs milliers de m3 de déblais, avec le but évident d’en faire un parking.
Audience à Albertville le 23.9.02 : parties civiles FRAPNA , associations de pêche locales et départementales, VeT. En plus de dommages-intérêts, nous demandons une rapide remise en état du site, avec astreinte pour retard éventuel ; le procureur va tout à fait dans notre sens, le président semble le suivre.
Le prononcé complet du jugement est « ajourné au 30 juin 2003 de manière à impartir au prévenu un délai pour entreprendre les travaux de réfection ».Nous devrons suivre cette affaire attentivement pour que ces travaux ne soient pas simplement « entrepris », mais qu’au 30 juin, après contrôle sur le terrain, un délai avec astreinte suffisamment contraignante soit imposé pour qu’ils soient terminés proprement. René Pinck.
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